Test : Blacklight : Tango Down - PC

Blacklight : Tango Down - PC
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Le problème avec le genre post-apoc, c’est que ça peut vite devenir mauvais. Quand on ne prend pas la peine de développer une ambiance, un univers, une histoire, ou une campagne solo, l’intérêt est au rabais. Alors, quand on évite de se concentrer sur tous ces points en même temps, aïe.
Ce qu’il y a de bien avec les jeux utilisant Microsoft Live, c’est qu’ils sont assez abordables. En gros, ça consiste à émuler une X360 sur son ordinateur. Alors, du coup, j’en profite pour brancher la manette 360 et on peut jouer d’une manière assez traditionnelle à ce FPS, sans avoir à réapprendre les concordances de touches de clavier. Ce qu’il y a de mal maintenant, c’est que ce sont quelquefois des jeux en téléchargement uniquement, qui tiennent plus du stand-alone d’amateurs que du vrai jeu de gamer.

C'est l'histoire d'un mec, il entre dans un bistrot...

L’univers post-apoc, c’est quoi ? Dans la plupart des mauvais films, comme des mauvais jeux, ça se résume en méchants types habillés en clodo du 22e siècle qui vous hurlent dessus en courant vers vous avec une barre de fer, car les armes sont réservées aux bourgeois. Quelques poubelles entassées dans les coins, de la musique électro-indus à la Paul Oakenfold, quelques néons flashy et c’est réglé. Avec Blacklight : Tango Down, on ne risque pas de se tromper sur la marchandise. Tous les clichés du FPS multi post-apoc sont réunis. Pas mélangés mais bien entassés. Ca braille sans raison, les ordres radios donnés dans votre casque sont fait avec Microsoft Sam (le digitaliseur de voix sur Win 95, vous voyez ?), le HUD ou les grenades permettent d’activer un machin bizarre qui brouille l’écran pour faire futuriste (« visière de réalité avancée » qui se veut futuriste et qui existe pourtant déjà dans les plus vieux FPS sous le nom de rayons-X). Mais au final, on ne pige rien à la situation. Alors, j’aimerais bien vous parler des modes multi, qui sont nombreux et sans doute intéressants, mais ça fait un mois que j’essaye de trouver du monde sur les serveurs et je n’ai toujours pas réussi à lancer une seule petite partie car le nombre minimum requis n’était jamais atteint…

... et il dit : "Salut c'est moi !"...

Donc on va se contenter de parler du solo, qui n’est pas plus glorieux que le reste. On peut jouer en coop avec des amis, c’est déjà bien. Le but est simple : on arpente des maps sombres à la recherche d’ennemis lourdement armés ou non. Peu importe, d’ailleurs, car en général, en s’approchant d’eux, ils ne réagissent pas. Flanqués en plein milieu d’une rue comme deux ronds de flan, vos agresseurs discutent sans doute de la dernière défaite de l’équipe de France et ne remarquent même pas que vous n’avez plus qu’un pas à faire pour vous retrouver pif contre pif. Du coup, on dérouille plus souvent à coup de crosse qu’en tirant ses cartouches. Et une fois que la zone de spawn des ennemis est ratissée, vous vous trouvez en face d’une boitier de commande pour ouvrir la porte de la zone suivante. Pour arriver à vos fins, des petits mini-jeux (par exemple, Simon, le jeu musical où il faut reproduire une suite de son) sont à réaliser. Ensuite, il suffit de faire le plein de vie et de munitions dans des caches d’armes disséminés à l’entrée des niveaux. Les armes, quant à elles, ont le mérite d’être customisables. Dans les autres bons points : les maps sont tout de même joliment designées, bien qu’elles se ressemblent presque toutes dans leur architecture. L’ambiance sonore des armes est bien rendue, tout comme les explosions. Dans les mauvais points, si vous n’avez pas de compte Microsoft Live, vous ne pouvez même pas jouer en solo, donc si c’est le cas, vous n’auriez même pas dû lire ce test, désolé.

... et en fait, c'était pas lui.

Blackligh n’est ni plus ni moins qu’un MMOFPS console qui ne vaut que son prix : à 15€, on ne peut réclamer plus qu’un déroulé de quelques maps à l’action forte, avec une IA au rabais et une panoplie d’armes qui font des bobos. Mais pas la peine de compter sur une histoire, qui se résume par le bas de gamme du cyberpunk : une ville futuriste est contaminée par un virus, les méchants veulent maintenir l’ordre malgré les zombies, les gentils viennent faire le ménage en cartonnant les flics et les zombies. Les maps solos sont courtes et linéaires car reprises des cartes du multi. Le seul intérêt, quasi avoué, de l’éditeur reste donc le mode online. Mais, malheureusement, j’attends toujours que deux personnes me rejoignent pour enfin lancer la partie à 6.
Sans doute de la belle castagne online. Mais rien d’intéressant sur le mode solo. Pour 15€ en téléchargement uniquement, on dira que c’est le strict minimum qu’on pourrait s’attendre à avoir.
06 septembre 2010 à 08h00

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Points positifs

  • Action et baston au rendez-vous
  • Le mode online, à ce qu'il paraît
  • Seulement 15€

Points négatifs

  • Tout le reste
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