Test : Pokémon Version Or HeartGold - DS

Pokémon Version Or HeartGold - DS
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Sorti en 2001 sur Gameboy, Pokemon Or et Argent sont devenus depuis des monstres sacrés dans la série. Nintendo nous offre aujourd'hui des remakes de ces épisodes sur DS. Profond, dense, plaisant, à l'époque tous les superlatifs étaient de circonstance pour accueillir un jeu jugé "exceptionnel" et qui aurait assis une réputation aujourd'hui encore indiscutable. Plus de 23 millions d'unités vendues dans le monde pour ces seules versions… Mais qu'en sera-t-il en 2010 ?
Pokemon, c'est un phénomène qui perdure depuis 14 ans. Un phénomène qui a transgressé les petites frontières japonaises et qui a conquis le monde entier. Au total, ce sont plus de 150 millions d'unités pour l'ensemble de la licence, soit simplement la deuxième licence vidéoludique la plus vendue dans le monde après Mario… Rien que ça ! On oubliera le phénomène qui engendra une multiplication de produits dérivés et qui achèvera de remémorer aux personnes trop vieilles à l'époque que leurs cadets étaient une génération sinistrée ! Bref. Dans Pokemon, un objectif : devenir le meilleur dresseur du monde international. Dans Heartgold, on parcourt les régions de Johto et Kanto. Comptez près de 500 monstres à dénicher, des tonnes de combats, d'environnements, de grottes, de souterrains, de bâtiments, de mini-jeux… La durée de vie en devient simplement sensationnelle et rare ! Bref, du très lourd en perspective.

Beau comme un vieux camion neuf !

Qu'il s'agisse d'un remake ne pardonne pas tout. Et même si l'esthétique générale n'est évidemment pas dégueux compte tenu de l'univers, des personnages et du background, on est quand même, selon moi, bien loin d'une ré-actualisation moderne. Ce ne sont pas les quelques ajouts de 3D vêtus qui sauveront les apparences. C'est mignon, certes. C'est coloré, pour les non-daltoniens. Mais quand même, ça suinte la naphtaline dont la date ultime d'utilisation est passée depuis plus de 10 ans, le tout chichement animé lors des phases de déplacements poussives et rigides. Au niveau de l'interface, c'est différent. C'est juste excellent ! Rien à dire. Il ne manquerait plus qu'il en soit différent tant le nombre d'heures cumulées la tête dans les menus peut vite grimper... Ouf !

Histoire (de) des goûts

Les combats de Pocket Monsters sont toujours aussi profonds, tactiques et intelligents. Des tonnes d'attaques disponibles, de pouvoirs spéciaux, de points faibles, etc. On part d'un concept simple et accessible et on évolue vers une finesse de gameplay monumentale. Il est d'ailleurs assez impressionnant de constater de quelle manière Nintendo a réussi à conserver un équilibre global quand on entraperçoit cette profusion. Mais ce qui fait une particularité de Pokemon, c'est aussi et surtout son background universaliste, pour ne pas dire son histoire hyper naze ! Pas pire que 95% des productions vidéoludiques qu'on nous sert annuellement (dont les blockbusters sont les plus fiers porte-drapeaux), mais au moins aussi épatantes que cette masse calamiteuse qui nous berce langoureusement mois après mois. HeartGold a comme "avantage" (s'il en est) d'être destiné à un jeune public. Et pour cela, je serais indulgent, car ces minots découvriront probablement avec une grande joie, une narration aux rebondissements brillamment convenus pour leur petits esprits en développement... Et comme il s'agit du public visé, l'honneur est sauf ! Re-ouf !

C'est le jour et la nuit

Heartgold ne trahit bien entendu pas ses pères avec la présence des cycles jour/nuit. Ils opèrent une réelle influence sur le monde, ne nous faisant pas rencontrer les mêmes petites bestioles aux mêmes endroits... et pas seulement. Mais je ne vous en dirais pas plus. Autre aspect du jeu, DS oblige, l'usage du stylet apporte beaucoup au gameplay. Même s'il est optionnel, je ne peux que conseiller son usage tant on y gagne en ergonomie ! L'interface des menus est parfaitement adaptée et fluide. Autre nouveauté : le Pokeathlon. Une vraie-fausse bonne idée de plus, qui dans ces versions, nous permet d'accéder à un genre de compétition où nos bestioles peuvent concourir lors d'épreuves d'athlétisme (entre autres). Elles nous permettent d'obtenir des récompenses, mais dans les faits, ce sont de simples mini-jeux sympa-sans-plus... L'usage des fonctionnalités de la DS est bien là, mais sans la saveur délirante que l'on pouvait en attendre. La vraie nouveauté de taille est le Pokewalker (que j'appellerai Pocket Ball, parce que je fais ce que je veux d'abord et que j'emmerde les pointilleux fanatiques). C'est d'ailleurs l'idée vraiment géniale de cet opus !! En plus de transporter des bestioles, il est associé à un podomètre, qui nous permet, en marchant, de cumuler une énergie qui nous sera utile dans le jeu. C'est assez rare quand un gadget est aussi implémenté dans l'univers d'un jeu. On se prendrait pour un vrai dresseur de Monstre de poche, en revisitant le concept initial, qui nous ramène 10 ou 15 ans en arrière, à l'ère du Tamagotchi, et ça c'est extra !
Affûblé d'une technique moyenne, avec des graphismes simplistes et des couleurs fadasses, cette vraie-fausse nouvelle itération de Pokemon munie d'une interface juste géniale, s'inscrit malgré tout comme une aventure à vivre pour les petits fans de l'univers. Et ce, grâce à une durée de vie gigantesque, des Pokemons à foison, l'idée lumineuse de la Pocket Ball et une ambiance comment dirais-je… égale à elle même ! Bref, du très lourd !
04 juin 2010 à 19h36

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Points positifs

  • La densité de l'aventure
  • L'interface
  • La profondeur du gameplay
  • La Pocket Ball

Points négatifs

  • La naphtaline graphique
  • La bande-son du temps des cerises
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