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Test :
Slay the Princess - The Pristine Cut - Xbox Series
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
C'est en tout cas ce qu'affirme le jeu de Black Tabby Games et Serenity Forge, juste avant de demander au joueur de se rendre dans un chalet pour occire la princesse. L'ordre vient d'un mystérieux narrateur assez radin en détails. Qui demande de tuer la princesse ? Pourquoi est-ce que c'est au joueur de s'occuper de ça ? Mystère... La seule chose que le narrateur affirme, c'est que si la princesse ne meurt pas, elle détruira le monde. Rien que ça. Comment ? Pourquoi ? Mais où est donc Ornicar ? Là encore, mystère.
Une fois, au chalet...
Slay the Princess est un visual novel tout ce qu'il y a de plus classique, en tout cas sur sa forme. Les joueurs progressent donc au sein de différents tableaux en vue à la première personne et doivent en cours de route lire une bonne quantité de dialogues. Le gameplay est extrêmement limité puisqu'il consiste en des choix à effectuer assez régulièrement, mais c'est là son point fort : la quantité de choix disponibles est tout bonnement astronomique. De quoi faire rêver les fans des Livres dont vous êtes le héros puisque l'on modèle clairement l'aventure avec nos décisions. Ce qui se ressent dès les premières lignes car une bonne dizaine de possibilités sont offertes lorsque le narrateur demande d'aller trucider la princesse.
Ces choix prennent des formes différentes. Il est ainsi possible de poser des questions au narrateur pour en apprendre plus, mais aussi se rendre sans rien dire au chalet ou encore tourner les talons. Chaque choix en entraîne d'autres tout aussi nombreux, embarquant graduellement le joueur sur un chemin narratif. Une fois celui-ci terminé, retour à la case départ, l'idée étant de pousser à faire d'autres choix et donc à explorer d'autres arcs narratifs. Heureusement, les dialogues basiques peuvent être passés et les chemins déjà terminés sont éliminés de l'équation, évitant ainsi de revivre la même expérience et donc de perdre son temps.
Il est difficile d'en dire plus sans spoiler, ce qui serait vraiment une catastrophe en ce qui concerne un jeu comme Slay the Princess qui mérite d'être découvert en en sachant le moins possible à l'avance, un peu comme un Doki Doki Literature Club. On peut en revanche vous dire que l'écriture est particulièrement travaillée, imprévisible et prenante du début à la fin, et que le contenu a de quoi vous occuper pendant un bon bout de temps. De très nombreux arcs scénaristiques et fins sont à explorer, faisant grimper la durée de vie à plus de 10 heures pour le 100%, tandis qu'un premier run dure pour sa part environ 6 heures (moins si vous lisez vite). Sachez tout de même que pas mal de choses sont laissées ouvertes à interprétation et peuvent donc paraître obscures au premier abord.
Your princess is not in another castle
La réalisation de Slay the Princess vient clairement sublimer l'écriture impeccable de ce visual novel. Les graphismes sont signés Abby Howard, créatrice de webcomics (et co-fondatrice du studio Black Tabby Games) ayant remporté plusieurs récompenses (notamment pour le jeu vidéo Scarlet Hollow), et ils apportent une très jolie patte vraiment à part à l'aventure. Précisons à ce sujet qu'au noir et blanc s'ajoute parfois le rouge, ce visual novel n'hésitant pas à lorgner du côté de l'horreur et d'autres sujets pouvant heurter les plus sensibles (suicides, démembrements, séquestration et autres joyeusetés du genre), même si des touches d'humour sont aussi présentes.
Les doublages sont de leur côté portés par les excellents Jonathan Sims et Nichole Goodnight, qui jouent habilement avec les intonations pour donner vie aux différents personnages. Car le narrateur et la princesse ne sont pas les seuls présents ici, différentes petites voix liées à l'avatar du joueur se débloquant en fonction des chemins choisis (en dehors de celle du Héros, présente tout du long). Il peut s'agir de l'Épris, du Traqué, de l'Opportuniste et ainsi de suite. Même si ces voix sont littéralement dans la tête de l'avatar, elles ont toutes leur personnalité et réagissent différemment en fonction de l'action effectuée et de ce que dit le narrateur. Par exemple, l'Épris sera outré d'avoir à tuer la princesse alors que bon, quand même, et si c'était la femme de notre vie ? De son côté, l'Opportuniste ira tantôt dans le sens du narrateur, tantôt du joueur et tantôt de la princesse. À quoi bon choisir ?
Le point sur la Pristine Cut
Et cette Pristine Cut, elle apporte quoi ? Hé bien pas mal de contenu au final, à commencer par trois nouveaux chapitres, une fin en rab et spoiler: des princesses inédites. En parallèle, certains arcs ont été retravaillés et enrichis, ce qui n'est pas de trop tant certains pouvaient se montrer bien plus courts et donc moins intéressants que d'autres. Pour suivre tout ça, une galerie se débloque après un premier run et donne des indices sur la manière de débloquer les autres arcs, poussant encore plus à atteindre le 100%. Enfin, qui dit plus d'aventures dit aussi artworks et doublages supplémentaires, le studio évoquant plus de 1.200 illustrations et plus de 2.500 répliques. Cerise sur le gâteau, le tout est désormais intégralement traduit en français et, là encore, le boulot abattu est d'excellente qualité.
Ce test a été réalisé sur une version Nintendo Switch, et il y a quelques petites choses à redire en ce qui concerne sa technique. Attendez-vous donc à un long, très long, trèèèès long temps de chargement au lancement. On parle tout de même de plusieurs minutes, même s'il n'y en a plus par la suite. Durant nos runs, nous avons aussi eu la désagréable surprise d'avoir plusieurs crashs et autres freezes, nous obligeant à relancer le jeu tout en perdant notre progression puisqu'il n'y a aucune sauvegarde automatique. En attendant un patch, nous vous conseillons d'enregistrer fréquemment.
Il est difficile de rendre hommage à l'excellent travail d'écriture de Black Tabby Games sur Slay the Princess. Mais croyez-nous : si vous aimez les visual novels ou les jeux où vos choix ont un vrai impact sur votre aventure, et que vous ne craignez pas les sujets durs, n'hésitez pas à découvrir cette petite pépite. Une pépite encore plus complète grâce à cette Pristine Cut qui vient gommer les quelques défauts présents dans la version d'origine (même si l'on a rencontré ça et là des bugs vraiment gênants) tout en rajoutant encore plus de contenu.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.