Project Offset ravaude son gîte

Project Offset ravaude son gîte
Partager
Une news pour évoquer un jeu qui a bien besoin qu’on parle de lui… Offset Software vient en effet de rafraîchir substantiellement le site officiel de Project Offset, le FPS médiéval qui devrait servir de vitrine au moteur du même nom. Je rappelle aux anglophobes qu’Offset signifie décalage ; je rappelle également aux technophobes que le Motion Blur dont l’implantation si spectaculaire semble faire la fierté du développeur (voir la vidéo Sneak Peek 2) simule l’effet de rémanence oculaire en superposant plusieurs images consécutives d’un même mouvement, c'est-à-dire des images légèrement décalées les unes par rapport aux autres ; de là cette idée toute simple – que je soumets naturellement à votre réflexion - qu’un lien logique pourrait bien unir les deux propositions de ma phrase précédente. Cela étant, les raisons pour lesquelles un développeur adopte un nom plutôt qu’un autre n’intéressent personne. Et puis d’ici à ce qu’on ait levé ce petit mystère, la société aura été rachetée trois ou quatre fois et aura changé autant de fois de nom. Oubliez donc ces absurdes histoires de décalage et revenons au jeu. Parce que, pour tout le dire, même si, dans ses principes fondamentaux, le titre d’Offset Software ne présage rien de très « décalé », il mérite toute notre attention. Pour les retardataires, rappelons que Project Offset, c’est “a class-based union of visceral, close-quarters melee and long-ranged shooter combat set against the backdrop of cataclysmic war”. C'est-à-dire un FPS se déroulant au sein d’un monde heroic-fantasy décadent, ravagé par les guerres et les escarmouches. Le combat à distance, valeur commune aux jeux du genre, se verra ici enrichi d’un système de combat en mêlée (les virtualités fantaisistes raffolant des armes blanches). Le joueur incarnera tour à tour plusieurs personnages, ressortant à différentes classes (Guerrier, Ingénieur, Paladin, Assassin, Magicien, chacune dotée d’armes et d’aptitudes spécifiques), un système faisant la part belle à la complémentarité (héritage de l’antique TeamFortress) et dont l’intérêt se révèlera plus particulièrement au travers des engagements en multi-joueurs. Si le Motion Blur dénature quelque peu les visuels mis en ligne ces jours derniers, reconnaissons que les nouveaux Artworks qui parsèment le site du développeur sont absolument splendides. On espère que l’univers graphique de Project Offset s’avèrera aussi sombre et chaotique dans sa version définitive que dans ses ébauches préliminaires ! Quant au scénario, on peut d’ores et déjà regretter qu’il veuille nous renvoyer à ce même et inépuisable problème de domination territoriale (avec son incontournable effet de ping-pong, d’actions et de réactions, de vengeances et de contre-vengeances) qui opposent les nains, les elfes et les humains, depuis la nuit des temps. Et que le système de classe mis en place se réduise aux vocations les plus éculées… Joueurs de tout bord, cotisez-vous afin que les technologues développeurs de jeu vidéo puissent enfin s’offrir les services d’un scénariste, un vrai (NDA : je postule !). En contrepartie de cette indéniable trivialité scénaristique, nous aurons vraisemblablement droit à une intrigue morcelée, non linéaire, fragmentée dans le temps et dans l’espace, que l’on suivra fil à fil, de maille en maille, et qui devrait donc nous laisser l’impression d’être un acteur parmi d’autres (un acteur privilégié, je rassure tout de suite la mégalomanie du joueur lambda) et de participer à un conflit dont l’issue dépasse largement le cadre de nos actions. Les développeurs n’hésitent pas à évoquer le faisceau d’intrigues croisées autour duquel s’élabore Pulp Fiction, ce qui est plutôt de bon augure. Le scénario de la partie SOLO du titre ne devrait cependant constituer qu’une ouverture sur les futurs affrontements de la partie multi-joueurs. C’est là que le flou d’installe et que la patience devient de mise. Le jeu n’a toujours ni distributeur, ni date de sortie. Je vous recommande donc d’aller faire un tour sur les forums d’Offset Software et d’offrir votre indéfectible soutien aux trois programmeurs, Sam McGrath, Travis et Trevor Stringer qui ont porté seuls ce projet pharaonique pendant les deux premières années de son développement et qui ont ainsi démontré aux géants de l’industrie que l’artisanat, au XXIème siècle, avait encore des qualités à faire valoir… A bon entendeur…
15 octobre 2007 à 10h47

Par Vivian Darkbloom

Autres news...

Revenir en haut