Preview : Tomb Raider - PC

Tomb Raider - PC

Tomb Raider - PC

Genre : Action / Aventure

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Bordel Lara. Depuis les premières infos sur ton retour en 2009, j'ai attendu patiemment ce moment. Tu as été farouche comme une biche pendant 2 ans, ne laissant personne t'approcher de près ou de loin, jetant parfois une photo comme tu aurais pu laisser nonchalamment s'égarer un mouchoir dans la rue. Puis, après t'avoir enfin vu en action, tu n'as cessé de me tenter Lara. Quand je t'ai enfin regardé t'animer à l'E3, la souffrance que tu montrais m'assassinait à chaque seconde, et plus d'une fois j'aurais aimé te porter secours. Et là, près de 4 ans après l'annonce de ton retour, nous voilà enfin réunis. Toi et moi, seuls dans une pièce sombre pendant 3 heures. Bordel Lara !
C'est donc pendant près de 3 heures que nous avons enfin eu l'occasion de poser les mains sur le nouveau Tomb Raider de Crystal Dynamics. Un titre qui, vraiment, me chiffonnait. On savait, via ses premières vidéos, qu'il était vraiment très inspiré de la série à succès de Sony Uncharted, mais à quel point ? Naughty Dog s'est certainement aussi inspiré de Lara pour la création de Nathan Drake, après tout c'est de bonne guerre. Et puis c'est le genre de compétition dont les joueurs sont bien souvent les premiers bénéficiaires, nouvelles et anciennes licences s'émulant sans cesse pour se dépasser les unes et les autres. Ce reboot de la série pose donc de nouvelles bases, s'appuyant en effet sur des ressorts connus dans Uncharted mais fort heureusement, en se les appropriant pour fournir une expérience différente.

Lara bafouée, Lara maltraitée, Lara blessée mais Lara libérée !

Lara a donc 21 ans et les développeurs ont fait table rase de son ancienne vie. Elle est une jeune archéologue fraîchement diplômée et s'engage pour sa première mission, à la recherche d'une civilisation japonaise disparue. Manque de bol, à la suite d'intempéries plutôt violentes sur le Cotentin via l'anticyclone des Açores (oui j'écoute Évelyne Dhéliat), elle et son équipe s'échouent sur une île dont la population, humaine et animale, est on ne peut plus hostile. Hostile comment me direz-vous ? Le genre qui vous accueille avec un fusil en vous menaçant de foutre le camp avant qu'il appelle les gendarmes ? Non, ça c'est chez nous. Sur cette petite île, les insulaires sont plutôt du genre à vous assommer dès votre arrivée et vous attacher par les pieds dans un cocon au plafond d'une grotte bourrée de cadavres. Ouais, ils sont comme ça. Les débuts de Lara se font donc dans une ambiance furieusement oppressante, où la jeune archéologue essaie à tous prix de se sortir du tombeau dans lequel elle a été scellée. On rampe à la faible lumière d'une torche de fortune dans des tunnels exigus semés d'obstacles, on court au devant des dangers d'un décor qui s'effondre, etc. Et surtout, Lara souffre. Beaucoup. Et difficile de retenir une gênante empathie face à tous les coups que la belle reçoit pendant la première heure de jeu. Mais elle en veut la petite, et on a envie qu'elle survive du plus profond des tripes. Et cela tombe bien, puisque c'est bien ce dont il s'agit ici, de survie.

Qui a peur du grand méchant loup ?

Première chose, c'est vraiment très très beau. Les équipes de Crystal Dynamics livrent ici un travail impressionnant dans les lumières, les textures, et surtout évidemment dans la mise en scène. Un petit peu moins « Hollywoodien » qu' Uncharted, l'action se déroule tout de même beaucoup plus linéairement qu'avant, de ce que l'on a pu constater pendant notre session. Beaucoup de scènes scriptées, certes, mais foutrement bien. On intervient parfois dans celles-ci avec des QTE dont certains doivent avoir un timing spécial. Ils s'intègrent plutôt bien, essayant de faire mimer le plus fidèlement possible les gestes de la belle avec la manette. Les débuts de l'aventure étaient plutôt axés exploration, avec quelques énigmes simples (tenant plus du tutoriel que de l'énigme à proprement parler). Mais à mesure que l'on avance dans le titre, l'action est bien plus soutenue. Lara se bat maintenant au corps à corps (avec un piolet de fortune, sympa) et peut effectuer des éliminations silencieuses. Fini les scènes de fight où Lara saute et galipette dans tous les sens en tirant des rafales. Maintenant, elle se planque, vise, se fait déloger à coups de cocktails molotov, à la manière d'un TPS une fois encore du type d'Uncharted. Pour ce faire, elle dispose d'un arc tout d'abord, qu'elle se procurera sur un cadavre, puis de différentes autres armes (pistolet, fusil à pompe, mitraillette...) qu'elle se procurera à mesure qu'elle progressera dans l'aventure. Voilà pour les points communs entre Nathan Drake et Lara Croft dans ce nouvel épisode. Mais ce genre de choses, vous avez certainement déjà pu les découvrir dans les vidéos diffusées, comme celle-ci :


Tomb Raider Trailer Crossroads - E3 2012 par GameHope

Lara Versus Wild

Mais cet épisode de Tomb Raider est pourtant loin d'être un simple copié-collé d'Uncharted. Lara est maintenant seule face à la nature, où elle devra elle-même subvenir à ses besoins. La notion de survie tient une part importante dans cet épisode, et donnera d'ailleurs probablement le ton pour les prochains. On profite du fait que Lara soit redevenue une jeune femme effarouchée pour la faire évoluer au court de l'aventure. C'est d'ailleurs entre vos mains qu'elle effectuera même son premier meurtre, instant émotion. Et certainement les cent suivants d'ailleurs. Lara gagne des points d'expérience, qu'elle peut répartir dans différentes branches telles que la survie, la chasse, ou la castagne. Certaines lui permettront d'améliorer ses compétences dans le maniement des armes, d'autres son corps à corps, ou encore son instinct. Celui-ci, un petit peu comparable au mode prédateur d'un Batman, permet de voir les éléments sur lesquels Lara peut agir et évoluer, comme pour repérer des cibles à chasser. Les puristes n'utiliseront bien évidemment pas cette option. En fouillant les décors, Lara peut trouver de quoi améliorer ses armes aussi, par exemple en rendant plus puissante la corde de son arc.
Est-ce que Tomb Raider est toujours un Tomb Raider ? Question de merde que tout le monde se pose à laquelle il convient donc de répondre. Oui, c'est toujours un Tomb Raider, parce que c'est à ses créateurs, ou au moins à leurs successeurs, de le décider. Merde, y a marqué Tomb Raider, c'est un Tomb Raider, à eux de choisir ce que la licence doit devenir. Par contre, à savoir si la direction empruntée par Crystal Dynamics est la même que celle des précédents épisodes ? La réponse est non. Outre une réalisation vraiment exceptionnelle, la narration prend une part très importante dans le titre. Certes, on est beaucoup plus pris par la main mais cela permet une proximité avec l'héroïne très probablement jamais atteinte auparavant. On souffre avec elle, on vit vraiment ses aventures avec nos entrailles. Tenant plus de « The Descent » que d'Indiana Jones, le titre devrait frapper un grand coup en mars prochain, reste à savoir si les fans seront sensibles au changement de direction de Square Enix. En tous cas, nous, on est vraiment convaincus que ce reboot fera un bien fou à la série.
12 décembre 2012 à 12h51

Par JoKeR

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Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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