Test : Advance Wars Dual Strike - DS

Advance Wars Dual Strike - DS

Advance Wars Dual Strike - DS

Genre : Stratégie tour par tour

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Bénis soient ces deux derniers mois pour le lot de jeux qu'ils ont apportés. Loué soit Nintendo de sortir sur DS la suite des ces anciens titres de stratégie uniquement nippon. Que la lumière illumine à jamais ce qui est le meilleur jeu jamais créé sur DS. Convertissez-vous, jouez à Advance Wars.
Il n'est pas si loin le temps de la sortie d'Advance Wars sur GBA, un titre totalement inconnu en Europe et pour cause, sa renommée était faite depuis une dizaine d'année sur Famicom et Super Famicom (Nes et SNES). La ré-adaptation cette fois-ci mieux ciblée avait fait mouche et le succès commercial ne s'était pas fait attendre. Qu'attendre de ce nouvel opus sur DS qui fait suite aux précédents? Un report identique de la version GBA avec l'écran tactile pour seule nouveauté ?

Big black stylet

Non, cet épisode est unique, nouveau et tout frais. Du point de vue de la forme il est vrai, le jeu diffère de peu de ses prédécesseurs : graphismes 2D à la sauce manga, effets spéciaux dignes des plus grandes animations flash, il ne fallait pas s'attendre au moteur de Doom 3 et la question n'y est pas car bien que peu originales, l'animation et l'intégration parfaite de l'apparence facilitent l'attachement aux autres aspects du jeu, plus importants que nous traiterons plus tard. Changement majeur de la forme, l'utilisation de l'écran tactile. Simple et facultatif (on peut toujours utiliser les touches régulières), il accélère la cadence et améliore l'ergonomie d'un jeu de stratégie sans souris, concept qui répugne encore beaucoup d'aficionados. Comptons avec cela le deuxième écran qui clarifie un peu le bazar monumental que pouvaient être certaines parties d'Advance Wars GBA. Il permet en effet d'afficher les informations relatives aux unités sous le curseur, le terrain, le climat ou encore la jauge de pouvoir des généraux, libérant ainsi l'écran du bas qui sert de map. A ceci s'ajoute les parties en mode "Dual Strike" d'où le jeu tire son sous-titre. Il s'agit là d'une bataille par écran, soit sur deux cartes séparées soit sur deux fronts (air et terre), que l'un ou l'autre des généraux peuvent influencer en s'envoyant réciproquement des unités pour prévaloir face aux adversaires. Le vainqueur sur un des deux écrans viendra rejoindre son allié pour commander en "Relais" le champ de bataille, mais j'y reviendrai. Les informations du deuxième écran sont occultées pendant ce temps-là et sont consultables en appuyant sur la touche X, histoire de se faciliter la vie.

1 ça va, 28 bonjour les dégâts

La campagne du jeu prend la suite de l'opus précédent : les troupes Black Hole se reforment après leur défaite sur Macro Land et attaquent Oméga Land. Cessons ici le "spoiling" et concentrons-nous sur le système de jeu. Il fonctionne en tour par tour, au début duquel chaque joueur reçoit des ressources pour chaque batîment qu'il possède. Il peut construire des unités dans ses usines, les déplacer, les ravitailler et évidemment les envoyer au combat. Au moment de l'affrontement, l'écran se divise en deux pour chaque force impliquée et le combat se résoud par ordre, revenant ensuite à la carte. Depuis la premier opus, chaque armée est commandée par un général qui possède des particularités propres (comme faire baisser le coût de réparations ou augmenter la vitesse de déplacement) et une jauge de pouvoir, remplissable à force de pertes et de tués. Ces pouvoirs permettent en général au joueur en difficulté de se sortir d'une situation délicate et mettant une bonne baffe à ses assaillants. Nouveauté de l'épisode, la possibilité de jouer avec deux généraux simultanément. Ils se passent le relais au fur et à mesure des tours, permettant ainsi de combiner leurs compétences pour dominer tous les fronts. Néanmoins, quand les deux jauges de pouvoir sont remplies, la possibilité d'utiliser le pouvoir "Relais" vient basculer le cours de la partie : les deux super-pouvoirs de chacun sont utilisés dans le même tour, et la même armée joue deux tours plutôt qu'un, portant un coup si violent que l'ennemi, s'il ne meurt pas, fait assez de perte et peut enchaîner aussi son pouvoir Relais et ainsi de suite. Cette débauche de violence devient dans cet épisode la clé de la victoire.

Facile de devenir Junkie

Eh oui, avec 28 missions dont 3 cachées, et des modes de jeux en solo et en multijoueur à n'en plus compter, on peut rapidement oublier toute vie sociale et rester cloîtré dans un placard à balai (de préférence avec sept amis pour jouer). Le mode champ de bataille, simple escarmouche configurable permettant aux généraux de s'entraîner se complète avec le mode VS, entraînement à blanc. Rajoutons-y le mode Action, dans lequel on incarne une petite force chargée de venir à bout d'un grand nombre d'ennemis en temps réel, et jouable avec le stylet (mon coup de coeur) et le mode Défi, qui consistera à terminer onze tableaux ou plus, avec du temps, des tours ou de l'argent en quantité limitée. Les points et les grades engrangés pendant la campagne, les champs de bataille et les modes Défi permettront un passage au dépôt dans lequel on pourra acheter des cartes supplémentaires, des niveaux de difficulté augmentés, des nouveaux habits pour les généraux et tant d'autres choses comme l'éditeur de cartes, tout simplement royal.

Invite tes copains Junkies !

Pas de meilleurs conseils que d'essayer le mode action à huit, ce qui provoque entre les fous rires et les crises de nerfs un gros bordel, vraiment digne d'un RTS sur Internet. Tous les autres modes sont jouables à quatre, avec la possibilité de jouer avec une seule DS pour huit en se la faisant passer à tour de rôle. Notons également que le mode action peut se jouer en téléchargement, ce qui peut donner à vos amis l'envie de se procurer la cartouche pour quelques 40 €. Que rajouter de plus, si ce n'est la possibilité d'échanger ses cartes et autres trucs personnalisés, de pouvoir profiter de galeries audio et photo une fois la campagne finie (pas facile, hein), ou encore de tenter de ramasser les 300 médailles...
Le meilleur jeu DS qui sera vraisemblablement difficile à détrôner étant donné sa variété inépuisable et son fun en solo ou en multi. Revendre n'importe quel autre jeu pour celui-ci serait un choix judicieux, voire obligatoire.
04 novembre 2005 à 22h19

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Points positifs

  • La durée de vie immense (50 heures et plus)
  • Système tactile et multijoueur digne d'un jeu PC
  • Jamais lassant
  • Les deux écrans, rajoutant à l'ergonomie

Points négatifs

  • Peut-être qu'une musique par général n'est pas assez
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