Test : Red Faction 2 - Gamecube

Red Faction 2 - Gamecube
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5 ans après la première révolution minière sur Mars, qui panse ses blessures, les exploités spoliés retentent une nouvelle percée à la surface, bien motivés à l'idée de renverser le pouvoir en place. Cette fois-ci, le tout se passera sur Terre, qui subit toujours le régime totalitaire et fasciste du Chancelier Victor Sopot.
Parker, le personnage joué dans le premier épisode, se la coule douce depuis son exploit. Vous ne le reverrez pas, et vous installez dans la peau d'Alias, expert en explosif (ce qui tombe bien pour un jeu axé sur la destruction de décors), mais tout aussi compétent en armement, conduite, etc. Pour parer ses petites faiblesses en communication interpersonnelle, et orientation dans la campagne, il aura tout de même le soutien de 5 compagnons qui se répartiront les tâches ingrates.

Une série toujours aussi efficace

L'avantage avec la série des Red Faction, c'est qu'on est sûr de ne jamais s'ennuyer (ND Tomate : Hu ? Ce n'est que le deuxième épisode, on n'est encore sûr de rien…). Le jeu commence assez lentement, soyons franc, mais vous vous retrouvez rapidement avec une douzaine d'armes à votre disposition, allant du pistolet au lance-roquettes, en passant par le sniper et de nombreux types d'explosifs. Autant dire que votre sac à dos se retrouve rapidement rempli des casques romains de vos ennemis. Lorsque vous aurez découvert la possibilité de contrôler 2 armes en même temps (avec les 2 gâchettes de la manette, si si), que vous aurez appris à maîtriser les explosifs, et exploiterez au maximum le moteur physique pour narguer les ennemis, le jeu sera d'autant plus addictif. La possibilité -assez rare pour être signalée- de diriger de nombreux véhicules, ne fera qu'augmenter la dose d'adrénaline. Néanmoins, votre équipe vous suivant toujours, vous devrez le plus souvent laisser le poste de pilotage des gunships - version améliorée du Harrier, Subs, et Tanks pour crier vous contenter du poste de tir. Personnellement, je trouve que ça reste un bon moyen de crier sa haine de la société. Survoler une partie de la ville en prenant soin de détruire l'ensemble des bâtiments encore debout tout en lâchant votre déferlante de feu sur les ennemis basés au sol, n'est vraiment pas désagréable. Enfin, on pourra endosser et piloter le fameux Battle Armor, sorte de Morpho-squelette de metal qui vous rendra quasi-invincible le temps de parlementer diplomatiquement avec quelques vils manants sous les ordres du chancelier.

Comme vous pouvez le voir, les situations de jeux sont très diverses. on sent que les développeurs ont réussi à développer les aspects qu'ils avaient du négliger lors du 1er opus. Le jeu en devient un vrai fourre-tout pourtant régulé par un scénario très linéaire, qui ne permet pas de s'éloigner bien longtemps de ce que le jeu veut nous faire faire.

La révolution minière sur Terre

Votre combat se déroulera principalement en ville, aussi bien en intérieur qu'en extérieur. Les affiches et tags à l'effigie de la révolution ou des entreprises industrielles parsèmeront les allées. Les logos rouge ornés de doré du premier épisode seront plus que présents, renforçant l'ambiance du titre. Régime fasciste, révolution rouge. Que de souvenirs pas toujours bons à évoquer à nos grands-parents ! Si les références historiques sont bien présentes, peut-être même trop, elles permettent une rapide mise en place de l'univers. D'ailleurs, tout le travail réalisé sur le design s'est véritablement vu enrichi depuis le premier opus. De même, la technique du jeu (moteur graphique, physique, etc.) a bien évolué, permettant une plus grande destruction du décor sans ralentissement visible à l'écran. On pourra toujours rouspéter sur une IA bien loin de convaincre, comme l'avait annoncé l'éditeur, mais les effets pyrotechniques et le déluge constant d'événements permettent de cacher en partie (seulement) ce désagrément.

Le mode multi

Tout comme le premier épisode, un mode multi a été incorporé, travaillé le plus longuement possible, même si les impératifs commerciaux ne permettent pas toujours de le boucler entièrement. Pour cette fois-ci en tout cas, tout semble bien en place. Les bots tout d'abord, sont assez futés, et -petite nouveauté- sont paramétrables. Vous pourrez les nommer, définir leurs aptitudes, choisir leurs armes préférées, leurs tactiques, visionner leurs stats après 10 heurs de deathmatch non-stop. Vous pourrez alors affiner leurs stratégies, et ainsi de suite. A 4 en écran splitté, avec 4 bots de plus, le jeu commence vraiment à s'accélérer. Vous trouverez de nombreux mods permettant de s'amuser en multi. DM, Team DM, CTF, Instagib, Garder un objet le plus longtemps possible, un mode Arena (attendez que tout le monde meurt pour recommencer le round), etc. Jouable seul avec des bots, ou en écran splitté, le mode multi propose décidément de bien belles options. Même si on n'obtient pas l'affluence de mods ou de Skins de Time Splitters 2, les possibilités originales (destruction du décor, véhicules, etc.) permettent des stratégies innovantes, qui cassent avec la monotonie des autres shoots.

Au final

Red Faction 2 est un jeu carré, bien rodé. Les développeurs ont eu le temps de traficoter tous les petits soucis qui pouvaient apparaître, ne laissant transparaître que le meilleur du jeu lui-même. Le mode solo est intéressant, et assez dynamique (utilisation de véhicules, présence d'une team autour de vous, etc.), même si on peut toujours reprocher un découpage trop présent des niveaux, une Ia des ennemis un poil faiblarde, et une durée de vie moyenne (10 heures). Le mode multi est quant à lui bien rempli, permettant à tout un chacun de bien profiter du gameplay du titre (bots, skins, maps, armes, mods, rien n'est oublié).
Aussi bien en solo qu'en multi, Red Faction 2 remplit les critères de qualité nécéssaires à en faire un jeu plaisant, efficace. Gardant cette touche de révolution rouge déjà présente dans le premier opus, c'est un jeu qui mérite l'attention.
09 juin 2003 à 11h21

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Points positifs

  • Mode solo agréable
  • Destruction du décor toujours marrante
  • Souci du design
  • Les véhicules, l'arsenal, la team. De bonnes manières de varier le gameplay
  • Le mode solo nous transporte dans des lieux variés
  • Le mode multi est complet
  • Les Bots paramétrables
  • 4 en écran splitté

Points négatifs

  • IA un peu faiblarde en solo
  • Quelques passages trop ardus
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