Test : Pokémon Diamant - DS

Pokémon Diamant - DS

Pokémon Diamant - DS

Genre : Lancer de Pokéball

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Ouais Pokemon, le vrai, le beau, le Diamant/Perle, est enfin sorti sur DS ! On va pouvoir se re-éclater à capturer ces sales bestioles, les faire évoluer, leur apprendre des attaques suprêmes et ce coup-ci, même foutre minable l’équipe du copain via le wi-fi. Que du bonheur.
Ce que j’ai toujours trouvé extraordinaire avec la licence Pokemon, c’est les différents publics qu’elle arrive à attirer. Y’a d’un côté les fans du dessin animé à trois images/seconde (les 6-12 ans on va dire), et de l’autre les fans du concepts RPG (les 18-38 ans ?), concept que le jeu a engendré et qui est, il faut le dire, franchement génial. Mais le plus fabuleux, c’est ce qui concerne la tranche des 13-17 ans, ceux qui étaient jadis fans du dessin animé, mais qui ont aujourd’hui grandi et osent, c'est important, prononcer leur point de vue : « Les Pokemon c’est pour les gamins, j’achèterai jamais le jeu mort de lol ». Ces gens là ne nous intéressent pas.

Euh il est où Pikachu ?

Ouais alors là, je préfère vous prévenir, je suis un peu perdu. La dernière fois que j’ai joué à Pokemon, c’était quand la version Jaune était sortie. A l’époque, je me souviens, je me vantais de connaître les 150 bestioles par cœur, leur nom, en quoi ils évoluaient, à quel niveau, avec quelles astuces, et je possédais sûrement (car je suis Dieu) la meilleure équipe du monde. Bon ben, il a fallu que je m’y remette là. Ils sont près de 500 maintenant, et je tirerais volontiers mon chapeau (et j’en ai un, foi de morue) à celui qui les connaît tous par cœur. Si vous êtes comme moi, ou bien encore si vous n’avez jamais joué à Pokemon, je préfère vous rassurer : c’est bien plus amusant comme ça, la redécouverte du génial concept étant de rigueur : quel type de Pokemon est efficace contre quel type ; quelle attaque est puissante contre quel Pokemon ; à quel moment un Pokemon évolue, lequel je mets en première ligne, etc. Et depuis la version Jaune, diantre, il s’en est passé des choses. La meilleure idée, c’est la possibilité de faire des combats en deux contre deux, qui démultiplie les possibilités, les stratégies, et donc l’intérêt. Mais NKB, qui m’espionne depuis 10 bonnes minutes derrière mon épaule, fait son chaud en me prétextant que c’est pas nouveau tout ça, que y’a eu 15 autres versions depuis la jaune, et que je suis à la rue. Ok ok c’est bon NKB, va t’asseoir maintenant et laisse moi travailler.
Mais il n’a pas tort. De ce point de vue, cette version Pokemon DS n’a pas vraiment bougé, mais excelle pourtant tout autant. Difficile en effet de reprocher un manque d’innovation tant on ne sait pas nous même ce qu’on aurait aimé qu’il y ait de plus. Pourtant, cet opus n’est pas dénué non plus de nouveautés, mais les trouvant personnellement quelconques, je n’en tiendrais pas compte pour la note finale. En effet, participer à des concours débiles de danse, de mode et que sais-je encore n’est pas vraiment le truc pour lequel je saurais apprécier le jeu. Mais pourquoi pas. En tout cas, les faits sont là : d’un point de vue concept, ce Pokemon est clairement le digne successeur des précédents épisodes et on n’en demande pas vraiment plus : le scénario, pourri au possible, est de toute façon inédit et prétexte à se remettre en chasse de nouvelles bestioles et de nouvelles compétences. Si on devait vraiment espérer un truc, ça aurait été à ce niveau là : une histoire qui déchire. Ah et aussi des graphismes qui donnent un peu plus l’impression de jouer sur une DS…

Mais euh, c’était la version DS que je voulais

Ok, j’ai loupé les versions rubis, émeraudes, et que sais-je encore de la GBA. Mais ça ne veut pas dire pour autant que je ne sais pas reconnaître quand un jeu n’est pas optimisé pour tourner sur DS. Non sans blague, je me sentirais presque vexé là, qu’on m’ait sorti un Pokemon DS avec des graphismes aussi en... 2D. On est un peu au courant que la DS ne gère pas aussi bien la 3D qu’on pourrait le vouloir, mais tout de même, on a connu de belles prouesses, et je ne citerais que Zelda : Phantom Hourglass (si, on y a joué), issu également de Nintendo qu’on pensait plus courageux à sortir des jeux un peu jolis. Car le principal reproche qu’on peut (doit ?) faire à ce Pokemon DS, c’est bien là-dessus : les graphismes, 2D, sont à peine plus potables que ce qu’un jeu GBA pourrait donner aujourd’hui. Mais, croyez le ou non (et c’est peut être ça aussi la magie Nintendo), le fait est que si ça choque littéralement les premiers instants de jeu, on s’y fait somme toute assez vite et au final, on s’attache carrément à cet univers tout simple, fait de petites animations rigolotes, des portes magnétiques dont sont équipées les structures, ou des escalators qui remplacent désormais les escaliers. On en arrive même à être ébahi lorsqu’on découvre des éléments en vrai 3D comme le parc des éoliennes, dont ces dernières imposent leurs grandes hélices rotatives. Et puis c’est coloré.
Cela dit, ne nous méprenons pas, c’est peut être un parti pris, ça reste bien trop limité pour plusieurs autres aspects du jeu, et notamment les combats. C’est bien simple, depuis la version Jaune, la seule évolution graphique concerne les couleurs et le dessin des monstres (on ne peut pas parler de « modélisation »). Il y a bien certains effets sympas des sorts qui ont bénéficié de quelques soins, mais ne soyons pas trop indulgents : les combats auraient vraiment pu gagner en dynamisme si les développeurs y avait ajouté un peu plus de spectaculaire. Cela dit, parce que justement tout n’est que dessin, les combats présentent l’avantage d’être brefs. Parce que si dans Final Fantasy les attaques impressionnent les premières fois, elles en deviennent trop redondantes et trop longues pour être appréciées à chaque fois. Alors qu’ici, puisqu’elles n’impressionnent même pas la première fois, les combats restent intéressants uniquement dans la dimension qui nous intéresse vraiment : la dimension stratégique. Ce n’est donc fatalement pas plus mal, mais le fait est que dans les premières heures de jeu, le manque de spectaculaire se fait clairement ressentir.Tant qu’on est dans le chapitre réalisation, traitons rapidement de l’utilisation du stylet. Des reproches à faire là encore : c’est bien simple, le stylet, on a la possibilité de s’en passer, et on s’en passera. Pourquoi se fatiguer la main gauche à soulever la console alors qu’il est plus à l’aise de jouer avec les deux mains. Toute l’interface est en effet rapidement accessible avec la croix multidirectionnelle, alors à quoi bon. Le stylet n’est que gadget, et on s’en servira uniquement lorsque l’on renommera ses pokemon grâce au clavier tactile, ou encore pendant les épreuves de danse et autres conneries. Et si on veut se balader encore plus rapidement dans le menu, on peut utiliser ses doigts sur l’écran tactile. Le jeu a été conçu pour se jouer avec la console dans ses mains, et puis c’est tout. Cela étant, c’est une très bonne interface, mais au diable le stylet, voilà tout.

Venez sur le net que je vous éclate !

Cette version Perle/Diamant mériterait la note 5/10 si vous étiez possesseurs des épisodes GBA. Dans mon cas, je lui accorderais volontiers 8/10 puisque j’ai loupé ces derniers. Seulement voilà, l’ère est au wifi, et plus exactement au web. Et ce pokemon DS mise l’essentiel de son intérêt désormais vers l’échange et les affrontements entre joueurs de par le monde. Et c’est vrai que c’est le pied. A Un contre Un ou Deux contre Deux, on se régale à user de ses stratégies avec ses propres pokemon pour mettre au tapis l’équipe adverse. Avec un coéquipier qu’on connaît bien, coupler ses forces est également un régal. Avec les sorts de zone, les sorts dont on est immunisé, et les sorts qui se complètent entre eux, toutes les stratégies sont bonnes, les plus fourbes comme les plus protectrices. Les collectionneurs de Pokemon pourront également élargir leur parc plus facilement : c’est bien connu, le web, ça tisse des liens. Tout ça pour en venir au fait que le WI-FI est le gros plus de cette mouture DS et qu’elle en devient indispensable uniquement grâce à ça. On peut regretter les graphismes pauvres, le stylet qui sert à rien, ou le scénario classique. Le fait est que Pokemon est l’un des meilleurs RPG existants, et qu’il ne manquait à son concept que la connection WI-FI pour être totalement abouti.
Attention hit. Cette version pokemon Perle/Diamant est totalement indispensable. Il est certes "moche", son scénario manque certes d’ambition et ce n’est pas le jeu où vous pourrez manier du stylet. Mais c’est Pokemon, le RPG au concept révolutionnaire qui n’a rien perdu de son efficacité, et qui aujourd’hui se trouve totalement abouti grâce au WI-FI. Vous possédez les versions GBA et n’avez pas Internet ? Dommage, il perd la moitié de sa note.
20 août 2007 à 11h49

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Points positifs

  • Près de 500 bestioles
  • Concept toujours aussi génial
  • Les possibilités qu'offrent le WI-FI

Points négatifs

  • Très bâteau techniquement
  • Le scénario possède trop de déjà vu

A propos de...

Pokémon Diamant

  • Genre : Lancer de Pokéball
  • Date de sortie : 27 juillet 2007 - France
  • Développé par : Nintendo
  • Edité par : Nintendo
  • Parfois appelé : Pokémon Diamond, Pokemon, Pocket Monsters
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