Introduisons bien les choses, et surtout les protagonistes du clash qui suit : donc, du coté gauche du ring, Robinsoldier, gay et sexy, pro-PES depuis la nuit des temps, amateur de moules et de Stalker et à peine complexé par la taille de son troisième bras ; des deux autres cotés du ring, Dudy, ex-fanboy passé chez l'ennemi cette année, engrangeant la haine vers Seabass comme les râteaux, et éminent sociopathe lorsque quelqu'un ose parler de Britney Spears en sa présence.
Dudy, clasheur pro-FIFA
Sa passion : Conduire des bus et des tri… euh, la couture, Nicolas Florentin, Pierre-Michel Pauleta, et FIFA 08.
Ses points forts : Fou, perspicace et jouissant d'une expérience de la joute clashée via ses expériences sur GK et JV.com.
Ses points faibles : Sexy centriste, sa verge qui suscite la jalousie.
Son avis sur le rival (PES) : PES 2008 m'a tué, c'est entièrement véridique, contrôlé, vérifié, ratifié par une armée d'éminents psychiatres. Il faut dire que la firme
Konami l'aura bien cherché, multipliant ces derniers temps les annonces totalement ridicules et pathétiques, comme si leur enrôlage du mercato hivernal de l'année passée répondait au nom de Ken Kutaragi. Souvenons-nous : "PES 2008 sera une révolution", "le meilleur de la série", "18go sur Playstation 3", "Une version PS3 techniquement incomparable à PES6 Xbox 360" et autres joyeusetés du même acabit. La principale couille de
PES 2008 est toute simple, et ne concerne même pas la base de données à peine renouvelée, ou l'arnaque d'une version next-gen encore amputée de bon nombre d'éléments. En fait, il s'agit plutôt du gameplay, véritable domaine soi-disant intouchable de la série, qui cette année, fait un pas de géant vers l'arrière. C'est clair,
PES 2008 ne propose aucun jeu au milieu de terrain, lieu ou pourtant, tous les analystes ayant un peu d'expérience vous le diront, se joue essentiellement un match de foot normalement constitué. Du coup, le jeu en équipe devient inexistant (à quoi bon la jouer Teamvision tout ça, vu que porter le ballon sur 50 mètres n'est même plus une difficulté ?), et même en changeant les attributs stratégiques, prônant un pressing de tous les instants, rien n'y fait, les boulevards sont là, et les dribbleurs n'ont jamais autant bandé. Justement, parlons-en des Jaouad Zaïri. Etre sur la jaquette de la dernier "simu" de
Konami n'est plus seulement négocié en chèques à 5 zéros, mais aussi désormais à un gonflage ahurissant du joueur en question, dans le soft. Car si Adriano vous cassait allègrement les roubignoles dans
PES6, cette année, c'est C.Ronaldo qui vous pètera carrément les noix (déjà qu'il est bien chiant en vrai, ça lui fait les jambes), faute à sa quasi-invincibilité balle au pied. Le bougre bouge non seulement deux fois plus vite que tous les autres joueurs, mais il est aussi impossible de lui prendre le ballon lorsque le joueur qui le contrôle ose utiliser la course lente. Dans ce cas de figure, il lui est aisé d'éliminer 5 ou 6 défenseurs en une action dans un espace pourtant confiné, essayez, vous comprendrez. Le gameplay fait donc indéniablement marche arrière, à en devenir quasiment arcade,
PES ne se dompte plus, en s'ouvrant de la sorte au grand public (mince, depuis quand un
Pro Evolution Soccer nouveau sort avant un Winning Eleven ?) Konami a auto-plombé sa saga culte, en proposant une édition 2008 totalement fade, prônant le football champagne constitué de chevauchées endiablées et de dribles percutants. Loin est le temps ou la construction d'une action était le seul moyen pour arriver au but noble : marquer un but. Bien sur, tout ceci pourrait être assimilé à de la "rage", et d'un coté c'est entièrement la vérité, oui, j'ai la "rage" que
Konami ait osé sortir un jeu aussi pathétique, quand on voit leurs précédents chef-d'œuvre.
PES n'est plus,
PES est mort. On pensait l'épisode 6 Xbox 360 comme une erreur de casting, non, la mouture 2008 est dans sa continuité : un foot de footix amputé de toute création de jeu, de toute technique de mise hors de position de l'adversaire par un jeu réfléchi, tout est question de dribles et de frappes de 30 mètres, à la manière effrayante d'un certain
FIFA… des années antérieures.
Robinsoldier, clasheur pro-PES
Sa passion : STALKER, Jean Schultheis, Jivé, PES 2008.
Ses points forts : Insensible aux avances de Dudy, grand connaisseur des deux séries, grand amateur de fromage de chèvre.
Ses points faibles : Couche pour réussir, aime trop le PSG, ne sait pas danser la polka.
Son avis sur le rival (FIFA) : Non mais
FIFA, quoi. On n'est pas sérieux là. Si
FIFA a été le meilleur jeu de foot pendant dix ans, c'est tout simplement parce que la concurrence était étouffée par le marketing financé de manière douteuse entourant le jeu. Mais il y a quasiment toujours eu des alternatives à
FIFA. Rappelez-vous de
Virtua Striker,
Adidas Power Soccer ou des premiers
ISS Pro Evolution. Toi, fan de
PES, tu as sûrement d'abord connu
FIFA. Quand as-tu décroché pour enfin te consacrer à la série de
Konami ? Pour moi, c'est simple et je ne suis pas le seul dans ce cas, j'ai joué à
FIFA dès le premier en 1993 où j'ai pris mes marques. Je n'ai plus décroché jusqu'à l'arrivée d'
ISS Pro Evolution sur PSone, qui a enterré
FIFA dès sa sortie, selon moi. Le dernier FIFA auquel j'ai joué assidûment était le 97 avec Ginola aux commentaires et le foot en salle très amusant. Par la suite, impossible de nier la supériorité d'
ISS au point de vue réalisme et c'est encore le cas aujourd'hui.
FIFA est resté sur ses lauriers et c'est avec l'arrivée de la PS2 qu'il a commencé à se poser des questions. Face au concurrent de chez
KCET, le jeu d'
EA était faible, ne proposait aucune nouveauté, souffrait d'un gameplay à la ramasse et c'était purement de l'arcade.
PES prit donc la place de leader sur le marché et
FIFA dût faire des efforts pour suivre le train, évidemment, il fallut s'adapter et copier sur
PES, pas le choix si la série voulait continuer à vivre. Il y a deux ans,
FIFA 06 était une pâle copie de
PES, en moins bien. Les développeurs ont même pompé les commandes, c'est dire l'inspiration. Et c'est toujours pareil cette année. Si il n'y a pas grand chose à reprocher graphiquement, les défauts caractéristiques à la série sont toujours présents : joueurs étrangement animés, physique du ballon très mal gérée (en face,
PES propose une gestion de la balle inédite et parfaite) et des séquences in-game mal faites, comme les tacles ou les contacts. C'est dommage, même si hormis ça tout est bien géré, on n'est pas encore dans la pure simulation irréprochable et quoi qu'on en dise, bien que truffé de détails et de licences, il manque du charme à ce jeu. Il n'y a pas cette touche qui accroche. sans oublier le côté gestion carrément bof. On aura beau dire ce qu'on vaudra, mais ce sont les petits détails que je viens d'énumérer qui font la différence entre un bon jeu et un excellent jeu. L'écart se réduit je l'avoue, mais
FIFA reste pour moi derrière
PES. Peut-être l'année prochaine, hein !
NKB, arbitre pro-Russie
Sa passion : Caen, la Vodka, les femmes flics, le goulag.
Ses points forts : Russe, grand, a du pouvoir, tient l'alcool, grand fêtard.
Ses points faibles : Trop grand fêtard ? Aime prendre son temps, ne parle pas bien français. Genre un arbitre russe, ou albanais, ou kosovar. M'enfin , c'est pareil. On aura tout vu ! Gare aux deux adversaires ! Des mots de travers et c'est fatal ! On connaît la Mafia, les menaces de sodomie avec du gravier, les chants corses (gné ?), les bains dans l'eau glacée, la bouffe bizarre et les putes. Toutefois, il essaiera de faire preuve d'autant de neutralité qu'à l'accoutumée pour sortir un vainqueur de ce duel au sommet. Si vous n'êtes pas d'accord avec son choix final, vous pouvez toujours le menacer de mort, vous rendre à Caen pour le trucider sur la place publique ou le Staliner (Action de rendre quelque chose, quelqu'un ressemblant au regretté Joseph Staline)...