Scream Queens

Scream Queens
Partager
Sur le papier, Scream Queens n’augure rien de bon. En effet, l’idée de (re)voir une bande de gosses de riches confrontés à un tueur en série n’a rien de nouveau, ni de franchement attrayant, surtout sur 13 épisodes de 42 minutes. Seulement, le fait d’avoir Emma Roberts, Abigail Breslin, Jamie Lee Curtis et Ariana Grande au casting attise la curiosité. Et le fait que l’on doive cette série à Ryan Murphy, déjà à l’origine de shows comme Nip/Tuck, Glee ou encore American Horror Story, a fini de nous convaincre de laisser une chance à cette série.

Scream Queens

L’intrigue de cette série, pour la première saison en tout cas, prend place sur le campus universitaire de Wallace, où sévit un tueur déguisé en diable rouge. Si ce point de départ rappelle un certain Scream, c’est tout sauf un hasard, car le show se veut une parodie de tous ces slasher movies et, plus largement, des films d’horreur et autres séries policières. Les cinéphiles verront des références plus ou moins subtiles à des œuvres aussi marquantes que Massacre à la Tronçonneuse, Shining ou encore Sacré Graal, pour ne citer que ces trois là.

Très vite, les différents protagonistes s’aperçoivent que le tueur s’attaque à une sororité particulière : Kappa Kappa Tau. Cette dernière est dirigée d’une main de fer par la délicieusement détestable Chanel Oberlin, interprétée par Emma Roberts, et celles qu’elle appelle ses larbins, Chanels n°2 à 5, parmi lesquelles nous retrouvons Abigail Breslin et Ariana Grande. La série suit Grace, interprétée par Skyler Samuels, une illustre inconnue, une nouvelle élève intégrant la sororité maudite. Avec ses nouveaux amis, elle va enquêter pour découvrir qui se cache derrière le masque du tueur.
Scream Queens

La série dispose de toute une galerie de personnages plus loufoques et débiles les uns que les autres. C’est d’ailleurs l’une des grandes forces du show. Et les écouter déballer leurs théories hasardeuses est un réel plaisir, surtout dans l’ambiance de paranoïa qui s’installe au fil des épisodes. La seule ombre au tableau est le personnage principal, Grace, qui est tout à fait normal, paraissant fade au milieu de camarades hauts en couleurs. Heureusement, la série laisse suffisamment de place aux personnages secondaires pour qu’ils puissent pleinement exprimer leur excentricité.
Scream Queens

L’aspect visuel n’est pas le point fort de la série. Certes, le campus de Wallace est peuplé de jolies filles, mais ce n’est pas vraiment de cela dont il est question. La mise en scène est avant tout fonctionnelle ici. Ce qui n’empêche pas la série de se montrer créative sur certaines mises à mort. De plus, vous verrez quelques plans marquants à l’occasion. Le show excelle sur un point cependant, les ambiances. Avec toutes les références brassées par la série, il était facile de tomber dans une esthétique générique, permettant à tous ces univers de venir s’y greffer. Hors, Scream Queens a une ambiance résolument girly, avec la dominance de rose pastel qui va avec. Mais l’atmosphère peut passer instantanément à quelque chose de bien plus sombre pour certaines séquences de meurtre.

Scream Queens

Scream Queens ne vous laissera pas indifférents. Soit vous serrez séduits par l’absurdité des dialogues et les multiples références, soit vous serrez agacés par la bêtise de l’ensemble et le cabotinage des acteurs. Il est toujours possible de débrancher votre cerveau le temps du visionnage, mais cela serait bien dommage. Si vous êtes un minimum cinéphile ou sérievore, laissez une chance à Scream Queens. On ne sait jamais, sur un malentendu, vous pourriez aimer.
01 septembre 2017 à 10h13

Par pattoune

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
Revenir en haut