Test : Story of Seasons : Trio of Towns - 3DS

Story of Seasons : Trio of Towns - 3DS

Story of Seasons : Trio of Towns - 3DS

Genre : Simulation de vie de fermier

Partager
Presque deux ans après le premier opus, la licence Story of Seasons revient pour un nouvel épisode, toujours sur 3DS, et sous-titré pour l'occasion Trio of Towns. L'occasion pour les fermiers en herbe de retrouver leur campagne virtuelle, d'élever de nouveaux animaux ou encore de reprendre leurs cultures de soja et autres radis. Mais après avoir (sans doute) passé des centaines d'heures sur le premier épisode, les fans de la série de Marvelous Interactive trouveront-ils ici suffisamment de nouveautés pour succomber de nouveau ?

Test effectué à partir d'une version 3DS

Comme pour son prédécesseur (dont le test trèèèès complet se trouve par ici), et même comme pour la série des Harvest Moon d'ailleurs, ce Story of Seasons : Trio of Towns met donc en scène un jeune fermier faisant ses armes – homme ou femme en fonction du choix du joueur. Ici, le héros retrouve l'un des membres de sa famille qui va lui apprendre les bases du métier et qui servent de tutoriel pour les nouveaux venus. Ceux ayant déjà joué au premier opus peuvent toutefois passer toutes ces aides, ce qui n'est pas vraiment un souci puisque les bases du gameplay restent fondamentalement les mêmes. Il est donc toujours question de se lever aux aurores, aller labourer les champs, arroser les graines, ramasser les récoltes ou encore traire les vaches, parmi d'autres activités bien entendu. Le fermier dispose toujours d'une jauge de stamina représentée sous forme de cœurs qui disparaissent au fur et à mesure de ses activités (améliorer les outils permet d'en perdre moins à chaque fois) et se régénèrent en mangeant quelque chose (sous peine dans le cas contraire de tomber dans les pommes, être emmené à la clinique et perdre sa journée). Le temps s'écoule également toujours de la même manière, soit relativement rapidement lorsque l'on a pas mal de choses à faire. Ce qui arrive malheureusement après une bonne poignée d'heures de jeu, le départ étant aussi poussif que dans le Story of Seasons premier du nom.

Radis et compagnie

Et si les nouveaux venus et autres joueurs à la patience infinie ne trouveront pas grand-chose à redire à ça, le titre se dévoilant petit à petit afin de bien emmagasiner toutes les subtilités du boulot à la ferme, ceux ayant déjà terminé l'épisode de 2015 risquent de s’agacer de cette redite alors qu'ils savent déjà ce qu'ils ont à faire. Il est par exemple assez frustrant de ne pas pouvoir récupérer la masse avant plusieurs heures alors que l'on tombe tout de suite sur des endroits où il est possible de miner... Il faut donc prendre son mal en patience et attendre que ce Story of Seasons : Trio of Towns daigne bien dévoiler tous les éléments les uns après les autres, ce qui passe ici par – comme le nom l'indique – la possibilité de visiter trois villes différentes, ce qui représente la plus grosse nouveauté de cet opus. Trois bourgades baignant chacune dans une ambiance différente (type western, type Hawaï / Tahiti et enfin type Japon traditionnel) et proposant des matériaux de base spécifiques, sachant qu'au départ une seule (la western) est disponible. Évidemment, les horaires d'ouverture des magasins sont différents pour chaque ville et les habitants ne sont pas les mêmes, ce qui ouvre encore plus de possibilités niveau interactions sociales. D'ailleurs, il est toujours possible de copiner avec les autres, voire de démarrer une relation et de se marier, mais il est aussi désormais possible d'aller au resto avec les habitants avec lesquels le héros s'entend particulièrement bien. Ce n'est certes qu'un tout petit pas en avant, mais cela permet au moins de faire regrimper sa jauge de stamina tout en interagissant avec les autres. Dans un titre où le temps passe vite, ce n'est pas négligeable.
Story of Seasons : Trio of Towns

Mais vous vous en doutez : pour pouvoir s'occuper de sa ferme, il faut de l'argent. Pour ce faire, il est toujours possible de vendre des produits, cette fois-ci en les mettant dans une boite spécifique destinée à l'exportation et placée à côté de la maison du héros. Évidemment, tout se vend, que ça soit la branche d'arbre ramassée par terre, le poisson fraîchement pêché, le rocher explosé en petits morceaux ou encore l’œuf d'une poule. Comme pour le premier épisode, les objets les plus travaillés sont revendus plus cher. Ainsi, le lait d'une vache ayant une amitié solide avec le héros sera de meilleur qualité et rapportera donc plus d'argent. Ou encore, il est plus malin de cuisiner de bons petits plats (une fois les recettes achetées bien entendu) plutôt que de revendre les légumes dans leur forme brut. Mais comme dit précédemment, tout cela ne tombe pas tout cuit dans le bec du joueur dès le début de l'aventure, et il lui faudra revendre des petites choses pendant un certain temps avant de pouvoir débloquer la possibilité de monter un peu en gamme. Il est par ailleurs désormais possible de remplir des missions d'intérim qui rapportent encore un peu d'argent. Ces dernières ne sont toutefois pas forcément bien passionnantes mais s'effectuent au moins relativement vite : livrer un colis, couper du bois, ramasser des plantes ou encore exporter un produit particulier. Des missions qu'il ne faut toutefois pas mettre totalement de côté puisqu'elles font aussi grimper les affinités...
Story of Seasons : Trio of Towns

Countryside

En dehors de ces maigres nouveautés qui pourraient se compter sur les doigts de la main, Story of Seasons : Trio of Towns se parcourt exactement de la même manière que son aîné. Il s'instaure donc une fois encore rapidement une certaine routine, le joueur effectuant plus ou moins les mêmes actions jour après jour : réveil à 6h, arroser / ramasser les cultures (chaque production ne mettant pas forcément le même nombre de jours à pousser), s'occuper des animaux, découvrir les missions d'intérim du jour, aller voir ce que les magasins ont en boutique, et ainsi de suite. Une routine qui varie pour chaque joueur, le nombre de spécialisations étant suffisamment varié. De notre côté, nous avons par exemple préféré nous concentrer sur la cuisine, en bichonnant nos légumes et nos animaux, mais il est aussi possible de se concentrer sur l'aquaculture ou sur la revente de pierres précieuses fraîchement extraites des mines... De temps à autres, une activité ponctuelle permet de casser un peu cette routine, comme les concours et autres festivals des moissons, et les saisons qui défilent permettent aussi de varier un peu les cultures, mais globalement les tâches deviennent rapidement répétitives. Comme pour le premier épisode, seuls ceux qui accrochent vraiment au genre y passeront un nombre d'heures insensé, ce genre de titre disposant d'un concept potentiellement infini. Ces mêmes fans profiteront durant tout ce temps d'une direction artistique vraiment choupie et d'une traduction française impeccable qui contrebalancent avec une technique clairement en retard à base de ralentissements fréquents, textures baveuses et autres musiques répétitives, hélas.
Si vous n'avez pas aimé le premier épisode de Story of Seasons, pas la peine de vous lancer dans ce Trio of Towns, le concept n'ayant pas changé d'un iota. Il est toujours question de s'occuper de sa ferme, vendre ses produits ou encore copiner avec les autres, ni plus ni moins. De quoi faire plaisir aux fans du genre qui pourront s'occuper avec cette suite pendant encore un bon paquet d'heures, et ce même si les nouveautés ne se bousculent pas au portillon, la plus grosse étant la présence de trois bourgades au lieu d'une seule. Mais ces mêmes fans devront aussi supporter les petits soucis que nous évoquions déjà dans notre test du premier jeu, comme un début franchement poussif, une réalisation en retard ou encore une routine qui s'installe rapidement.
14 octobre 2017 à 13h40

Par

Points positifs

  • Trois villes aux trois ambiances différentes
  • Toujours aussi zen
  • Direction artistique choupie
  • Durée de vie potentiellement infinie

Points négatifs

  • Réalisation qui commence à souffrir
  • Forcément répétitif
  • Début longuet
  • Peu de nouveautés

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

Revenir en haut