Test : Professeur Layton et la Boîte de Pandore - DS

Professeur Layton et la Boîte de Pandore - DS
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Nouvelle épopée du détective à chapeau haut-de-forme, le célébrissime Professeur Layton. Fait exceptionnel, la série est devenue classique à peine le premier épisode sorti, et puisque la recette marche, toute une série de petits frères sont prévus pour les années qui viennent (deux trilogies annoncées). Alors, la Boîte de Pandore sera-t-il l’épisode phare, ou au contraire vaudra-t-il mieux l’oublier au bénéfice des autres ?
Après avoir résolu le mystère qui entourait l’Étrange Village, Layton et son assistant Luke sont bien rôdés au métier de détective. Ils sont à peine remis de leur dernière aventure quand le professeur reçoit une lettre de son mentor au sujet d’un coffret maudit surnommé la « Boîte de Pandore ». Ce dernier charge Layton de reprendre ses recherches au cas où quelque chose lui arriverait : et ça ne rate pas, quelque chose lui arrive. Ainsi démarre le voyage des deux amis qui seront amenés à visiter différents lieux pour percer le secret du coffret.

Toute énigme a une solution.

Apparemment les énigmes sont toujours à la mode dans l’univers du prof. Tous les personnages que vous croiserez trouveront un prétexte pour vous poser une colle, parfois dans des moments peu opportuns, mais toujours en employant les bonnes manières. On peut mettre un peu de temps à se faire à ce rythme de jeu où les énigmes priment sur l’intrigue (dans le sens où celle-ci progresse lentement), mais ce n’est qu’une habitude à prendre. Une fois ceci fait, on accepte l’obsession de la soixantaine de personnages pour les énigmes, à la limite de la névrose, comme quelque chose de tout à fait naturel. Chacun a d’ailleurs ses traits de caractère bien à lui, du cuisinier bouffi à la bourgeoise pédante, en passant par un chef de train qui se rêve rockeur et un inspecteur de police grincheux, ce qui donne au tout une agréable légèreté. Seul petit bémol : bien qu’il ne soit pas nécessaire d’avoir joué à L’Étrange village pour comprendre l’histoire, cela peut être utile pour saisir certaines références ou situations impliquant des personnages de cet épisode.

It's tea time

L’une des grandes améliorations par rapport au premier épisode est la fonction « notes » : une feuille transparente se cale par dessus l’énigme, et vous pouvez y tracer ce que vous voulez à l’aide du stylet (opérations, chemins de labyrinthe, etc). Une option très souvent indispensable ! Mais ce n’est pas la seule innovation. Parmi les autres loisirs du prof et de Luke, on trouve le thé et la photographie. Ces nouveautés sont des quêtes annexes, des mini-jeux qui vous permettront de débloquer quelques énigmes cachées en variant les façons de jouer. Plus concrètement, avec votre service à thé, récoltez des ingrédients pour essayer de créer des recettes (les dialogues en cas d’échec sont hilarants), et venez en aide à certains habitants assoiffés. Avec l’appareil photo, recherchez les pièces éparpillées pour le réparer avant de prendre quelques lieux en photo : un jeu de différences entre la photo et le lieu réel vous révèlera l’emplacement d’énigmes secrètes. En plus de cela, un petit hamster recueilli demandera de l’attention, et une fois bien entraîné vous aidera à trouver des pièces SOS, lesquelles servent à acheter des indices pour les énigmes. Bref, les développeurs ne se sont pas contentés de caler sur un nouveau scénario les bonnes idées du premier jeu (lequel, par conséquent, deviendrait presque moins bien que celui-ci).

La Boîte de quoi ?

En revanche, il y a toujours quelques points noirs parfois rebutants. Rien de franchement désagréable, à l’exception, peut-être, des musiques en petit nombre et vite agaçantes. Comme dans l’Étrange village, si elles collent parfaitement à l’ambiance, elles sont construites autour de deux ou trois mesures en boucle qu’on a du mal à se sortir de la tête. On a à la fois envie de couper le son, et envie de le garder pour rester dans l’ambiance et ne pas manquer les parties parlées (lors des cinématiques, par exemple, doublées en français). Après quelques heures de jeu, on parvient tout de même à s’y faire. Autre souci : comme dit plus haut, il n’est pas nécessaire d’avoir joué au premier épisode, mais c’est vivement recommandé. Le scénario, déjà un tantinet compliqué (voire bancal pour qui cherche la petite bête), n’en devient que plus farfelu si les quelques personnages communs aux deux jeux vous sont inconnus. Enfin, dernière ombre au tableau : on peut regretter, pour les plus jeunes, qu’aucune explication ne soit donnée quant au véritable mythe de la boîte de Pandore auquel doit son surnom le coffret dont il est question dans le jeu. Le professeur Layton, historien, reprend souvent son assistant pour lui enseigner les bonnes manières, mais il ne semble pas se soucier de lui apprendre les origines du mythe qui ressurgit au cœur de son enquête. C’est d’autant plus dommage que, vous vous en doutez, il y est fait plusieurs fois référence dans le jeu.
Mis à part ces quelques contrariétés, Le Professeur Layton et la Boîte de Pandore reste un excellent jeu pour qui aime réfléchir dans une ambiance détendue, loin du côté scientifique des programmes d’entraînement cérébral et autres expériences de médecins en pixel. La difficulté des énigmes est croissante, donnant beaucoup de fil à retordre aux plus jeunes, et de sympathiques défis aux plus âgés. Pour les quelques têtes qui auraient terminé les 150 énigmes du jeu, chaque semaine une nouvelle énigme à télécharger vous sera proposée pour satisfaire vos besoins. Une franche réussite qui nous rend impatients d’essayer le troisième épisode de cette première trilogie.
20 octobre 2009 à 07h52

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Points positifs

  • La nouvelle fonction "notes"
  • Les quêtes annexes
  • Tous les points positifs du premier épisode

Points négatifs

  • Musiques trop répétitives
  • Jouer au premier épisode avant apporte un +
  • Pas d'explication sur le véritable mythe de Pandore
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