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Après une sortie sur PS3 et Xbox 360 en 2009 puis un portage sur PS4 et Xbox One en 2016, voilà que comme ses petits frères 0, 1 et 4, Resident Evil 5 arrive sur Nintendo Switch pour le plus grand plaisir des itinérants, fans de la saga de chez Capcom ou ceux désirant faire la connaissance de cet opus marquant l’avènement du Resident Evil pop-corn et explosions.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Quand je pense à Resident Evil 5, plusieurs types de sentiments et d’émotions me saisissent lorsque je me remémore mes heures à jouer Chris et Sheva dans une Afrique percluse de fous et autres infectés. J’ai d’une part les bons souvenirs d’avoir parcouru la campagne en coopération, proposant une aventure plutôt plaisante même si les incohérences du scénario commençaient à vraiment se faire ressentir. D’autre part, mon expérience en solo m’avait nettement fait déchanter et cracher quelques injures que je ne répéterai pas ici. Car oui, Resident Evil 5est une expérience qu’il est préférable de vivre à deux, en local, dans un canapé. Si vous décidez de jouer entièrement seul, vous serez suivi par l’I.A. du jeu, représentée par un bot peu utile et encombrant.
Cette version Switch de Resident Evil 5 est une adaptation du portage alors sorti en 2016 à destination des PS4 et Xbox One et propose, peu ou prou, la même expérience qu’il y a trois ans, « but on Switch ». Évidemment, l’argument qui pourrait expliquer les 10 euros supplémentaires par rapport aux vieilles versions reste la possibilité de jouer de manière itinérante sur la dernière de Nintendo. Au-delà de ça, les améliorations sont peu nombreuses et n’apportent aucun renouveau du gameplay. Au contraire du portage de Resident Evil 4 qui aurait pu bénéficier des motion controls très malins de la Wii, cette version 2019 de Resident Evil 5 a eu la bonne idée (ou pas) d’incorporer le motion control ainsi que la visée gyroscopique. Toutefois, la « feature » fait plus office de petit gimmick « on the side » que d’une vraie mécanique faisant office d’outil prêt à être utilisé par les joueurs. Du coup, la meilleure alternative reste l’utilisation du gamepad pro, même en coopération où l’idéal sera d’en avoir deux directement. En effet, à plusieurs, l’utilisation des Joy-Con comme deuxième manette n’est franchement pas pratique, notamment en ce qui concerne l’utilisation de la caméra. Nous l’avions déjà souligné lors du test du portage de Resident Evil 4 sur Switch, les déplacements ont vieilli, beaucoup vieilli, notamment depuis la sortie de Resident Evil 2 Remake en début d’année qui a réussi à rendre l’expérience Resident Evil fluide et franchement plaisante à manier. Les mécaniques de déplacement de ce Resident Evil 5 se basent sur l’opus précédent qui faisait office de référence en terme de TPS, certes, mais où il était impossible de viser et se déplacer en même temps. Les écueils sont donc ici les mêmes puisqu’il vous faudra reprendre les habitudes d’un gameplay à l’ancienne et d’abord gérer vos déplacements puis seulement la visée lorsque vous serez en combat. Les plus vieux n’auront pas trop de mal à se réadapter, tandis que les plus jeunes devront se mouiller la nuque avant de plonger dans ces vieilleries.
Au niveau esthétique, ce portage Switch est plutôt plaisant à regarder même si, version plus légère oblige, on distingue quelques zones où le clipping est un peu plus fort, ainsi qu’une majorité de textures moins fines et décolorées (notamment les zones d’ombre et les lieux ou de nombreuses couleurs se chevauchent). On soulignera toutefois l’amélioration graphique des menus, plus clairs et plus fins, qui auraient pu donner des idées pour une refonte de l’affichage de l’écran en coopération, qui montre toujours deux encarts (trop petits) entourés d’une infâme bande noir. L’incompréhension de 2009 est toujours la même dix ans plus tard, malheureusement. Concernant le contenu de cette version, à l’instar du reste, vous aurez affaire au même paquet que celui de la réédition dite « gold » de 2016 : le mode multi joueur est présent, tout comme le « The Mercenaries United » ainsi que les costumes supplémentaires.
Vous l’aurez compris, Resident Evil 5 propose la même expérience que le portage de 2016, tout en y ajoutant la plus-value de la Switch, à savoir emmener votre jeu partout. Pour le reste, il faudra vous (re)faire aux mécaniques vieillottes d’un jeu qui se préfère largement mieux à deux que seul. Encore faut-il utiliser deux gamepads pro pour une expérience optimale. Si les 10 euros supplémentaires de cette version Switch apportent peu de renouveau par rapport à celle de 2016, cette mouture aura le mérite d’être plutôt belle à regarder en mode portable et d’offrir une aventure clôturant l'un des arcs scénaristiques majeurs de la série.