Preview : Metal Gear Rising : Revengeance - Xbox 360

Metal Gear Rising : Revengeance - Xbox 360
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Nous fûmes conviés par Konami à venir essayer Metal Gear Rising : Revengeance en avant première, durant toute une journée. L'occasion pour nous de nous faire une idée précise de ce que proposera le titre à sa sortie, en février prochain. Voici un petit bilan de ce que nous avons pu trancher.
Le jeu débute en Afrique, dans un pays en train de se reconstruire, alors que Raiden escorte le premier ministre. Pendant que les deux hommes sont en train de philosopher dans la limousine, le convoi se fait attaquer par un cyborg du nom de Samuel, franchement balèze au sabre. Le bonhomme étant capable de trancher un blindé en deux sans se fouler, on vous déconseille fortement de lui chercher des crasses. Tout ça pour dire que notre héros prend la fuite avec le premier ministre tandis que ses potes se font massacrer. Voilà un bel exemple de camaraderie. Mais très vite, Raiden devra lui aussi brandir son katana et trancher dans le vif.
Étant allés relativement loin dans le jeu, on évitera de trop revenir sur le scénario pour éviter de vous spoiler. Dans tous les cas, sachez que la preview porte sur les quatre premiers chapitres du jeu. Ce qui représente bien 4 à 5 heures de jeu pour quelqu'un qui ne se débrouille pas trop mal. Autant vous dire qu'on a vu pas mal de choses. On peut déjà vous dire que l'intrigue du jeu tourne non seulement autour des enfants soldats, mais aussi du trafic d'organes. Deux thèmes qui, rassemblés, offrent un beau potentiel d'enculés immoraux à découper en tranches. Et ça tombe bien, on est justement là pour ça.

On est bien dans Metal Gear

Si le titre de Platinum Games délaisse l'infiltration pour aller dans l'action « over the top », les fans de la série de Kojima devraient quand même y trouver leur compte. Pour info, l'auteur de cette preview n'aime pas trop les beat'em all, même s'il est vrai qu'on a plutôt à faire à un cut'em all ici, mais cela ne l'a pas empêché de s'éclater. Tout d'abord, le design des ennemis, les couleurs dominantes, toute l'esthétique renvoie à Metal Gear Solid. Ensuite, le jeu ne lésine pas sur les cinématiques qui peuvent être bavardes. Mais rassurez-vous, celles qu'on a vu ici sont bien plus maîtrisées que dans MGS 4, tant au niveau de leur longueur que de leur contenu. On n'a pas eu droit à de grossières effusions d'émotion. Et quand elles font dans la surenchère niveau action, cela s'intègre parfaitement à l'esprit du jeu. Enfin, on retrouve une certaine inclinaison à aborder des sujets importants sous un angle philosophique. Bref, le fan de Metal Gear n'est pas dépaysé par l'enrobage narratif du jeu. Et c'est tant mieux. Et pour enfoncer le clou, vous devrez, dès le départ ou presque, affronter un Metal Gear Ray, l'un des méchas emblématiques de la série. L'affrontement en question est tout simplement dantesque. L'engin étant énorme, on commence par attaquer les pieds. Quand ceux-ci sont suffisamment endommagés, on passe en mode lame pour faire sauter le blindage et faire plier le géant de métal une première fois. La seconde partie de l'affrontement se déroule sur un toit, l'engin vous attaquant à grand renfort de coups de boule. Mais c'est surtout le final que l'on retient. Courir en direction du Metal Gear sur le mur d'une tour qui s'effondre, tout en esquivant des missiles pour trancher votre assaillant en bout de course... On se sent puissant, foutrement puissant.

Une opposition bien présente

Outre le Metal Gear Ray, on aura, bien entendu, d'autre ennemis de plus petite envergure à combattre. Des soldats équipés de sabres, de mitrailleuses, ou encore de bazookas. Ces derniers vous donneront déjà pas mal de fil à retordre lorsqu'ils vous attaqueront en nombre. Mais avec les gekkos et autres méchas qui viennent s'ajouter à l'équation, il vous faudra avoir du skill pour vous en sortir. Car si la difficulté n'est pas insurmontable, le jeu reste plus dur que la moyenne. Il vous faudra impérativement maîtriser la parade pour vous en sortir, cette dernière offrant un boulevard pour contre attaquer si elle est effectuée dans le bon timing. Mais encore faut-il savoir de quel côté parer, tant les coups pleuvent de tous les côtés par moments.
Et les boss ne sont pas en reste. Entre le beau gosse Samuel, LQ-84i, que Néo a déjà pu tauler, la sexy et ténébreuse Mistral, et Monsoon, le boss en kit, vous aurez droit à votre dose d'affrontements épiques et spectaculaires. Et même si la française aux 18 bras (approximativement) est un peu facile à vaincre, vos skills seront, la plupart du temps, mis à rude épreuve.

Beaucoup d'action, mais pas que.

Ce Metal Gear Rising : Revengeance à beau être à fond porté sur l'action, il propose aussi une (très) petite composante infiltration. Rien à voir avec ce à quoi Snake nous a habitué cependant, même s'il est aussi possible de se cacher dans un carton. Ici, les possibilités sont bien plus limitées dans ce domaine. À part éliminer un ennemi par derrière, en un seul coup, et éviter certains combats en choisissant votre itinéraire en conséquence, les possibilités sont peut nombreuses. Mais ce n'est pas bien grave vu qu'on est là pour se fritter. Il est également possible de prendre un ennemi par surprise depuis une hauteur. Si la feature fonctionne très bien quand il n'y a qu'un soldat en contrebas, cela se complique dès lors qu'ils sont plusieurs, le lock jonglant sans cesse de l'un à l'autre. Dans ces conditions, difficile de tuer la cible désirée.
Toujours dans l'infiltration, le chronomètre typique de Metal Gear est également de la partie. Et il fonctionne exactement de la même manière, avec ses trois états : alerte, évasion et prudence.
On a également trouvé quelques petites possibilités inattendues et particulièrement bien senties, comme créer un épais nuage de fumée en coupant un extincteur en deux pour échapper à la vigilance de gardes.
Pour ce qui est de l'I.A., si elle est hargneuse comme il faut durant les combats, quand on la joue fourbe, en revanche, elle commence à montrer ses limites. Pour commencer, les ennemis ne vous verrons pas si vous êtes à plus de 10 mètres, ce qui nous permet de nous balader sous leurs yeux sans qu'ils réagissent. Ensuite, pour les prendre par derrière, la tâche n'est pas forcément évidente. Tantôt il ne nous verra pas venir, tantôt il donnera l'impression d'avoir des yeux derrière la tête. Il reste encore quelques petits équilibrages à faire de ce côté là. Mais rien d'insurmontable à plus de deux mois de la sortie, bien au contraire.
Enfin, nous avons eu droit à un court passage aux commandes d'un robot sentinelle, un de ceux qui ont trois bras. Durant cette phase de jeu, il fallait atteindre un panneau de contrôle pour déverrouiller une entrée. Si le petit mécha offrait une excellente couverture, les gardes et autres robots sentinelle ne se méfiants pas de nous, la tentation d'en profiter pour nettoyer la zone était grande. Mais là aussi, lorsqu'on s'approchait derrière un garde, il est arrivé qu'on se fasse refouler par ce dernier, sans pour autant déclencher d'alerte. Pas dans l'immédiat en tout cas. Hormis ce petit inconvénient, ce petit passage fut très fun à jouer et offrait une bulle d'air appréciable dans ce flot d'action ininterrompu.

Et en plus, ça a de la gueule

Visuellement parlant, le titre est franchement beau. La modélisation et les animations des personnages sont très réussies. Quant à Raiden, c'est la classe incarnée. Il n'y a qu'à le voir courir sur un mur pour prendre un train en marche pour s'en convaincre. Les seuls défauts techniques qu'on a pu repérer sont uniquement dus au fait que le titre soit encore en développement, et seront très certainement corrigés dans les mois à venir.
Les environnements sont jolis et variés. En quatre heures, on a fait un tour dans une ville africaine, une raffinerie, des égouts, un laboratoire, et on a visité Denver, son métro, ses toits. Des environnements riches et variés donc, dans lesquels il est possible de tout découper ou presque avec une précision redoutable. Et on peut faire un sacré paquet de morceaux. Pour info, certains journalistes présents ont découpé un hélicoptère en plus de 400 morceaux !
En plus de ça, le titre comporte quelques clins d’œil amusés à la série, comme Raiden qui dit « Encore !? », lorsqu'il se fait couper un bras, ou une poignée de tasse en forme de point d'interrogation. On retrouve également les affiches de babes si chères à Kojima. Seulement, elles sont ici un peu plus suggestives encore. Mais plus surprenant, on a pu rencontrer un enfant d'une petite dizaine d'années qui ressemble énormément au Dante de DmC : Devil May Cry. En fait, c'est le même avec dix ans de moins. On a aussi droit à une bonne dose d'humour et d’auto-dérision. Affublé d'un poncho et d'un chapeau mexicain, Raiden est franchement ridicule.
Pour conclure, malgré les deux ou trois choses qu'il reste à régler, on a pris un pied monstrueux sur ce Metal Gear. Car même s'il délaisse l'infiltration pour de l'action over the top, il en conserve l'esthétique et surtout l'esprit, la mythologie et les thématiques. C'est bien ça le plus important. Et puis après tout, bondir d'un missile à l'autre pour découper un hélicoptère, faire tournoyer un gekko et le balancer sur un groupe d'ennemis ou encore esquiver un tank qu'on nous a lancé dessus en le coupant en deux, sont autant d'actions qui apportent leur lot de satisfaction. Alors au diable la finesse.
07 décembre 2012 à 16h17

Par pattoune

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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