Sorti en 1986,
Out Run est, comme son créateur (un certain Yu Suzuki, connu pour trois fois rien :
Space Harrier,
Virtua Fighter,
After Burner ou encore
Shenmue) aime l'appeler, un jeu de conduite et non un jeu de course. En effet, il n'est nulle question ici de battre un ou plusieurs adversaires, mais simplement d'arriver au bout du parcours dans le temps imparti, en usant et abusant des dérapages. Une route assez longue puisqu'elle est composée de cinq étapes mais il y a évidemment un twist des plus intelligent : au bout de chaque étape, le joueur fait face à un embranchement et il doit vite choisir entre la gauche et la droite. Forcément, les deux routes ne mènent pas au même endroit et il y a donc bien plus que cinq courses. En revanche, il y a bel et bien uniquement cinq fins différentes qui varient donc en fonction du chemin emprunté et qui débloquent des améliorations différentes. Enfin, des checkpoints sont situés au début de chaque nouvelle étape, ce qui permet au joueur de récupérer quelques précieuses secondes dans le chronomètre, ce dernier pouvant parfois se montrer assez limite.
On the road again
Comme les autres classiques
Sega revisités pour une nouvelle sortie sur 3DS (notamment
After Burner II ou encore
Fantasy Zone, dont les tests sont disponibles dans nos colonnes), ce
3D Out Run propose son petit lot de nouveautés, même si la version de base peut être choisie dans les menus. Outre l'habituel réglage au niveau de la difficulté, qui permet de réduire ou augmenter le trafic sur la route, il est aussi possible de sauvegarder à tout moment et de régler le chronomètre en s'offrant plus ou moins de temps pour terminer le parcours. Des modifications sommes toutes assez classiques, mais
Sega a eu une idée de génie : inclure les sensations de la borne d'arcade de l'époque. Le joueur peut en effet choisir un affichage éloigné de façon à voir un faux volant devant lui, activer les bruits que pouvaient faire les pédales et enfin faire basculer l'écran de gauche à droite lorsque la voiture tourne. La sensation ne pourra évidemment jamais être la même que dans la borne d'arcade, mais ces options sont tout de même très réussies.
Cette version d'
Out Run a aussi été visuellement améliorée et se montre extrêmement fluide. Ainsi, si les puristes resteront sur les 30 images par seconde, il est tout à fait possible de faire grimper tout ça à 60 fps constant, même lorsque la 3D est activée. Et cette dernière, une fois n'est pas coutume, est réellement agréable et renforce l'impression de profondeur, il serait donc franchement dommage de ne pas l'activer. Forcément, les graphismes ont vieilli (rappelons que ce n'est pas non plus un remake ou un remaster), mais pas non plus au point de piquer les yeux. Quant aux musiques, elles étaient déjà un régal pour les oreilles à l'époque, elles le sont forcément toujours maintenant, et ce serait un crime que de jouer sans le son. Précisons que, à la base, il y avait trois musiques différentes – le joueur choisissant celle qu'il désire, mais que cette version 3DS s'est enrichie de deux pistes inédites. Elles sont certes convaincantes, mais aussi un peu moins percutantes que celles d'origine.