TGS 2010

TGS 2010
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Avec un titre aussi pessimiste et presque catégorique, on est en droit de se demander si l'emploi du terme « mort » est justifié ? Oui et non. Le Tokyo Game Show 2010 aura apporté son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles pour l'industrie nippone. En taille, en nombre de visiteurs, en annonces choc, et tout simplement en fun, le TGS perd de sa superbe. Un stand PlayStation ridiculement petit par rapport à l'année passée, quelques milliers de visiteurs en moins les jours pro, beaucoup de visiteurs déçus par le nombre de hands-on proposés, la non-présence habituelle de Nintendo : tous ces facteurs alarmants pointent du doigt une industrie en réelle perte de vitesse.Plus déroutante est la tendance actuelle des gros éditeurs japonais à faire développer les jeux de leurs licences phares par des studios étrangers : Dead Rising 2 développé aux Etats-Unis, Devil May Cry au Royaume-Uni ou encore Castlevania en Espagne. La main-d'oeuvre occidentale serait-elle si bon marché ? Toujours est-il que les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de nos attentes, et ce surtout en ce qui concerne la licence Devil May Cry, même s'il reste délicat de se prononcer sur une simple vidéo.Enfin, la crise touche également les genres abordés par les joueurs japonais. Ce TGS sera celui de la quasi-disparition des RPG annoncée. Terre de prédilection du genre tour-par-tour depuis des décennies, celui-ci restant excessivement cher à développer, l'industrie (et les joueurs) se tourne vers d'autres horizons. Le tactical subsiste tout de même (Valkyria Chronicles 3, remake de Tactics Ogre) et évolue.Et pourtant, quel meilleur sentiment que celui éprouvé à l'annonce d'une vidéo de Last Guardian ou à la visite d'un stand Level-5 en pleine santé ? Quelles sensations formidables ressenties au détour d'un hands-on Marvel Versus Capcom 3 ou au visionnage d'un Ryu Ga Gotoku semblant au mieux de sa forme ? L'industrie nippone est encore loin, très loin d'avoir dit son dernier mot...

03 octobre 2010 à 22h00

Par Rhyscard

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