Test : Freshly-Picked : Tingle's Rosy Rupeeland - DS

Freshly-Picked : Tingle's Rosy Rupeeland - DS
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Tout droit sorti de l’univers de notre cher et tendre Zelda, voici un Tingle plus vert que nature qui nous est servi sur un plateau d’argent, enfin de rubis plutôt. Habitué à un environnement prônant des valeurs morales saines telles que le courage, la vaillance ou encore la dévotion, c’est dans un monde empli d’avarice et de cupidité que ce Freshly Picked : Tingle’s Rosy Rupeeland (ou Tingle’s RPG pour les intimes) nous plonge ici-bas. La notion de la valeur de l’argent prend donc ici tout son sens et ne saurait être dissociée de l’univers du soft. Enfin, rassurez-vous, ce n’est pas un jeu de calculatrice que Vanpool nous offre, mais bel et un bien RPG, et qui plus est, il vaut le détour.
Trentenaire, célibataire et paresseux, voici la description parfaite de Tingle, notre nouveau héros. Nouveau dans le sens où c’est la première fois que ce petit bonhomme en collant vert prend le rôle principal d’un soft, mais tout le monde se souvient de l’un des personnages les plus étranges et excentrique de Majora’s Mask (bien que le jeu ne soit pas terrible), ou encore des quelques épisodes de la série qui sont sortis depuis l’opus susnommé. Aujourd’hui, le temps est venu pour notre ami de prendre place tout en haut de l’affiche et de s’affirmer comme l’un des personnages les plus loufoques de ces dernières années.

Même le Paradis a un prix

C’est ce que l’on peut constater lors de nos premiers instants dans le jeu. Nous voici dans la peau de Tingle qui habite sur une île des Terres Primo et qui vient d’être appelé à se rendre près d’une source interdite par une voix mystérieuse. C’est Pépé Rubis qui vous a fait venir et bien sûr il a une bonne raison, il veut vous « offrir » la chance d’entrer dans Rubis Land, lieu paradisiaque où la notion de travail n'existe pas, où les repas sont des festins, où tout n'est que luxe, calme et volupté (imaginez un peu le tableau). Pour y arriver, vous devrez faire des dons à cette fameuse source, qui n’est autre qu’une tour qui grandit à chaque offrande (pour peu qu’elle soit suffisante). Cependant, il n’y aura pas qu’à la source que vous devrez verser quelques deniers. En effet, comme il a été dit dans l’introduction, c’est un monde cupide qui vous entoure et il ne cessera jamais de vous demander plus et toujours plus de rubis.
De la recette du cuisinier de la ville se trouvant à côté de votre maison aux simples conseils des gens de passage, tout échange passera par une transaction. Une fois celle-ci engagée, une calculatrice s’affiche sur l’écran du bas et c’est alors à vous de proposer un prix. Une indication est donnée pour que votre interlocuteur daigne vous adresser la parole mais méfiez-vous, il en faudra souvent bien plus pour avoir la totalité de ce que vous cherchez. Et comme ce serait trop simple s’il suffisait de s’approcher du bon chiffre, sachez que pour toute offre que vous ferez, quand bien même elle serait insuffisante et ne servirait à rien, les rubis seront quand même débités de votre compteur. Vous comprendrez donc qu’il faut faire très attention à ne pas tomber à zéro, auquel cas la partie serait finie.

Not Alone

Pour que la partie s’achève vous pouvez également mourir, car comme dans tout RPG de base, vous aurez à affronter des créatures en tous genres. Aux oubliettes les trolls, loin derrière sont les monstres marins du monde de Zora, dites bonjour aux vaches à tête d’alien, aux cochons volants et autres bestioles inimaginables. Pour pouvoir combattre tout ce petit monde, inutile de chercher arc, épée ou quelque arme que ce soit, vous avez beau être un bauf, vous n’en êtes pas moins un vrai bonhomme et vous cognez à main nue ! Allez donc bousculer un de ces monstres et voila le combat engagé. Comme tout le gameplay du jeu, à part les déplacements qui se font à la croix directionnelle où avec les boutons, les combats se font au stylet. Ceux-ci vous font perdre des rubis, et oui ils vous servent également de jauge de vie. Il faut donc redoubler de vigilance avant de se lancer tête baissée dans la bataille.Les combats se déroulent au milieu d’un nuage de poussière d’où sort une tête de temps en temps, mais ils peuvent être rendus plus intéressants lorsque vous vous engagez contre plusieurs ennemis simultanément. Certes, cette méthode vous fait perdre plus de rubis, mais vous fait aussi récolter plus d’objets lors de votre victoire. Toutefois, pour vous aider dans votre quête, vous aurez la possibilité d’acheter les services d’un compagnon. Ces derniers sont répartis en trois catégories, les petits (peuvent se faufiler dans les passages étroits), les moyens (peuvent crocheter des serrures) et les gros (peuvent démolir des rochers à main nue). Chaque spécialité correspond à un passage de l’histoire et il faudra donc faire des choix judicieux afin de ne rien louper. Bien que ces derniers ne soient pas obligatoires pour avancer, il est fortement recommandé de s’en procurer un car il pourra encaisser des coups à votre place. Une fois loué, il ne vous en coûtera plus que le prix d’un remède de temps en temps pour sa barre de vie.

A la bonne soupe !

Mais comment faire pour fabriquer le remède ? Et bien c’est à ce moment-là qu’intervient le mini-jeu le plus prenant de Tingle’s RPG, à savoir, la cuisine. Celle-ci est omniprésente et vous servira pendant toute votre aventure. Que ce soit pour faire un remède à votre compagnon ou une soupe pour le cuisinier de la ville qui ne sait pas cuisiner, vous devrez régulièrement passer aux fourneaux. Ce petit passe temps vous servira également à vous remplir les poches, toutes vos préparations et mixtures peuvent se vendre au village. Si l’envie vous en dit, vous pourrez également vendre des os à votre Tingle chien qui, une fois de temps en temps, vous offrira des objets plus ou moins intéressants. Pinkle vous aidera également…. Quoi ? Je n’ai pas expliqué qui était Pinkle ? Bon, c’est une envoyée spéciale avec des oreilles d’elfe, une « combinaison » rose et des bas résille (la classe !). Donc, Pinkle vous aidera également mais d’une toute autre manière que votre toutou.Elle vous contactera à chaque fois que vous arriverez sur une nouvelle île pour vous donner des informations, vous mettre en garde ou vous apporter un petit tuyau. Elle est joignable soit par téléphone (qui ressemble étrangement à une GBA), mais la c’est elle qui vous contactera, soit via l’ordinateur dont vous disposez à votre domicile. Celui-ci vous permettra également de sauvegarder ou de surveiller l’évolution de la tour. Enfin, concernant les différentes îles, un total de dix îles vous est proposé, de plus où moins grande envergure, et avec des buts différents. Certaines d’entre elles recèlent des trésors cachés et ne sont là que pour vous permettre de trouver divers ingrédients nécessaires à la cuisine, tandis que d’autres vous mettront à l’épreuve dans des donjons assez mal agencés pour finalement vous faire arriver sur un gros boss.

De l’originalité à la pelle et au stylet

En plus d’être gros, les boss sont drôles, c’est un des points forts de ce soft. Avec un gameplay qui change à chaque boss, personne n’a le temps de s’ennuyer lors de ces phases à la fois dures et éclatantes. Ceci participe finalement bien à l’esprit du jeu qui impose un humour décalé, des personnages charismatiques et une tripotée d’environnements hauts en couleurs. Ces derniers vous amèneront à faire de nombreux allers-retours pour pouvoir tout découvrir et vous pourrez même vous enrichir sur leur dos (oui, les îles aussi ont un dos). Pour ce faire, il faudra aller voir mamie cartes. Cette vieille dame voue une véritable passion à la cartographie, mais étant donné son grand âge et l’absence de feu son mari, elle fait appel à vos services pour compléter toutes les cartes sur lesquelles il manque des éléments, que vous devrez, au cours du jeu, ramener à sa boutique.Les cartes vous seront vendues à votre arrivée sur chaque île par Monsieur Propre japonais que vous devrez chercher, bien évidemment. Sachez également que le jeu est rempli de personnages emblématiques tels que le Duc qui s’est échappé des Village People pour refaire sa vie dans la construction de ponts (chacun sa vie…) ou encore un petit garçon bizarre, toujours en train de chercher quelque chose, et qui finira à coup sûr par vous offrir un joli flacon (récipient pour vos plats cuisinés) dans lequel se trouve un petit message. Enfin, tout ce beau monde n’attend plus que vous pour lui donner tout plein de jolis rubis et se remplir les fouilles sur votre dos (le vôtre cette fois, pas celui des îles).
Tingle’s RPG ne cesse de faire des rappels à la série des Zelda, mais aucun doute possible, ce soft s’assume véritablement en tant que titre à part entière. Il dispose d’un réel univers plus loufoque et immoral qu’autre chose, mais ne manquera pas de trouver ses fans. Avis donc aux amateurs d’humour décalé et aux comptables en herbe, tous vos talents seront mis à rude épreuve dans un titre qui prône l’avarice, le ridicule et toutes les autres « contre-valeurs » pouvant exister. Cependant, je tiens à mettre en garde les joueurs les moins patients, attention à ne pas faire trop d’erreurs pour ne pas finir par vous lasser et mettre le jeu de côté, ce serait dommage.
08 novembre 2007 à 10h29

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Points positifs

  • Un humour à toute épreuve
  • Un univers prenant
  • Un personnage principal délirant
  • On gagne beaucoup d'argent

Points négatifs

  • Des graphismes qui auraient pu être un peu plus travaillés
  • L'absence d'une bande originale se fait ressentir
  • Peut lasser les joueurs les moins patients
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