Test : Castlevania : Aria of Sorrow - GBA

Castlevania : Aria of Sorrow - GBA
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Après Circle of The Moon qui frappa à la porte de la GBA dès son lancement en Europe, et Harmony of Disonance, qui conforta tout le monde sur le fait que cette série s'approchait de la perfection, le 3ème épisode GBA des Castlevania débarque enfin. Aria of Sorrow pérpétue la tradition, et vous voila jeté une nouvelle fois dans un château hanté, persécuté par des dizaines de monstres, à la recherche de votre belle.
Soma Cruz est un jeune homme timide et introverti. Il a toujours eu des problèmes de communication et n'arrive pas à s'en défaire. Malgré cela, le jeune homme se fait une amie. Mina Hakuba de son vrai nom. La fille du grand prêtre du temple qui surplombe la ville, qui s'appelle d'ailleurs le temple Hakuba en son hommage. Même la ville porte ce nom à douce consonance asiatique, c'est dire l'importance de ce personnage. Un soir, Soma et Mina décident de se donner rendez-vous au pied du temple, afin d'assister à un événement unique : une éclipse totale du soleil. Timide, le Soma, mais il mise le tout pour le tout. Il a bien raison, sur un malentendu, ça peut marcher. Mais durant cette éclipse totale, tout va s'emmêler. Soma va s'évanouir (à tapette, tapette et demi), tandis que sous ses pieds, en lieu et place du temple, va apparaître le château de Dracula. A son réveil (sans avoir tiré son coup), notre héros rencontre Genya Arikado, qui lui explique brièvement que nos 2 amoureux se trouvent à l'intérieur du château de Dracula. Désormais, Soma devra est d'une essayer de sortir vivant de ce bourbier, et de deux de se rendre dans la chambre du Maître pour essayer de sauver Mina, qui stagne pour l'instant dans une espèce de coma, en sursis en attendant sa mort.

Soma Cruz, un héros qui débarque de nul part

Aria of Sorrow est un épisode à mettre à part dans la série des 20 opus Castlevania. En effet, ce dernier n'a rien à voir avec les autres héros des autres épisodes. Il ne s'agit pas d'un chasseur de vampires éduqué à éradiquer cette race malfaisante. Non, soma est un jeune homme coincé qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. C'est tout. Pour bien montrer sa différence, Soma emploiera un panel impressionnant d'armes -ça on connaît- mais pas de fouet, signe habituel du héros. De plus, Soma pourra aspirer les âmes de ces ennemis, lorsque ces derniers seront assez affaiblis. Il pourra ensuite retourner les pouvoirs acquis de cette manière contre ses adversaires. Joie joie joie vous dîtes-vous (arrêtez d'utiliser ces expressions royalistes bande de fachos).

Une variété d'action toujours aussi large

Sorte de Diablo-Like en scrolling horizontal, Castlevania sur GBA a déjà fait ses preuves. Notamment au niveau de sa variété de gameplay. Toujours de l'action certes, toujours violent aussi, mais avec un panel de situations assez impressionnant. Les armes sont très nombreuses une fois de plus dans cet épisode, avec des épées, haches, arbalètes et même un pistolet. Les sorts sont eux aussi en nombre, vu qu'ils proviennent des âmes des ennemis. Certains sont même impressionnants graphiquement, avec des boules vertes, bleues, rouges, vertes, même parfois des carrés ou des traits. Vraiment, niveau originalité, on atteint les 3 cimes du plaisir des yeux. Le château est gigantesque, avec plus d'une centaine de salles différentes. Soma progressera à l'intérieur au fil de ses combats, gagnant de l'expérience et grimpant de niveau. Une fois que vous aurez dégoté une carte des lieux, vous aurez alors tout à loisir de vous balader dans le château de Dracula, afin d'y dégoter objets magiques et XP. Le château est assez bien foutu, avec des points de sauvegardes disséminés aux endroits cardinaux, et des téléporteurs permettant de se déplacer rapidement. Mais cet épisode reste très difficile à boucler. Certains passages bien hard feront mordre la poussière à Soma plus d'une fois, et vos morts à répétition pourraient bien dégoûter les moins accrochés. Néanmoins, l'aide apportée par Mina à l'entrée du château, qui vous promulguera conseils et indices, tout comme la relative linéarité du château vous feront rarement bloquer sans savoir quoi faire.

Tiens, pas de demi-tour?

Les épisodes Castlevania ont cette marque de fabrique de généralement demander au joueur de se retaper le château en sens inverse afin de s'en extirper. Cela permet généralement d'accroître d'une bien moche façon la durée de vie. Dans Aria of Sorrow, il n'en est rien. Youpi dîtes-vous. Pas tant que ça. Car si le chemin à parcourir a été réduit, il en est de même pour la durée de vie. Le château n'est pas plus long que ceux des autres épisodes. En une dizaine d'heures, vous en aurez fini du jeu. Comment faire alors pour que le joueur ne se sente pas floué ? Surtout qu'une fois lancé, on ne veut plus le lâcher. Tout d'abord, sachez qu'avec les dizaines de retour en arrière, de téléportation pour aller vérifier une broutille, ou de retour à l'entrée du château pour demander des indices, avec les dizaines d'heures passées à vérifier votre inventaire, à vérifier vos sorts (112 quand même) ou mater la carte, vous doublerez aisément la durée de vie. Enfin, si vous voulez boucler le jeu à 100%, vous devrez recueillir toutes les âmes des ennemis. C'est à dire rencontrer chaque ennemi, le battre, et tenter de lui voler son âme. Cela est plus difficile que vous puissiez le penser car il ne suffit pas de rencontrer chaque type de monstres une fois. Non il vous faudra parfois en rencontrer plus d'une vingtaine d'une certaine race pour réussir à lui dérober sa Soul. Même si en levelant vous avez plus de chances d'y arriver, réussir à voler 112 âmes n'est pas une mince affaire. C'est un travail de titan, à vous de voir si vous vous sentez l'âme d'un survivor, car de toute façon, 112 âmes attrapées ou pas, vous pourrez toujours tenter de battre le boss final et boucler le jeu. Il est difficile après de revenir dessus pour améliorer son quota d'âmes, vu que cela n'a aucune utilité.

Castlevania, une histoire de charisme

Aria of Sorrow est une beauté graphique. Les ennemis sont toujours aussi variés et bien modélisés, tout comme les décors. De plus, certains sorts sont décoiffants d'effets pyrotechniques en tous genres (ND Tomate : Heu, on reste sur une GBA, du calme). Enfin, les boss ajoutent à cet overdose, avec des remplissages pouvant aller jusqu'à 50% de l'écran. Terrifiant. La musique est elle-aussi exceptionnelle. Les rythmes sont impeccables, et si la qualité sonore reste un peu pauvre, la diversité des pistes permettent d'éviter les écueils habituels. Les bruitages sont enfin très bons, comme ce que l'on était en droit d'attendre. Enfin, les personnages se tiennent. Cet épisode possède bien plus de persos secondaires que les 2 autres opus GBA, et certains sont vraiment bien travaillés, comme ce Genya Arikado tout de noir vêtu. Tant mieux, car soma aurait eu du mal à faire tenir le jeu entier sur ses épaules. Son manteau blanc contraste plutôt bien avec son pantalon noir, mais son air efféminé est trop fort à mon goût, et ses répliques sont absentes d'intérêt. On dirait un gamin de 12 ans, et à chaque fois qu'il ouvre la bouche, c'est pour débiter un flot de connerie à la "oh non, mon dieu, je suis désolé, désolé, vraiment désolé". Bref, c'est lourd, on s'en serait passé.

Au final

Cet épisode est moins bon que Harmony of Disonance, décidément le meilleur sur GBA à mon avis, mais reste juste derrière. En effet, malgré une durée de vie un peu faiblarde, Aria of Sorrow possède de solides arguments, comme la possibilité de dérober les âmes de ces ennemis, ou d'utiliser des armes un peu hors du commun (on est en 2035). Mais un scénario un peu plus élaboré, et un héros moins débile de timidité profonde aurait pu grandement relever cet opus. Qu'importe, techniquement il reste exceptionnel, tout comme au niveau du gameplay, qui ne prend pas une ride. La facilité et la simplicité avec laquelle les musiques nous transportent à travers le château ne font qu'enfoncer le clou. Castlevania est un genre qui s'exporte parfaitement sur GBA, en voici une nouvelle fois la preuve. Plus rien n'est à prouver, je crois.
Variant un peu du quotidien morose de chasseur de vampire, Aria of Sorrow nous permet d'incarner un gringalet incapable d'aligner 2 mots intelligents. Qu'importe, il est entouré de dizaines d'ennemis, et est assez sportif pour courrir, sauter, planer, nager et combattre. On n'en demande pas plus. Ah si, lancer des sorts, et aspirer les âmes de ses ennemis. Voila, on a fait le tour. Cet opus perd de sa saveur à cause d'un scénar' basique et d'un héros que j'ai eu du mal à apprécier, mais il garde un gameplay léché, et rajoute quelques élément originaux. Il n'en fallait pas plus pour nous faire craquer.
22 août 2003 à 09h29

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Points positifs

  • Atmosphère vampirique et dark à souhait
  • Diablo like de toute beauté sur GBA
  • Aspirer les âmes
  • Chateau immense

Points négatifs

  • Scénar' bateau, héros moyen
  • Durée de vie moyenne
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