Test : Tony Tough 2 : Detective Privé - PC

Tony Tough 2 : Detective Privé - PC
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Un premier opus moyen ne suffit pas au détective à lunettes Tony Tough. Il récidive dans un second, qui en fait se situe plus tôt dans le passé. La qualité semble avoir fait elle aussi un bond.
Nous sommes dans les années 50 et toute la Gaule est occupée par… ah non. Nous voici en compagnie de Tony Tough le détective, dans sa folle jeunesse, pour sa toute première enquête. Tout de 3D vêtu, le jeune homme et ses bretelles ridicules devront enquêter sur la disparition de la petite voisine. Et même qu’on aura ptet une sucette en récompense.

Désespérant

Après un lancement laborieux (intro et crédits trop longs, bugs à tous les niveaux), on tombe sur le menu principal habillé façon années 50 en Amérique. La grosse vendeuse de donuts du menu nous fait des blagues pas vraiment drôles, comme on devra s’y habituer pour supporter le jeu. La VO semble travaillée, mais on s’aperçoit vite avec les premières cinématiques que ce n’est pas non plus la joie de ce côté. Bref, après une grosse cinématique à la limite de l’incompréhensible, et où les animations sont du niveau de Fade to Black sur PSone, on peut enfin diriger le petit détective avec ses lunettes paraboliques. Le héros évolue dans la petite ville de Washington dans le nouveau Mexique, et le joueur ne quittera pas cet endroit durant tout le jeu. Terrain de jeu limité donc, voire étouffant, lorsqu’on découvre que les rues sont aussi désertes qu’un cimetière les soirs d’halloween. Et lorsque vous découvrez enfin quelqu’un à qui parler, vous vous engagez dans une cinématique interminable et trop peu intéressante. Pourtant, elle pourra être essentielle dans l’intrigue, étant basée sur les interactions avec la demi-douzaine de PNJ du jeu (non, je suis méchant là).

OVNI : Objet Videoludique Non Intéressant

L’autre point du jeu, c’est la collecte d’objet. Comme dans tout bon jeu d’aventure, à tendance point & click comme celui-ci (et il m’en coûte de lui coller cette étiquette, moi, le fervent défenseur des jeux 2D de l’ère Sierra / Lucas Arts) d’ailleurs. Du coup, les associations tordues à la Baphomet 4 (et encore, eux, ils ont fait un effort cette fois) pourront repousser certaines personnes mais passionner d’autres. Encore heureux, on risquait de s’endormir au bout de 4 heures de jeu. Par contre, ne vous attardez pas sur l’humour, qui voulait être le point fort du jeu : la voix insupportable du héros doublé de ces blagues dignes de Jean Francois Derec vous feront presque apprécier les commentateurs de PES. Enfin, pour revenir au côté technique de la chose, le passage en 3D est une grosse erreur, car tout est à refaire : graphismes, animations, et surtout une séance de bêta-test avant d’envoyer le jeu dans les bacs, car la prestation est inadmissible pour un jeu crée en 2006. La chose souffre de bugs d’affichages alors que c’est sous-exploité (jeu testé sur un 3.2 Ghz à 1 Go de Ram, avec GeForce 7600 GS, au passage) et les animations sont encore plus ridicules que certains jeux sortis il y a quelques années. Par exemple : Tony descend encore moins bien les escaliers que le héros de The Getaway. Bref, un titre qui ne mérite même pas d’être vendu à 40€, et qui a bien fallu ne pas être testé étant donné que le jeu ne se lançait même pas. J’aurais dû le faire tourner sur Atari ST.
On essaye d’excuser les italiens de chez Prograph, affublés de deux créations seulement : Tony Tough premier et second du nom ? Moui… à une condition : ne pas faire de suite.
18 novembre 2006 à 18h47

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Points positifs

  • Certaines voix françaises
  • Habillage 50's
  • Certaines énigmes tordues

Points négatifs

  • Le héros, sa voix
  • Les cinématiques
  • Les bugs
  • La lourdeur, l'humour merdique
  • Pas intéressant
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