C’est assez compliqué d’affirmer si oui ou non cela vaut le coup d’investir dans ce
Metal Gear Solid 3D : Snake Eater sur 3DS. Surtout que le jeu est présent sur la
HD Collection sortie il y a peu sur console de salon et bientôt sur la concurrente de la 3DS, la PSVita.
Il faut tout d’abord dire que l’on a affaire à un jeu culte. Un épisode qui a bousculé avec tact et classe les habitudes des fans de la saga d'Hideo Kojima. En plaçant, tout d’abord, l’histoire en 1964 en pleine guerre froide contant ainsi l’histoire de Big Boss alors nommé Naked Snake, ou Jack, ou John. Un retour en arrière aux origines de la saga avec un scénario génial servi par des personnages charismatiques avec, en premier lieu, Big Boss et son mentor, The Boss. Le gameplay est aussi bousculé. Le joueur se retrouve dans la jungle, ce qui change tout dans la manière d’infiltrer les bases ennemies. Et introduit une notion de survie où il faut chasser, choisir le bon camouflage… Le tout saupoudré de boss mythiques comme l’affrontement contre The End. Il ne faut pas oublier le génial générique aux airs de James Bond. Le tout vous occupera un bon moment. Pour un test complet du jeu, nous vous invitons à consulter
notre test de l'époque.
Eva en 3D, ça vaut le coup
Trêve d’encenser le jeu mythique qu’est
Snake Eater. Rien que cela devrait convaincre les possesseurs de 3DS n’ayant jamais posé leurs mimines dessus, de tenter l’aventure et de bouffer du serpent à foison. Cette version présente cependant quelques particularités propres à la 3DS qu’il faut analyser tel Otacon. Tout d’abord, le jeu contient juste l’aventure solo et rien d’autre. Pas de bonus. On se penchera alors sur l’ajout le plus efficace (mais néanmoins pas si indispensable) : l’utilisation de l’écran tactile de la 3DS. Alors que les habitués de la saga (et peut-être les autres) auront plus vite fait d’appuyer sur L et R pour sélectionner un objet ou une arme, l’écran tactile sera surtout utile grâce aux raccourcis qui permettent d’aller, sans passer par start, à la radio, au menu de guérison ou bien de la nourriture gagnée à la pointe du couteau. Le renfort de l’écran tactile permet aussi de libérer l’écran principal de la carte ou des informations relatives à la barre de vie de Snake. Le jeu est ainsi un peu plus « immersif » que d’habitude puisque vierge d’infos périphériques à l’aventure.
Mais ce
Metal Gear Solid est affublé d’un gros 3D du plus bel effet, alors qu’en est-il de cette stéréoscopie ? Elle n’est pas vraiment indispensable. Surtout dans les phases de jeu. Certes, elle ajoute une profondeur mais pas de quoi vous donner envie de respirer 3D, de sentir 3D, de voir 3D, bref, de vivre 3D. De plus, lors des scènes d’action on décroche vite de la 3D et on se retrouve avec une image floue. Elle est en revanche plus sympa lors des cinématiques (nombreuses comme à l’habitude d’Hideo Kojima). La 3D renforce gentiment le côté spectaculaire de ces dernières. Mais cela reste soft. Qui dit cinématique, dit réalisation (quel sens de la transition). Pour cette version, les graphismes ont été légèrement affinés. Pas de quoi crier au sublime, mais le jeu indubitablement très beau pour la 3DS. On regrettera, en revanche, des grosses baisses de framerate qu’on ressentira surtout lors des cinématiques donnant un léger effet saccadé pas très agréable. De plus, les cinématiques très longues s’allient très mal avec une utilisation très épisodique d’une console portable. D'autre part, même si le jeu n’est pas découpé en missions comme
Peace Walker, les différentes zones que vous allez traverser ne sont pas trop longues pour une console portable. Alliez cela avec une sauvegarde quand bon vous semble et le jeu serait presque parfait pour une portable.
Metal Gear Solid : Yoshi Eater
Enfin abordons le sujet qui fâche : la maniabilité. Si vous n’avez pas le Pad Pro Circulaire, cet accessoire passe partout, il faudra gérer la caméra avec les boutons A, B, X et Y. Autant le dire tout de suite, même si c’est faisable, cette manière de gérer la caméra est ultra rigide et pas très agréable. A l’opposé, le fait de placer les boutons d’action, de sélection d’arme et d’objet ou bien pour se baisser sur la croix directionnelle n’est pas très gênant. Autant dire qu’une fois le Pad Pro Circulaire enclenché, c’est un tout autre jeu où l’on retrouve quasiment la maniabilité d’une PS2 (mais pas trop non plus faut pas pousser). Mais le fait de devoir payer 20 euros en plus pour avoir la maniabilité qu’on devrait avoir de base laisse plus que circonspect.
Le jeu se sert aussi des autres aspects techniques de la 3DS. Enfin à peu près. Le gyroscope est sollicité quand le Big Boss en devenir se retrouve sur un pont ou une branche pour garder l’équilibre. Pas de quoi fouetter un chat avec un canard à une patte. D’autant que le procédé a été vu ailleurs et qu’il est ici utilisé très rarement. On peut aussi s’amuser avec l’appareil photo. Il suffit de prendre un motif en photo et vous pourrez l’appliquer au camouflage. Vous pouvez faire quelques expériences drôles mais comme les camouflages intégrés au jeu sont déjà très efficaces, cela n’est pas très utile. Bref, deux utilisations très gadgets. Petit bonus, des Yoshis sont cachés dans le jeu pour jouer à cache-cache avec le joueur. Pour ceux qui sont un peu maniaques, c’est bon. Pour les autres…