Ah, la Nintendo DS et son succès sans précédent dans l'histoire. A la fin de sa vie, on fera les comptes. Non seulement on ne pourra qu'être impressionné par le nombre de machines distribuées dans le monde, mais aussi par tout ce qu'elle aura perpétré de nouveau. On se questionnera : qu'a apporté la petite portable de Nintendo au tactile embarqué ? Qu'a-t-elle commis ? Naruto ne pourra alors pas passer outre les mailles du filet. Il sera le cas d'école. Celui que l'on exposera fièrement comme l'étendard d'un succès qui aura dépassé tout le monde et de ce que le succès incommensurable d'une machine entraine de plus irréversible : l'opportunisme économique ! Au final, ce ne sont pas moins d'une dizaine de jeux Naruto qui ont vu le jour depuis le lancement de la DS en 2005. Pas moins...
Un Naruto… de plus
Naruto Shippuuden : Saikyou Ninja Daikesshuu 6 est ce que l'on peut communément appeler un jeu de plate-forme. Autant la distinction des genres est une donnée parfois subtile, quand certains jeux sont à la croisée des mondes, quand de la plate-forme se confond avec de l'aventure, de l'action, voire même de la réflexion. Mais Naruto, lui, c'est juste un jeu de plate-forme, dans la plus pure tradition, et devrais-je dire "substance". On avance dans des niveaux composés de plate-formes sur lesquelles on peut sauter, s'agripper et surtout qui sont peuplées de bestioles en tout genre, dans l'esprit du manga : monstres magiques, fantomatiques ou parfaitement surréalistes. Tout est là pour que le jeune fan de la série retrouve ses marques au presque premier coup d'œil. Le design des personnages n'est pas en reste. On retrouve Naruto et ses compagnons qui ne traversent que des lieux bien connus. Alors quand je vous disais qu'on retrouve rapidement ses marques, ce n'était pas qu'une figure de rhétorique. Bon, c'est vrai, ce n'est pas avec ce Naruto que l'on sera dépaysé, mais on retrouve ses marques j'vous dis, et n'est-ce pas l'essentiel ?Les règles essentielles d'un produit bien fait
Le jeu se compose de la manière suivante : un dialogue, un niveau, un dialogue, un niveau, un dialogue, un niveau, etc. Pour ne pas vous gâcher le suspense d'un scénario déjà vu, revu, et re-re-revu, je vous dirais simplement, et en toute sincérité, ce que je me suis dis en y jouant. Je me suis questionné. Je me suis torturé. Pour finalement m'avouer que ce Naruto aurait pu faire bien pire : mais ça aurait été indécent ! Si si, croyez-moi, en cherchant bien, on pourrait trouver des trucs qu'il aurait été possible de galvauder davantage. Mais cela demande beaucoup trop d'imagination, alors il faudra vous en contenter. Comment le dire simplement ? Disons qu'il parvient à un consensus mou entre une pauvreté du level design et gameplay d'une profonde rigidité. Soyons franc, il n'y a rien de dramatique ici, mais c'est juste pas terrible !! On enchaine inéluctablement des niveaux sans saveur, pas dépaysants une seconde. On sent le produit de série. A tel point qu'il est parfois possible de traverser un niveau de long en large rien qu'en courant et sautant de temps en temps (pour éviter les affrontements). Du grand foutage de gueule en bonne et due forme. Enfin, pour être on ne peut plus clair, sachez que la série des Naruto Shippuuden : Saikyou Ninja Daikesshuu en Europe est plus connue sous le nom de Naruto Ninja Council European Version. Du coup, vu que c'est ici le numéro 6, il pourrait bien devenir Naruto Ninja Council European Version 3. Alors soyez vigilant ! ^^