Test : Le Testament de Sherlock Holmes - PC

Le Testament de Sherlock Holmes - PC
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Entre Frogwares et Sherlock Holmes, il y a une histoire d’amour qui dure désormais depuis pas mal d’années. Après avoir opposé le célèbre détective à une secte adoratrice de Chtulhu, à Arsène Lupin ou encore plus récemment à Jack l’Eventreur, dans un soft glauquissime à souhait, voilà que les développeurs ont cette fois-ci décidé de le confronter à lui-même. En effet, Le Testament de Sherlock Holmes propose aux joueurs d’en savoir un peu plus sur la part d’ombre du personnage créé par Sir Arthur Conan Doyle.
C’est une journée comme une autre pour Sherlock Holmes et le Docteur Watson. Après avoir résolu une affaire de vol de collier de grande valeur, les deux compères retournent au 221B Baker Street afin de prendre un repos bien mérité en attendant la prochaine enquête. Cette dernière ne tarde d’ailleurs pas à arriver, puisqu’ils vont se concentrer sur une sombre histoire de meurtre : l’Evêque de Knightsbridge a été retrouvé mort et sévèrement mutilé. Seulement voilà, un journaliste semble vouloir mettre des bâtons dans les roues de nos enquêteurs puisqu’il remet en doute la manière de faire d’Holmes et va même jusqu’à affirmer que le collier que le détective privé a rendu est un faux. Le grand Sherlock Holmes, un vulgaire malfrat ? L’homme va tout faire pour rétablir la vérité, quitte à agir dans l’illégalité ou à s’opposer à Watson, son acolyte de toujours.

Élémentaire mon Sherlock Holmes !

Aventure, exploration, dialogues, casse-têtes, énigmes : voilà le savant mélange adopté par Le Testament de Sherlock Holmes afin de plaire à un maximum de personnes, du simple fan du détective au plus hardcore des adeptes des point’n’click. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le mélange est des plus réussis. Comme toujours dans ce genre de jeu, on passe le plus clair de son temps à ramasser divers objets et les utiliser afin de faire progresser le scénario. Si la plupart sont accessibles immédiatement, d’autres nécessitent la résolution de casse-têtes, comme par exemple réussir à ouvrir une mallette solidement fermée ou contourner le système de sécurité d’un coffre-fort.
Ces puzzles sont plutôt agréables à résoudre, même si pas franchement originaux par rapport aux opus précédents des aventures d’Holmes. La difficulté est quant à elle progressive. Vers la fin, certaines épreuves ne semblent même pas vraiment logiques au premier abord : il faut alors se creuser la tête un moment avant de comprendre comment le tout fonctionne. Heureusement, le système d’aide permet au bout d’un certain laps de temps de tout simplement zapper ces phases. Idéal pour les moins patients. Le système de déduction fait son retour, proposant au joueur de retracer les évènements s’étant déroulé dans une pièce afin de pouvoir avancer dans l’enquête. Enfin, on notera également la présence de quelques expériences chimiques permettant de déterminer, par exemple, de quoi est fait ce poison ou d’où provient la terre retrouvée sur ce cadavre (car oui, il y a des cadavres à autopsier, et plutôt dégueux en plus).

L'Holmes de la situation

Afin de plaire au plus grand nombre, les développeurs de chez Frogwares ont décidé d’inclure pas moins de trois modes de déplacement. Le premier prend la forme d’un FPS, avec une vue à la première personne des plus immersives. La seconde est en fait une sorte de TPS et la dernière est la vue la plus classique des point’n’click avec une caméra fixe. Il est possible à tout moment de switcher de l’une à l’autre. Et pour varier un peu les situations, le soft permet de temps à autres d’incarner le Docteur Watson, et donc de voir l’histoire à travers ses yeux, ainsi que le fidèle Toby, le chien d’Holmes. Cette séquence, bien que reposant sur une bonne idée, est malheureusement très mal ficelée, pas franchement maniable et surtout trop longue. On regrettera également les rares moments de dialogues à choix multiples puisque ces derniers n’ont aucune incidence sur le scénario. Un point qu’il serait bon de creuser pour le prochain opus…
Les fans attendaient depuis un moment un nouveau moteur graphique, Le Testament de Sherlock Holmes met fin à cette longue attente. Le changement se fait bien sentir par rapport aux anciens épisodes : les décors sont plus travaillés, avec plus de détails (excepté les extérieurs, toujours désespérément vides) et dotés de jolies couleurs et d’effets de lumière convaincants. Les personnages sont dans l’ensemble plutôt bien modélisés, même s’il y a encore beaucoup de progrès à faire, mais malheureusement leurs animations restent un peu rigides et la synchronisation labiale n’est pas franchement réussie. Les doublages en français sont quant à eux juste moyens et les musiques un peu trop répétitives. On remarquera tout de même qu’elles collent plutôt bien à l’ambiance, c’est déjà ça.
Il ne faut pas s’arrêter à la réalisation moyenne du soft tant tout le reste vaut le coup. Malgré une progression un peu lente, l’histoire (amenée de manière originale puisque contée par des enfants trouvant le récit de Watson dans un grenier) séduira forcément les fans du détective so british. En rentrant dans la tête de Sherlock Holmes, on prend peu à peu conscience de la part d’ombre qu’il cache et, comme Watson, on se met à douter de l’honnêteté du détective. Avec en plus des énigmes et des casse-têtes agréables à résoudre, une durée de vie plutôt honnête pour un titre du genre (comptez au minimum une grosse quinzaine d’heures pour en voir le bout), et un système d’aide bien fichu pour ne pas perdre les petits nouveaux, voilà un titre qui saura séduire à la fois ceux qui aiment faire chauffer leur cerveau et ceux qui prennent plaisir à lire les romans d’Arthur Conan Doyle.
05 octobre 2012 à 12h21

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Points positifs

  • L’histoire sombre qui permet d’en savoir plus sur la personnalité d’Holmes
  • Plusieurs modes de déplacement disponibles
  • Des énigmes et des casse-têtes efficaces
  • Enfin un nouveau moteur graphique !...

Points négatifs

  • … Mais des graphismes toujours en deçà de ce qui se fait actuellement
  • Une ambiance sonore pas franchement convaincante
  • La séquence avec le chien un peu laborieuse

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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