Test : Football Manager 2012 - PC

Football Manager 2012 - PC

Football Manager 2012 - PC

Genre : Gestion d'équipe de foutchebol

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Revoilà FM ! Incontestablement la meilleure série de gestion footballistique des vingt dernières années, Football Manager revient comme chaque année dans une nouvelle version, avec les derniers transferts et quelques ajouts. Sauf que cette fois, il y en a pas mal, et c’est bien.
Pour fêter dignement l’arrivée de Football Manager 2012 dans nos contrées gauloises, quoi de mieux qu’un joli lancement dans le Saint James Hôtel, somptueuse bâtisse parisienne ? En effet, SEGA, qui édite le jeu, a convié la presse pour découvrir les dernières nouveautés du soft si populaire en Angleterre, au moins autant que Rayman chez nous. Darren Tulett, le présentateur so chic du match of ze day sur Canal+ démarre la conférence en nous clamant son amour du football, anglais particulièrement et de la popularité énorme de FM outre-manche. Là-bas, la série connaît tellement de succès que Sports Interactive a signé un contrat avec Everton qui utilise officiellement la base de données du jeu pour ses recrutements, etc. D’autres clubs utilisent le jeu, mais faute d’accord officiel, nous ne saurons pas leur identité, parole de Miles Jacobson. Justement, lui, qui prend le relais à Darren, est le patron du studio qui fêtera bientôt les vingt ans de la série, d’abord connue chez nous sous le nom de L’Entraineur. Le mec est tout de même décoré de l’Ordre de l’Empire Britannique pour la série FM.

En direct, sans filet, il nous dévoile quelques nouveautés de ce FM 2012. Et puisque cet homme a du goût, il choisit le PSG pour débuter sa partie. Rapidement, on voit que le jeu a été optimisé et la fluidité est de mise. L’interface plus propre fait davantage « web 2.0 ». Il nous montre d’autres petits détails comme le nombre de blocs affichés par page si vous jouez en fenêtré ou plein écran, ou le fait de pouvoir ajouter une nouvelle ligue en pleine partie, pratique si vous décidez d’investir le marché polonais. Après cette mise en bouche, les petits fours et putes de luxe, place au jeu, dans les conditions optimales, à savoir chez soi, tranquille, mais concentré.

José Anigo porte bien son nom

Voulant tester les limites des fonds dédiés aux transferts des dirigeants parisiens, je prends la tête du PSG et vais mener ce club vers la victoire, évidemment. Je vous parlais de l’optimisation globale du soft et en effet, je démarre avec les trois ligues françaises (on peut aller jusqu’en CFA désormais), deux allemandes, anglaises, espagnoles, italiennes et pour finir la MLS, soit un total de douze ligues, ce qui me donne une base de données de 27 000 joueurs et une rapidité de jeu de quatre étoiles sur cinq, remarquable. Fini l’époque où l’on partait aux toilettes le temps que se charge une journée, FM 2012 est boosté est léché graphiquement, même si ce détail est difficilement à prendre en compte, hormis les matchs retransmis dans une 3D rappelant FIFA sur PC il y a quelques années, soit un résultat tout à fait correct pour un jeu purement gestion. Sur ce point, les stades ont été améliorés et plusieurs caméras supplémentaires font leur arrivée. Pareil pour les conditions météorologiques, plus réalistes et mieux situées géographiquement. Allez jouer un match à Belgrade en janvier et vous verrez une belle neige.

Peu de temps après votre arrivée au club, vos assistants vous présentent un rapport d’équipe, visible à tout moment et surtout très pratique. On y voit simplement les trois meilleurs joueurs par poste, vous permettant d’identifier les secteurs à renforcer au plus vite. On constate hélas vite que le poste de libéro n’est plus à la mode, mais qu’importe, après un tel constat et devant recruter un ailier ou milieu latéral, je prépare ma recherche, un calvaire pour ceux qui y passent du temps. Des critères à établir, des fenêtres à valider, un beau foutoir et surtout peu ergonomique. Désormais, vous choisissez sur un onglet le type de recherche (joueurs, staff, sélection) puis un petit menu déroulant vous présente les critères que l’on connait tous, et la liste s’actualise en direct en dessous, avec la possibilité de retirer les transferts et/ou prêts irréalistes, les joueurs de son propre club, au final un gain de temps considérable. Constituer mon staff fut un pur bonheur, j’ai joui deux fois. Autre chose, fini la limite de staff par poste, désormais vous pouvez par exemple avoir cinq kinés mais qu’on vous conseille d’en avoir sept.

Révélateur de talents

On le sait, la qualité principale de FM se situe dans sa base de données, incroyablement vaste et réaliste. S’étant enrichie avec le temps, on peut tout y trouver, on a tous une anecdote au sujet d’un joueur. J’ai par exemple réussi à vendre Clément Chantôme aux Glasgow Rangers pour 60 millions d’euros ! J’ai également recruté de bons jeunes devenus des cibles de choix pour les plus grands clubs européens. On flaire parfois le bon coup, mais on se récolte aussi de sacrés bouses. Les transferts se font avec les agents, nouveauté de FM 2011, mais cela s’apparente désormais à un petit jeu, celui de la guerre des tranchées, celui des négociations. Voulant recruter Giovanni Dos Santos, son agent me demande un salaire élevé ainsi qu’une prime un peu trop généreuse à mon goût. Je baisse les chiffres mais il en redemande toujours autant. Nouveauté donc, je peux choisir un montant le bloquer grâce à un cadenas pour lui faire comprendre que je ne lâcherais rien. Le bougre en demande donc davantage sur une commission ou une prime de fidélité pour son joueur. Cela se résume au petit jeu de la guerre des nerfs, où l’on perd parfois.

Voulant me débarrasser de quelques indésirables comme Luyindula ou Zoumana Camara, je le propose à un prix défiant toute concurrence aux clubs du coin. Quelques temps après, une pléthore d’offres arrive. Mais au lieu de se farcir une dizaine d’offres une par une, tout est centralisé dans un menu très clair et rangé nous listant les différentes offres, visibles immédiatement et que l’on peut refuser en un clic. Pour rendre le jeu encore un peu plus complet, chaque fiche de joueur est ultra complète. Prenons l’exemple d’un joueur au hasard. Javier Pastore, tiens. Sur sa fiche, je vois les infos physiques, ses caractéristiques, mais aussi et surtout sa biographie détaillée, ses trophées gagnés tout au long de sa carrière et plein d’autres choses.

Il faut qu’on parle

Autre aspect sur lequel FM a énormément progressé, ce sont les échanges avec les joueurs et la presse. Tout cela commence dans les causeries pendant les matchs. Avant de lancer les hostilités, vous pouvez vous adresser à vos joueurs, en choisissant le ton employé : agressif, assuré, fervent, calme, prudent ou réticent. Plusieurs phrases à choisir pour chaque ton, certaines revenant plusieurs fois car pouvant être lancées de manière calme ou agressive. Les joueurs y réagiront évidemment, bien ou mal, selon vos propos et leur susceptibilité, car avouez que dire à vos joueurs que leur match est à chier alors qu’ils mènent 3-0 à la mi-temps est plutôt mal venu. Parfois ils réagissent de manière excessive comme lorsqu’après un match gagné difficilement face à une équipe de très faible niveau, je leur ai dit qu’il faudra mieux jouer désormais, et qu’ils ont paru en colère. Faut pas déconner, non plus. Vous pouvez aussi laisser les causeries à votre adjoint, mais avouez que c’est mieux de faire ça soi-même. Si vous le voulez, votre adjoint peut tout faire à votre place, même les tactiques et feuilles de match.

Ce serait dommage, la gestion tactique est améliorée également. Mettre en place votre équipe est un jeu d’enfant, vous placez vos joueurs, et je vous conseille surtout l’assistant tactique pour créer votre propre compo. Très pratique, il vous permet de créer votre formation, de choisir vos postes, le rôle de chacun, ainsi que les tireurs de coups de pieds arrêtés. Plusieurs tactiques peuvent être mises en place afin que vos joueurs les apprennent pour ensuite les appliquer en deux clics en match. Tout cela est fort pratique, pour une fois que je ne boude pas un assistant dans un jeu… Miles Jacobson a longuement insisté sur le tutorial principal du jeu, très complet mais réellement réservé aux débutants.
Football Manager franchit une étape, alors qu’il semblait stagner depuis des années. Honteusement comparé à LFP trop bling-bling, FM dans sa version 2012 passe au troisième millénaire, bénéficie de nouveautés utiles et bien trouvées si bien qu’on se demande comment on pouvait jouer sans auparavant. Mais que manque-t-il à Football Manager ? Les matchs en 3D, peu intéressants, trop de menus, un lancement de partie un peu trop long, mais ce serait vraiment chipoter.
28 octobre 2011 à 08h49

Par

Points positifs

  • Une base de données toujours incroyable
  • Plein de licences tout partout
  • Des nouveautés bienvenues
  • L'aspect psychologique poussé
  • Les détails sur les joueurs
  • Les tactiques faciles à gérer

Points négatifs

  • Matchs en 3D pas forcément utiles
  • Trop de menus tue les menus ?
  • Long à démarrer
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