Test : Metro Awakening - PS5

Metro Awakening - PS5
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Metro Awakening sur PS VR2 plonge les joueurs dans l’univers sombre et suffocant du métro post-apocalyptique de Moscou, avec une dose d’immersion VR inédite. Bien que l’expérience soit marquée par une ambiance et une réalisation sonore saisissantes, quelques défauts de gameplay et de maniabilité ternissent ce voyage intense.

Test effectué à partir d'une version PS5

Metro Awakening incarne une incursion audacieuse dans la réalité virtuelle pour la franchise Metro. Avec son monde post-apocalyptique riche et oppressant, le titre ambitionne de transporter les joueurs dans les profondeurs claustrophobes de Moscou, infestées de mutants et de dangers humains. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un opus classique de la série, Vertigo Games, à l'origine d'Arizona Sunshine, met en avant son savoir-faire en VR pour offrir une expérience immersive et terrifiante. Cependant, si Metro Awakening brille sur plusieurs aspects, il trébuche également sur des éléments fondamentaux qui tempèrent l’expérience.


Dès les premières minutes, Metro Awakening réussit à captiver grâce à son atmosphère lugubre et ses décors minutieusement détaillés. Dans l’univers sombre et délabré du métro moscovite, chaque tunnel suinte le danger et l’oppression. Le jeu se démarque ici par l'utilisation habile des effets de lumière, offrant une expérience visuelle optimale sur PS VR2 grâce aux capacités accrues du casque. L'éclairage dynamique, une exclusivité de la version PS VR2, amplifie la tension et crée une immersion notable, mettant en relief les jeux d'ombres, essentiels à l'ambiance Metro, qui sont ainsi magnifiés par les écrans OLED, bien que des problèmes d’affichage liés au "Mura" (un effet granuleux) puissent occasionnellement affecter la qualité visuelle. Le PS VR2 offre des noirs profonds et des textures détaillées, rendant chaque recoin du métro terriblement réaliste.

Metro Awakening

Boulot, métro, crado

Le joueur incarne Serdar, un médecin en quête désespérée de sa femme Yana, souffrant de troubles psychotiques. Cette dimension personnelle apporte une profondeur émotionnelle bienvenue dans un contexte où la survie et l'isolement dominent. La quête de Serdar n’est pas qu’une course pour la survie : elle est motivée par l'amour et le devoir, ce qui offre un point de vue rafraîchissant par rapport aux jeux de la série basés sur des héros militaires. Cependant, on pourra reprocher au scénario de perdre de son élan et de sa tension narrative en milieu de partie, laissant parfois l’impression que le jeu peine à maintenir l'intensité émotionnelle jusqu’au bout.

Metro Awakening

Le gameplay s’articule autour de l’exploration, de la furtivité et des affrontements directs. Comme dans les jeux Metro précédents, la gestion des ressources est primordiale : munitions limitées, batterie de lampe torche à recharger et fioles de soin sont au cœur de la stratégie. Cette approche réaliste est renforcée par des mécaniques de rechargement manuel qui ajoutent une couche de stress, rendant chaque combat plus intense et méthodique. Toutefois, certains problèmes de maniabilité viennent ternir l’expérience. Les éliminations silencieuses, par exemple, sont un poil incohérentes, une faiblesse regrettable pour un jeu misant tant sur l’immersion. De plus, la précision des armes est parfois déficiente, tout comme l'IA des ennemis, souvent incohérente. Faisant écho aux autres jeux de la série, le côté diégétique des mécaniques, comme se passer la main sur la visière pour la nettoyer ou encore pouvoir enlever les chargeurs de flingues et y jeter un œil pour voir combien de balles il nous reste est appréciable.

Metro Awakening

Malgré ces défauts, le gameplay offre quelques moments de tension saisissants, surtout lorsque l’on explore des zones remplies de mutants. Les créatures, qui rôdent dans le noir, émettent des grognements angoissants, et la moindre maladresse peut provoquer un chaos rapidement incontrôlable. Pour ceux qui apprécient la tension palpable d’un survival horror, ces séquences sont particulièrement réussies et bénéficient de l’incroyable travail sur l’ambiance sonore, qui crée un environnement oppressant, immersif et saisissant.

Metro Awakening

Une conception sonore impeccable pour une immersion totale

L'un des aspects les plus réussis reste l'ambiance sonore de Metro Awakening. Les bruits de pas, les murmures inquiétants et les grognements des monstres ajoutent à la tension qui ne cesse de croître au fil de l’aventure. Chaque petit son est soigneusement intégré, contribuant à l’ambiance unique du jeu. Les éléments sonores, bien pensés et placés, plongent le joueur dans un état constant de vigilance, donnant l'impression de réellement vivre la survie dans un univers post-apocalyptique.

Metro Awakening

Metro Awakening utilise pleinement les capacités graphiques du PS VR2, surtout en matière d'effets lumineux et de rendu des textures. Mais, comme mentionné, des effets comme le "Mura" viennent parfois troubler l’image, et il est à noter certaines baisses de performance lors de scènes particulièrement chargées. Le jeu souffre donc de quelques irrégularités techniques qui, sans être rédhibitoires, peuvent dégrader l'expérience pour les plus exigeants.

Metro Awakening

Metro Awakening sur PS VR2 propose une expérience immersive et fidèle à l'univers sombre et oppressant de la série. Les graphismes, le sound design et la gestion des ressources apportent une vraie profondeur à l’expérience. Cependant, des défauts de maniabilité, de précision des armes et des baisses de performance viennent ternir cette plongée dans l’apocalypse moscovite. Les fans de la licence et de survival horror en VR y trouveront de quoi se régaler, mais les amateurs d’une expérience sans faille risquent de rester sur leur faim. Malgré ses imperfections, Metro Awakening est une aventure qui mérite d'être vécue, pour peu qu'on soit prêt à affronter quelques frustrations en chemin.
12 novembre 2024 à 10h08

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Points positifs

  • Atmosphère immersive et détaillée
  • Histoire personnelle engageante
  • Ambiance sonore captivante
  • Effets lumineux impressionnants sur PS VR2
  • Gestion réaliste des ressources

Points négatifs

  • Problèmes de maniabilité lors des éliminations silencieuses
  • Précision des armes perfectible
  • Effet "Mura" sur PS VR2
  • Narration perdant de son élan en cours de jeu
  • Variabilité des performances selon les plateformes
  • L'ombre d'Half-Life Alyx plane encore et toujours sur les FPS VR immersifs

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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