Preview : TrackMania² : Canyon - PC

TrackMania² : Canyon - PC
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Tout l’art, enfin le brio, ou plutôt disons même « le génie », de cette preview, va être de vous convaincre que non, Trackmania 2 (de son petit nom « Canyon ») n’est pas une réédition du premier opus, gratuit, à cela près qu’il est payant. Et je dis bien génie, car en toute honnêteté, j'ai eu du mal à trouver le moyen de le faire.
Car oui, Trackmania Canyon, c’est un peu la version enhanced de Trackmania Nations. Certes, c’est plus joli et très prenant, mais non, ce n’est pas un chamboulement. Heureusement d’ailleurs, car la prise en main est si difficile (avec le clavier, surtout, mais aussi avec la manette) qu’il ne faudrait pas perturber les millions de fans qui arpentent les serveurs jour et nuit. Trackmania Canyon donc, qu’est ce que c’est ? C’est tout d’abord de l’arcade : des courses nerveuses, un poil moins qu’un WipeOut, mais un baobab plus que Paris-Marseille. Nerveuses, mais surtout précises. Si on devait rester sur la thématique pileuse, je parlerais de poil de fion. Comme son illustre prédécesseur, Trackmania 2 demandera du doigté pour finir en un temps record les circuits créés par de nombreuses personnes sans doute sous l’emprise de produits stupéfiants. La plupart des maps sont, à nouveau, totalement impossibles à terminer pour un esprit et un corps humain normalement constitués.

Joe le Taxi, c'est sa vie...

A bord d’un véhicule, que vous aurez préalablement choisi entre une Ford Mustang rouge et une Ford Mustang noire, il faudra souvent refaire et refaire et refaire un circuit pour comprendre sa mécanique, ses raccourcis, les points exacts où il faudra freiner ou orienter son véhicule d’un côté ou de l’autre, afin de faire la course d’une traite, sans se prendre des murs et sans sauter dans le vide sur une perte de contrôle ou de trajectoire. Et puis, au bout de 4 bonnes minutes, quand on mémorise enfin le tracé ultime, la substantifique moelle de la courbe à prendre, pouf, il ne reste que 12 secondes pour respawn et terminer la map dont le record est fixé à 1 minute et 55 secondes. Frustrant, terriblement frustrant, mais si caractéristique du jeu que cela devient un détail, voire un sujet d’amusement.

Laisse moi zoom zoom zen, dans ma Benz Benz Benz

La bonne ambiance, ça oui, il y en a. Les maps sont déjà pleines, les fans ont déjà des milliards de points sur leurs comptes, ce qui permet de se mesurer à des grosbills qui terminent les courses sans regarder, les mains dans le dos et en manger un yaourt. Heureusement, ils ne sont pas agressifs et il est toujours surprenant de voir que les conducteurs virtuels sont moins idiots que la plupart des soldats en herbe de tout MMOFPS qui se respecte. Bon, ça vient aussi du fait qu’on ne peut pas fragger dans le jeu. On ne peut pas non plus percuter les autres joueurs, ce qui est bien pratique, car la nouveauté ultime du soft, c’est la déformation des véhicules. Ca se pète au moindre choc, les vitres explosent, la voiture se rétrécit à mesure qu’elle se cogne, elle se salit quand elle roule dans la terre... Cela n’atteint pas la conduite en elle-même mais rajoute un tout petit peu de réalisme.

La bonne époque où on sortait la 12 sur Magic Touch, on lui collait la bande rouge à la Starsky et Hutch

Alors finalement, pourquoi préférer la suite à l’original ? Déjà, pour l’univers graphique qui supportera, on espère, le 16/9 en HD (ce qui n’était visiblement pas possible sur les premières bêtas, mais qui a l’air de l’être maintenant) et qui propose des paysages de désert variés. Ensuite, pour les maps, dont la composition est ouverte à quiconque grâce à l’éditeur présent dans le lanceur (ManiaPlanet, un genre de Steam spécial Ubisoft) et dont la quasi-totalité est d’une complexité ou d’un amusement sans borne (des fois, les deux en même temps). Enfin, pour l’impression de vitesse et de physique des véhicules, qui s’écrasent avec la puissance mais qui dérapent aussi dans les courbes. Alors, une vingtaine d’euros, c’est le prix de la redécouverte de Trackmania ?
Trackmania 2 est une bonne façon de redécouvrir le jeu de Nadéo, désormais sous la houlette d'Ubisoft. Plus complet, toujours aussi nerveux et doté d'une communauté à en faire pâlir le meilleur MMORPG sur PC, il sortira en version définitive le 14 septembre prochain pour une vingtaine d'euros.
07 septembre 2011 à 07h33

Par Jivé

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