Test : VVVVVV - PC

VVVVVV - PC

VVVVVV - PC

Genre : Plate-formes à gravité variable

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Le monde du jeu vidéo indépendant est plein de petites pépites qui ne demandent qu'à être découvertes et explorées de fond en comble. En 2010, on a pu trouver parmi elles rien de moins que Limbo et Super Meat Boy. Mais c'est sur un autre jeu que je vais m'attarder aujourd'hui, un jeu au titre que je vous défie de prononcer : VVVVVV.
Alors que vous et votre équipage voguez paisiblement dans l'espace intergalactique, votre vaisseau subit de lourds dégâts de manière aussi soudaine qu'inexpliquée. Une solution pour vous en sortir : vous téléporter en lieu sûr avec tout le personnel de bord. Seulement voilà, une faille spatio-temporelle que ne renierait pas le docteur Emmet Brown, vient foutre le bordel tant et si bien que tout ce petit monde se retrouve téléporté aux quatre coins d'une zone inexplorée et visiblement hostile. Cette odyssée spatiale développée par Terry Cavanagh prend la forme d'un jeu de plates-formes 2D au design 8 bits. Mais il a une particularité qui le rend unique à bien des égards : on ne peut pas sauter.

Excusez-moi, je crois que j'ai mal compris

Non, vous avez bien compris, il nous est bel et bien impossible de sauter dans ce jeu de plateforme. Mais alors, comment faire pour ne pas tomber dans le gouffre qui sépare deux perchoirs ? Rien de plus simple, il suffit d'inverser la gravité. Votre personnage se retourne alors pour tomber en haut. Et c'est au tour d'Isaac Newton de se retourner dans sa tombe. Bien attendu, pour que ça marche, il faut qu'on ait un plafond à disposition pour pouvoir marcher dessous. Sinon on tombe sans cesse vers le haut jusqu'à ce qu'on trouve finalement une plateforme sur laquelle se poser. Mais pas de crainte à avoir quant à la hauteur des chutes, elles ne vous tueront pas. Donc au final, peu importe de tomber au fond du gouffre, à moins bien sûr que celui-ci soit garni de pieux. Dans ce cas là, la chute, que ce soit vers le haut ou le bas, est pour le moins fâcheuse. Cette inversion de gravité peut paraître anecdotique mais, au final, elle change radicalement votre façon de penser et donc, de jouer.

Mais on est où là ?

Pour en revenir à la réalisation du titre, si son aspect 8 bits lui confère une apparente simplicité et un côté épuré, il n'en est rien. Le travail effectué sur les fonds qui ne sont que rarement statiques, l'absence de scrolling, à deux ou trois exceptions près, font qu'on est très vite perdu, au même titre que notre avatar vidéoludique. Il est très difficile de trouver des points de repère, si bien que l'utilisation de la carte devient indispensable sous peine de très vite finir par tourner en rond.
Mais le sound design n'est pas en reste. La musique, totalement réalisée en chiptune, nous immerge totalement dans le jeu, tour à tour aérienne dans les phases d'exploration, et survitaminée dans les moments critiques. Les musiques sont dans l'ensemble d'une grande qualité. Les sons émis par les personnages lorsqu'ils changent d'expression rendent ces derniers aussi attachants que des bisounours.
VVVVVV est un jeu à l'aspect rétro bien assumé, dans la veine d'un Super Meat Boy. Visuellement loin d'être aussi beau que ce dernier, il en rebutera plus d'un à ce titre. Mais ceux qui passeront outre cet aspect 8 bits assumé se rendront compte que VVVVVV est un jeu bien fun et terriblement addictif. L'idée de l'inversion de la gravité est tout simplement géniale et est surtout exploitée de bout en bout. Le seul véritable gros défaut de ce titre réside dans sa difficulté, parfois outrancière, qui en découragera plus d'un. Mais pour 5€, ce serait dommage de passer à côté.
22 janvier 2011 à 23h13

Par

Points positifs

  • Une idée de gameplay géniale et bien exploitée
  • La musique
  • Un challenge relevé...

Points négatifs

  • ... même un peu trop parfois
  • un aspect 8 bits qui peut agresser l'œil

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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