Activision prévoit une nouvelle escroquerie

Activision prévoit une nouvelle escroquerie
Partager
Vous n'êtes que des pantins. Une simple source de pognon pour des entreprises déjà bien alimentées par vos achats de jeux vidéo à des prix sodomites. Mais pour Activision, il semblerait que vous soyez prêts (ou que ce sera bientôt le cas) à dépenser quelques millions de plus pour un produit auquel vous avez déjà accès. On connaît déjà la pratique du DLC payant, pas forcément idiote en soi, mais abusivement utilisée pour faire payer toujours un petit peu plus un consommateur souhaitant se procurer un jeu dans son intégralité, celui-ci s'étant vu amputer d'un chapitre ou deux dans la version disque à cette seule fin. On sait aussi que les industriels commencent à s'attaquer au marché de l'occasion, s'estimant lésés par les quelques thunes qu'ils ne pourront pas dépenser en soirées mousse ou en bains de Champagne, bridant certaines fonctionnalités pour les jeux de seconde main, poussant les consommateurs à se payer du neuf. Voici la dernière "trouvaille" d'Activision pour parfaire sa stratégie d'enrichissement sur le dos de son public : rendre payantes les cinématiques. A priori, il ne s'agirait pas (du moins pas encore) de rendre payantes les cinématiques in-game, mais de les proposer en dehors du jeu, en plus de celui-ci. Voilà ce que déclare Bobby Kotick, président d'Activision, lors d'une conférence en Californie (traduction trouvée sur le site HardGamers.com) : « Si nous prenions une heure [de cinématiques], ou 90 minutes, nous les retirerions du jeu pour les offrir à notre public, pour lequel nous avons les informations de crédit et une relation directe, nous leur dirions : ’Aimeriez-vous avoir un film sur StarCraft ? Parce que nous avons 90 minutes de séquences vidéo que vous aimerions vous vendre pour 30$ ou 20$’. Nous aurions alors les meilleurs ventes de l’histoire pour un film. » Kotick a ajouté: « D’ici cinq ans nous allons probablement le faire. Un jour, nous allons capitaliser sur la relation que nous avons avec notre public afin de leur offrir quelque chose d’extraordinaire qu’ils pourront consommer en passant directement par nous au lieu de passer par le cinéma traditionnel. » Voilà qui en dit très long sur la façon de voir les choses de ce chef d'entreprise. Non seulement l'homme estime qu'il suffit de mettre bout à bout des cinématiques et de les faire tenir sur une heure pour fabriquer un film, mais en plus il pense pouvoir faire payer cette arnaque 20 à 30$ par des joueurs qui viennent d'en dépenser 70. Et la prochaine fois ? Il faudra payer le droit de pouvoir appuyer sur le bouton triangle de la manette PS3 ? Il faudra payer un abonnement mensuel de 9,99$ à l'éditeur pour se faire plaisir sur ses jeux offline ? Demandez-moi, monsieur Kotick, j'ai plein d'idées pour pigeonner le client. Mais j'ai mieux à vous proposer. Laissez les cinématiques là où elles sont, elles font partie intégrante d'un jeu vidéo et sont beaucoup pour le plaisir que l'on prend à utiliser ces produits culturels. Je prendrai pour exemple non seulement la qualité, mais aussi le rythme, des scènes du dernier Metroid, habilement fondues dans l'action. Vous voulez offrir un film à votre public ? Soit. Eh bien produisez un film, un vrai, qu'il soit en animation ou en live peu importe, mais qu'il s'agisse d'un vrai film de cinéma, et pas d'un amalgame de vidéos dépendant de la technologie informatique, réalisées par des techniciens du jeu vidéo au lieu d'être confiées à des professionnels du grand écran. Se soucier aussi peu de la qualité de ce qu'on propose, en ne se cachant pas du but purement financier qui motive cette idée ahurissante, c'est insulter l'intelligence et l'exigence du public quant au produit qu'il achète. Vous avez, monsieur Kotick, les moyens financiers pour apporter à votre un public un film de qualité, si c'est réellement ce que vous souhaitez. Mais je vous le demande en grand amateur de cinéma et de jeu vidéo : abstenez-vous de le faire et concentrez-vous sur l'amélioration de la qualité de vos jeux. J'ai bien parlé de qualité, et non de rentabilité.
17 septembre 2010 à 09h36

Par SiMouth

Autres news...

Revenir en haut