Tout commence sur un bateau : on entend les vagues, les mouettes, une musique héroïque retentit en arrière plan et on peut observer trois personnes discuter entre elles. Premier constat : les graphismes sont magnifiques. Ils ressemblent beaucoup à un mélange de
The Four Light Warriors : Final Fantasy Gaiden et
Final Fantasy Tactics. Ce qui n’est pas étonnant quand on voit que le character-design est Akihiko Yoshida. Il avait participé entre autres à
Final Fantasy Tactics et
Final Fantasy XII. C’est beau, c’est détaillé et on a l’impression que c’est fait avec du pastel. Soudain, un des personnages se détache du groupe et vient vous parler directement, ce qui est en soi surprenant. Il explique qu’il cherche un objet et vous demande si vous l’avez trouvé. Sans cet objet la démo se termine. Ah ? Il fallait trouver un objet ?
C’est une histoire d’ARG et d’AR
Finalement, c’est au Tokyo Game Show que se trouvait cet objet.
Square Enix avait mis en place un mini ARG (Augmented Reality Game). Il fallait se rendre sur le stand de
Bravely Default pour se voir remettre une carte par une très charmante hôtesse (appelée « Babe » dans le jargon du TGS). Et là, toute l’ampleur du potentiel de ce jeu se révèle.
Cette fois on dit que l’on a trouvé son objet au héros, après avoir été de nouveau émerveillé par les graphismes magnifiques. La 3DS passe alors en mode caméra et l’on doit viser la carte AR (Augmented Reality) pour faire apparaître une demoiselle qui a l’air plutôt en détresse.
Du jeu vidéo au théâtre
C’est un vrai monologue qui s’enclenche. La jeune fille vous explique que le monde est en danger et que les chevaliers de la lumière doivent sauver le monde d’un mal qui le ronge. Évidemment on suppose que le chevalier c'est nous. Grâce à la fonction gyroscopique on peut vraiment bouger autour de cette demoiselle, voir sa tête, ses pieds ou bien ne pas la voir du tout. Les proportions essaient de faire croire qu’elle est de la même taille que le joueur, et donc qu’elle est réellement derrière la console. Le « jeu d’acteur » est lui aussi impressionnant : la fille est d'abord calme, puis apeurée, elle semble fuir quelque chose. Elle est très expressive. On a vraiment l’impression d'assister à une pièce de théâtre. Ce qui est une expérience inédite.
AR oblige, la jeune fille est directement insérée dans la salle du TGS où l’on teste la démo. Ainsi, c’est un peu étrange de voir la fille prendre peur et courir pour fuir quelque chose que l’on entend, mais que l’on ne voit pas pendant que les gens du TGS sont posés tranquillement derrière. Un problème mineur car on imagine que pour jouer avec une carte d’AR, ça ne sera pas dans le métro mais forcément chez soi où le problème d’ambiance ne se pose pas. La démo se finit lorsque la jeune fille se fait aspirer par une faille apparue dans le sol. Le tout sur une musique douce, belle et immersive.