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Test :
Onimusha 2: Samurai's Destiny - Nintendo Switch
En 2025, Capcom ressuscite un classique emblématique avec la remasterisation d’Onimusha 2: Samurai’s Destiny, initialement paru en 2002 sur PlayStation 2. Désormais disponible sur PS4, Xbox One, Nintendo Switch et PC, ce retour vise autant à séduire une nouvelle génération qu’à raviver la nostalgie des vétérans.
Test effectué à partir d'une version PC
Comme le décrivait déjà le vénérable Tomate en 2002, l’histoire plonge le joueur dans un Japon féodal sombre et mystique, où l’on suit Jubei Yagyu, un samouraï discret mais déterminé, découvrant avec horreur que son village natal a été annihilé par les forces démoniaques de Nobunaga Oda. Animé par un désir de vengeance et doté de pouvoirs Oni, Jubei s’engage dans une aventure épique mêlant action, intrigue et surnaturel.
Le scénario demeure solide et captivant, porté par un système innovant pour l’époque : les interactions sociales avec quatre alliés clés : Oyu, Ekei, Kotaro et Magoichi. En offrant des cadeaux spécifiques à ces personnages, Jubei forge des alliances qui influencent directement l'histoire et les scènes auxquelles le joueur assistera. Toutefois, si cette mécanique offre une belle profondeur narrative initialement, elle peine à maintenir son intérêt tout au long du jeu, les échanges réellement déterminants étant surtout concentrés dans sa première moitié.
Un gameplay fidèle mais perfectible
Capcom reste fidèle aux mécaniques de combat originales, centrées sur l'action dynamique et le fameux système « Issen », permettant des contres d’une précision redoutable si le timing est parfaitement maîtrisé. Les développeurs ont introduit quelques améliorations subtiles mais bienvenues : réduction drastique des temps de chargement, changement d'armes rapide en plein combat et sauvegardes automatiques facilitant l’expérience générale. Cependant, le choix de conserver des angles de caméra fixes et des contrôles hérités directement de la version originale révèle rapidement les limites techniques du jeu initial. Ces éléments vieillissants peuvent frustrer, voire décourager certains joueurs habitués aux standards modernes de fluidité et de liberté de mouvement.
Modernisation esthétique et sonore mitigée
Sur le plan visuel, cette remasterisation se montre réussie : les décors pré-rendus sont magnifiquement rehaussés en haute définition, donnant une nouvelle vie aux environnements somptueux du Japon ancien. Les modèles des personnages ont bénéficié d’un soin particulier, apparaissant plus nets et détaillés que jamais. Le passage au format panoramique (16:9) constitue une avancée notable, bien que certaines cinématiques, conservées au format original (4:3), créent un contraste visuel parfois déstabilisant.
Côté bande-son, la composition originale de Taro Iwashiro, Hideki Okugawa et Toshihiko Horiyama reste aussi envoûtante et immersive qu’à l’époque, apportant à l’ambiance un charme unique et intemporel. Cependant, le doublage anglais, très marqué par les limitations d’époque, sonne aujourd'hui particulièrement vieillot et parfois involontairement drôle. L’option de passer en version japonaise sous-titrée constitue donc une excellente initiative, rehaussant significativement l’expérience narrative.
En plus des améliorations visuelles et pratiques, Capcom a ajouté des fonctionnalités modernes bien pensées, comme la possibilité de passer rapidement les cinématiques déjà vues, ou encore un système plus flexible permettant de se transformer en Onimusha quand bon vous semble pour déchaîner une puissance dévastatrice. Ces petites touches modernisent intelligemment le gameplay sans trahir l’esprit original du jeu.
En définitive, Onimusha 2: Samurai’s Destiny édition 2025 se présente comme une déclaration d'amour aux fans historiques de la saga, leur offrant l’occasion de revivre une aventure culte avec une qualité visuelle et technique actualisée. Toutefois, les choix de conserver certains éléments datés du gameplay original risquent de dérouter, voire décourager les nouveaux joueurs habitués à davantage de confort moderne. Ce remaster est donc une réussite nostalgique incontestable, mais reste à conseiller prioritairement à ceux prêts à embrasser ces imperfections héritées d'une autre époque.
