À 32, c'est encore mieux
Evidemment, Killzone 3 ne pouvait pas déloger à la règle. Avec un certain Call of Duty en ligne de mire, l’exclusivité PS3 profite de son gameplay remanié pour attirer le grand public : finis les déplacements lourds et réalistes et bonjour à une maniabilité plus classique mais forcément plus adaptée aux matchs multijoueurs. Ainsi, KZ3 se voit attribué d’un mode online qui est, disons-le d’emblée, fort convaincant, à commencer par la réalisation. Là ou d’autres jeux délaissent les graphismes pour s’attarder sur d’autres points, le bébé de Guerilla Games fournit la même qualité technique que son mode solo : quel plaisir de se friter avec d’autres guerriers dans des environnements plus beaux les uns que les autres ! En effet, on dispose d’une grosse quinzaine de maps, appartenant chacune à un thème particulier, comme les monts enneigés, la capitale Pyrrhus atomisée, la jungle helgane exotique… Chaque décor propose des stratégies de jeu différentes, ces dernières s’alliant aux nombreuses classes de personnages disponibles, toutes accessibles dès le départ.
Diverses façons de te déchirer la tronche
Ainsi, il y a l’infiltrateur qui peut se rendre invisible ou adopter l’apparence de l’ennemi afin de tromper ce dernier et de lui arracher la gueule au gunshot. Il y a aussi l’infirmier de terrain qui, muni d’une arme automatique à cadence de tirs élevée, peut réanimer ses potes tombés à terre avant que ceux-ci ne clamsent pour le bon. De plus, le fidèle tireur d’élite, le technicien réparateur d’objets au fusil mitrailleur, le tacticien aux armes classiques mais efficaces et encore d’autres viennent s’ajouter à la liste pour former une équipe complète de haut niveau. Selon votre level, bien sûr…
Armé jusqu'au masque à gaz
À l’instar des autres softs, l’on peut améliorer son équipement afin de grimper en efficacité pour exploser les stats de la partie. Tout d’abord, il faut savoir que Killzone 3 ne dispose que de quinze grades, tous étant découpés en de nombreuses jauges, (au final, cela fait quarante-cinq levels) des « sous-grades » en quelques sortes, que l’on devra s’efforcer de remplir pour passer au niveau suivant. Bien sûr, plus vous monterez en rang, plus il vous faudra engranger de points d’expérience pour le level suivant. Bref, à chaque grade ou « sous-grade » franchi, vous gagnerez des points de déblocage à utiliser dans le menu d’amélioration de votre arsenal. C’est là qu’il faudra bien choisir !
Reculer pour mieux sauter
Vous ne pouvez faire progresser que les classes de personnages, c'est à dire que si souhaitez acheter un bazooka, ce dernier ne sera disponible que pour l’infiltrateur… Chaque type de personnage présente des capacités déblocables qui leur sont propres, que ce soit des armes ou des atouts concernant leur capacité spéciale. Au final, les possibilités sont assez minces, puisqu’au bout d’une dizaine d’upgrade, vous aurez amélioré votre classe de personnage à fond. Simple, mais terriblement efficace. Mais ce n’est pas fini puisqu’il y a un autre moyen de vous faire évoluer : les galons. Déjà présents dans Killzone 2, ces derniers sont en fait l’équivalent des emblèmes dans Call of Duty sauf qu’ils ont un réel impact sur le joueur : ils sont déblocables en réalisant divers petits exploits, du type « buter tant de mecs à la suite », et offrent un bonus permanent ou non, comme la possibilité de se déplacer plus vite, de viser plus facilement, de transformer son arme secondaire en arme primaire… De quoi faire très mal aux autres frageurs !
Rien ne m'arrête à part un fusil mitrailleur
Mais concentrons-nous sur le plus important, à savoir les modes de jeu et leur déroulement. En tout, il n’y en a que trois : guérilla, zone de guerre et opération. Il est clair que comme ça, ça fait peu. Le premier nommé est simplement un match à mort par équipe, à huit contre huit. La partie se situera sur une petite dizaine de maps, variées et adaptées. La partie se finit au bout de 50 kills effectués ou alors à la fin du temps imparti qui est de dix minutes. Inutile de préciser que là, c’est la violence qui règne : les balles fusent de partout, les snipes n’hésitent pas à headshoter quand la map s’y prête et les ennemis se cachent ou au contraire vous rentrent dedans au revolver. Le sang coule un max. Défouloir, ce mode rapporte cependant peu de points d’expérience comparé aux deux autres restants. En effet, zone de guerre est une partie qui se situe sur des cartes plus grandes et plus fouillées qu’au par ailleurs. L’originalité est qu’ici, l’objectif donné change dès que celui-ci est accompli par votre camp ou par l’adverse. Les buts sont simples mais précis : poser des explosifs ou au contraire empêcher leur amorçage, capturer un emplacement ou le défendre, etc. L’intérêt de ce type de partie est qu’il permet de d’endosser le fameux jetpack ou bien de contrôler un super mécha de ouf. Du fun pour vous mais une vraie galère pour les ennemis. Les parties sont bien plus longues et font engranger par la suite quelques milliers d’xp assurés, le jackpot étant à vous si vous faites partie des vainqueurs. Enfin, le mode opération est sans doute le plus orienté « show » puisqu’il met en scène votre équipe, hellgasts ou militaires humains, dans une situation soit offensive, soit défensive. Le tout est orchestré par de petites cinématiques reflétant votre réussite de l’objectif ou non, se finissant de manière glorieuse ou humiliante. Sympatoche.
Ennuyant, ou pas ?
Finalement, on regrettera tout de même ce nombre de modes, très faible, surtout quand on voit le concurrent adverse de chez Activision en proposer une vingtaine. De plus, l’absence d’un mode coopération en écran-splitté online est négligeable : sans nul doute celui-ci aurait apporté un plaisir considérable à ce multijoueur. Somme toute, le mode online de Killzone 3 est de bonne qualité : ses serveurs sont fiables, on ne se voit déconnecté que très très rarement ; il y a du monde en permanence, monde qui se veut plutôt agréable et tellement différent de la communauté enfantine et kikoolol de Call of Duty. En bref, si vous allez aimer Killzone 3, c’est aussi pour son multi.