Test : The Bureau : XCOM Declassified - PC

The Bureau : XCOM Declassified - PC
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Après avoir été absents pendant un moment, les extraterrestres de XCOM sont très présents depuis un an. Après l’excellent XCOM : Enemy Unknown, qui reprenait le gameplay stratégique bien connu de la saga, voici The Bureau : XCOM Declassified qui choisit la voix du TPS tactique. Cette embardée à la tradition de la saga se passe-t-elle sans encombre ? C’est ce que l’on va essayer de savoir dans ce test.

Test effectué à partir d'une version PS3

Tout n’a pas commencé dans le calme et la volupté pour ce TPS tactique qu’est The Bureau : XCOM Declassified. Il y a encore quelques mois, le jeu n’était qu’un FPS qui n’avait pas donné de ces nouvelles depuis un moment. Un tel retournement de situation dans le développement d’un jeu peut inquiéter mais force est de constater qu’ici le jeu s’en sort plutôt bien même si les stigmates du changement sont encore visibles. Quoiqu’il en soit, nous sommes en 1962 et ça va mal. Des attaques extraterrestres ont lieu dans tous les Etats-Unis (oui, toujours les States, bizarre) et le gouvernement ne sait que faire. C’est alors que le XCOM prend les choses en main. Prévu à la base pour bouter les communistes hors du sol américain, le service agira pour repousser l’envahisseur gris dont les intentions sont encore nébuleuses. Parmi tous ses agents, vous incarnerez William Carter, un homme un peu porté sur la bibine qui a un passé lourd (comme toujours).

Ceci n’est pas un jeu sur Ikea

Entrons dans le vif du sujet ou la substantifique moelle, comme diraient certains, et intéressons-nous aux implications du TPS tactique. Grosso modo, on retrouve toutes les mécaniques du TPS que l’on connaît bien : des « arènes », des endroits pour se couvrir et deux armes et quelques grenades pour se battre. Dans ce domaine-là, le jeu n’innove pas et vous risquez d’être en terrain connu (un peu trop peut-être). Malgré tout, on s’attardera un peu sur le système de couverture qui est un peu raté. Le même bouton sert à courir, à se mettre à couvert et à sauter sur les obstacles et c’est très mal réglé. Quand on veut se mettre à couvert, on n’y arrive pas toujours et le personnage passe au-dessus de la barrière (avec le préjudice que cela apporte en combat). C’est quand on ne veut pas se mettre à couvert que le perso s’y met. Bref, c’est un peu handicapant et cela est un premier signe du manque de finition dont fait preuve le jeu. Ce qui est aussi dommageable, c’est la construction en couloir-arène-couloir-arène du jeu qui fait que l’on traverse les environnements assez vite et qu’une routine se crée malgré la présence de documents à trouver et l’ambiance apocalypse sixties réussie.

La tactactique de l’agent secret (Air connu)

On vous a dit qu’il y avait du tactique dans ce jeu. Et Dieu merci, puisque cela permet au jeu de s’en sortir pas trop mal dans la foule des TPS basiques que l’on peut croiser en nous donnant un point de vue général sur la scène. En combat, vous êtes accompagné de deux autres agents que vous pouvez choisir et, en tant que commandant, vous pouvez leur donner des ordres : où se placer, sur qui tirer et quelles aptitudes utiliser. Parmi ces dernières, on peut trouver un tir de sniper bien efficace ou placer une tourelle pour défoncer les aliens (entre autres). Le système pour donner des ordres (par le biais d’une sorte de roue qui ralentit le temps) est plutôt efficace et donne une nouvelle dimension au combat sans en diminuer la dynamique. On regrettera que le système n’ait pas été optimisé (on y revient) car il n’est pas évident de vraiment choisir le placement de ses soldats puisque les ennemis ne sont pas trop bêtes et sont en mouvement constant. On abandonne très vite le placement au profit des autres ordres. Malheureusement, nos compères sont capables de très bonnes surprises (souvent) et de grosses co***ies mortelles (tout aussi souvent). Ce qui est d’autant plus regrettable puisque si l’un deux trépasse, on le suivra derrière tout le temps, un combat de The Bureau étant impossible sans ces deux aides. Enfin, il est triste qu’il soit impossible de choisir une approche discrète qui aurait apporté un peu plus de cachet et de challenge à ce jeu qui est plutôt facile même en mode vétéran. Côté durée de vie, le jeu se finit en une quinzaine d’heures en faisant les missions secondaires.

De retour au bercail

Le jeu se déroule aussi dans les bureaux de XCOM. Outre la gestion de ses agents, la possibilité de missions secondaires et la lecture de documents, il est aussi possible de mener des « enquêtes ». Lors des discussions avec vos collègues, ils vous donneront une mission à mener dans la base. Ces phases apportent une respiration bienvenue entre deux missions remplies de fusillades endiablées. Elle ne sont pas bien dures à résoudre mais sont fort sympathiques à réaliser.
Niveau réalisation (justement), c’est plutôt moyen. Les graphismes sont vraiment datés et pas mal de bugs sont recensés (qu’ils soient visuels ou sonores). Les cinématiques sont plutôt ratées dans leur mise en scène. L’ambiance réussie des sixties sauve un peu le jeu à ce niveau-là ainsi qu’une BO qui, loin d’être transcendante, est plutôt réussie. Enfin, le scénario est plutôt basique dans sa majorité mais réservera quelques surprises bienvenues sur sa fin.
Au final, The Bureau : XCOM Declassified est un bon TPS tactique un peu plombé par quelques détails ratés qui ont leur importance. Les combats de TPS classiques sont rehaussés d’une touche tactique bienvenue mais pas révolutionnaire et qui aurait gagné à être approfondie en nous donnant la possibilité d’aborder les phases de manière discrète. On regrettera aussi le manque d’originalité dans la construction des niveaux ainsi qu’une patte visuelle pauvre en terme de graphismes sauvée par une ambiance sixties réussie. On notera enfin la présence de quelques bugs et de cinématiques à la mise en scène ratée. Bref, The Bureau n’est pas un hit mais un bon petit jeu qu’il faudra essayer quand il aura baissé son prix.
05 septembre 2013 à 17h18

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Points positifs

  • Du bon TPS
  • L'aspect tactique réussi
  • Des bonnes musiques
  • Des phases d'enquête qui font du bien entre deux missions
  • Une fin assez surprenante...

Points négatifs

  • ...compte tenu du scénario basique
  • Des bugs visuels et sonores
  • Des imprécisions dans le système de couverture
  • Une construction couloir-arène lassante
  • Une IA alliée capable du meilleur comme du pire
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