Si vous prenez le train en marche, sachez que vous pouvez retrouver la preview de l'épisode de Paris
ici, celle de Sapienza et Marrakech
là, et enfin celle de Bangkok
de ce côté. Après toutes ces destinations, l'Agent 47 s'est ensuite rendu aux États-Unis, dans une ferme du Colorado. Un environnement assez différent des autres épisodes, puisqu'il est totalement hostile. En effet, quasiment toutes les personnes présentes sur place se déplacent en permanence avec des armes de guerre à l'épaule. C'est au milieu de tous ces terroristes s’entraînant à différentes techniques d'attaque que le joueur doit s'occuper de ses cibles, qui se trouvent cette fois-ci au nombre de quatre (contrairement à deux dans les autres épisodes). Comme d'habitude, les développeurs ont imaginé de nombreuses opportunités à suivre, histoire de faire le boulot plus ou moins proprement : il peut ainsi être possible d'écraser une cible contre une voiture via un bélier ou encore de profiter des tocs d'une autre pour l'isoler et finir le boulot. Une fois les quatre personnes liquidées, le joueur se voit attribuer un nouvel objectif, à savoir réussir à pénétrer dans une salle contenant des informations de haute portance permettant de faire progresser le scénario. Même si ce dernier ne se montre vraiment pas intéressant, mais nous y reviendrons plus tard. Et, comme toujours, un contenu assez conséquent est proposé, notamment des défis ou des contrats créés par la communauté.

Ninja 47
Quant à la fin de cette première saison, elle se situe au Japon. L'Agent 47 est en effet envoyé dans une clinique ultra select d'Hokkaido, où les gens très riches peuvent se faire opérer d'à peu près tout et n'importe quoi en toute discrétion. Ici, ce sont deux personnes qui doivent ''accidentellement'' passer l'arme à gauche. Là encore, les opportunités sont variées et c'est un plaisir de les découvrir les unes après les autres, d'autant plus que le terrain propose une certaine variété dans ses environnements. Loin d'être un simple hôpital, l'endroit dispose ainsi d'un restaurant, d'un spa ou encore d'un sympathique jardin d'intérieur : il n'est donc nullement question ici de faire le boulot avec un pauvre scalpel. Trop banal pour 47 ! Pourquoi ne pas plutôt détruire un cœur qui devait être greffé ? Ou encore bloquer la porte d'un sauna dont le chauffage a été trafiqué ? Bref, vous l'aurez compris, cet épisode, comme tous les autres, laisse libre court à l'imagination des joueurs. Des joueurs qui, une fois un premier run terminé, pourront comme toujours reparcourir encore et encore le niveau histoire de découvrir tous les secrets qui y sont cachés et s'adonner à tous les à-côtés imaginés par les développeurs ou les autres joueurs.

Lorsque ce
Hitman a été annoncé, les fans ont été plutôt circonspects. Un titre épisodique pour un
Hitman ? C'est vrai que ça ne faisait pas spécialement envie. Et pourtant, maintenant que tous les chapitres sont sortis, on doit avouer que ce n'est pas une si mauvaise idée que ça. C'est même une très bonne idée pour que les joueurs profitent au maximum de chaque épisode. Car en achetant la saison entière maintenant, les joueurs seront forcément tentés d'enchaîner les six missions sans interruption, ce qui les ferait passer à côté de beaucoup de choses. Alors qu'en récupérant les épisodes au compte-goutte, ils pouvaient prendre tout leur temps. Et lorsque l'on sait que, grâce au contenu proposé, la durée de vie pouvait atteindre la vingtaine d'heures à chaque fois... L'autre crainte liée au système épisodique concernait le scénario. N'allait-il pas souffrir de ce découpage ? Finalement, de ce côté-là non plus il n'y avait pas vraiment de souci à se faire : dans tous les cas, l'histoire n'est pas intéressante. Alors, découpée ou non, quelle différence ? Banale et convenue, cette histoire ne progresse qui plus est qu'avec les cinématiques diffusées à la fin de chaque mission. Des vidéos assez courtes, qui nous apprennent à partir du troisième épisode que l'ICA – organisation où travaille 47 – a quelques soucis avec un autre organisme baptisé Providence. Des problèmes qui ne sont pas tous résolus à la fin de la saison et qui appellent donc très clairement une suite.

Dans le salon, avec le chandelier
Si vous aimez la série
Hitman pour ses scénarios, cette version 2016 ne risque donc pas de vous plaire puisque, même si elle garde la liberté chère au cœur des fans, elle se concentre bien plus sur le côté scoring et la rejouabilité. Heureusement, le level-design est très clairement à la hauteur et il s'est même peu à peu amélioré au fil des épisodes. D'ailleurs, la réalisation globale s'est améliorée : souffrant au départ de quelques bugs mineurs et d'une I.A. changeante, le titre d'
IO Interactive a profité de ce système épisodique pour s'améliorer, se peaufiner et gommer la plupart de ses défauts. Alors oui, il reste ça et là quelques petits bugs et les temps de chargement sont affreusement longs (en tout cas sur PS4), mais cet opus reste tout de même solide techniquement. Et visuellement, il envoie aussi. Les décors sont vivants et fourmillent de détails, les effets d'ombre et de lumière sont saisissants, les couleurs sont justement dosées... Sans parler des cinématiques, bluffantes de réalisme. On apprécie également le background bien travaillé, les nombreux bonus cachés, les références ou encore l'humour, qui sait se distiller avec parcimonie.