Les Confidences du Sim Wright

Les Confidences du Sim Wright

Spore - DS

Genre : Simu de vie

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Will Wright, père de la très profitable série des Sims, a profité de son invitation au BAFTA, sur Piccadilly, la semaine dernière, pour tenir une conférence intitulée "Interactive Entertainment--the Oldest Art Form", conférence au cours de laquelle Will a pu s'appesantir sur la situation de l'industrie vidéoludique, ses travers, ses atouts, son avenir. Outre la révélation de quelques détails intimes sur lesquels se jetteront avidement les adulateurs de l'homme et de son œuvre (Will aime les souris, Will aime la DS, Will n'a jamais su jouer de l'Hélicon-con-con-con-con - Thanks Boby!) Will a notamment évoqué l'accroissement du syncrétisme dans le fonctionnement des jeux grand public et l'agonie de certains genres jadis florissants, simulateurs de vol et jeux d'aventures [ici, un bref hommage à Tim Schafer, génial concepteur des meilleurs titres de feu Lucasfilm Games], pas assez rentables au vu des coûts de production actuels. "Certains genres tombent malheureusement dans la marginalité parce que le gros de leur clientèle est cannibalisé par les millions de gens jouant à Wii Sports." Will a également défendu le jeu vidéo tel un élément actif de la médiation sociale : « La majeure partie des gens n'attribue aux jeux vidéo ni valeur ni pertinence sociale. Si vous jetez un œil aux autres supports médiatiques vous avez des romans exécrables, des films d'action. Et bien sûr la télévision n'est pas connue pour lésiner sur la violence dont elle fait l'exhibition. Je dois reconnaître que les jeux souffrent des mêmes genres d’excès. Il existe des films très violents, mais certains jeux semblent bien décidés à les surclasser. Il est regrettable que les jeux vidéo laissent cette image aux gens alors qu’il y a par ailleurs sur le marché tant de titres présentant un intérêt social réel. J’ai un peu honte que nous ne fassions pas un meilleur usage du média qui nous est donné. » Nous n’aurions pu le dire avec plus de bonheur… Merci pour cette cooptation, Will. Répondant aux questions de son auditoire à propos de l’avenir des jeux vidéo, Will a laissé entendre que les développeurs n’avaient pas encore découvert le vrai sens du mot interactivité et que dans un futur proche, les logiciels seraient bien moins rigides, bien plus à l’écoute de leurs utilisateurs et que ceux ci, en retour, participeraient davantage à la constante évolution des jeux : « A mon sens, ce qui distingue un média interactif d'un média linéaire, tient en ceci que le média interactif octroie à chaque joueur la possibilité de vivre une expérience unique. Et je pense que le spectre de ce champ d’expériences est considérablement plus large que ce que nous connaissons aujourd’hui. J’aimerais nous imaginer, vous et moi, commençant le même jeu et puis, un mois plus tard jouant à deux jeux radicalement différents, tout simplement parce que le logiciel initial aurait évolué au gré de nos agissements et de nos décisions respectives. Le jeu deviendrait alors le reflet de notre Psyché. C’est pour moi la direction la plus intéressante que peuvent emprunter à l’heure actuelle les jeux vidéo. » Des extraits plus substantiels de la conférence donnée par Will Wright sont disponibles sur le site américain Gamespot. Vous trouverez également, à cette adresse, quelques informations supplémentaires - quoique parfaitement dispensables - sur Spore, the highly-anticipated game from Maxis. Ainsi qu'il est coutume de dire de l'autre côté de la Manche ou de l'Atlantique...
30 octobre 2007 à 08h19

Par Vivian Darkbloom

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