Soyons honnêtes dès le départ : si vous avez déjà fait
Night Call sur PC (
test par ici), cette version console n’aura aucun intérêt pour vous. Nous assistons ici à un véritable portage et donc à un copier-coller de la version originale. Si vous attendiez une sortie sur console pour vous plonger dans l’univers sombre des taxis parisiens de nuit, alors c’est pour vous que cette version console est faite. Cependant, faites attention, car si les qualités du jeu sont toujours bien présentes, ses défauts le sont aussi.
Night Call vous met donc toujours dans la peau d’un chauffeur de taxi parisien devant mener l’enquête après avoir survécu à l’attaque d’un tueur en série. Le jeu se divise donc en deux parties : la partie taxi où vous devez gagner de l’argent et récolter des informations en parlant à vos clients, et la partie enquête où vous devez associer des indices à des suspects et faire vos conclusions.
Soyons brefs : la partie enquête est ratée et il n’y a pas d’amélioration sur ce point. On a peu d’informations en général sur l’affaire en cours et vous pouvez démasquer le coupable après deux indices. Pire encore, vous pourrez parfois visiter des lieux pour faire des recherches, mais visiter ces lieux veut dire pas d’argent, pas d’argent veut dire perte et votre partie sera Game Over si vous atteignez 0€. Vous n’êtes donc pas encouragé à enquêter. Ce qui fait l'intérêt de Night Call, ce sont ses courses en taxi et ses conversations avec les clients. Certaines seront intéressantes et crédibles, mais cela arrivera au milieu d’autres conversations très manichéennes pointant pas très subtilement des évidences et d’autres beaucoup trop naïves. Bien évidemment, avec le nombre de clients rencontrés, on n’échappe pas aux éternels clichés, comme la parisienne insupportable, le dragueur invétéré, l’avocat déchiré ou la bourgeoise des beaux quartiers. Malgré tout, l’esthétique et la musique de Night Call rendent ces phases plutôt plaisantes, ce qui tranche encore plus avec ses enquêtes répétitives et mal ficelées.