Test : Sid Meyer's Civilization : Beyond Earth - PC

Sid Meyer's Civilization : Beyond Earth - PC
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J'ai beau passer encore pour un petit bébé aux yeux de certains, du haut de mes 32 ans, il n'en est pas moins vrai que je suis largement assez âgé, et surtout mature, pour avoir compris l'une des grandes vérités qui régit notre monde : l'Homme est con. Attention, je ne parle pas ici de l'individu (quoique...), mais de l'Homme en tant qu'espèce. Cette même espèce qui pollue notre chère planète tout en l'asséchant de ses ressources naturelles. À tel point que cette dernière pourrait bien finir par se retourner contre nous façon Interstellar et nous obliger à la quitter. Ce qui est précisément le postulat de départ de Civilization : Beyond Earth.

Test effectué à partir d'une version PC

Avant

C'est l'histoire d'une planète qui vivait à la cool, dans son petit coin de galaxie. Les aliens qui la peuplaient vivaient en harmonie avec elle, et tout se passait merveilleusement bien. Puis des humains ont débarqué pour installer une colonie. Ce fut le début des emmerdes. Car ces merdeux ne s'adaptent pas à leur environnement, mais le façonnent pour qu'il corresponde à leurs besoins. Cela commence comme sur Terre, et dans les précédents Civilizations, par l'occupation tout à fait innocente d'un petit lopin de terre, que des ouvriers vont aménager comme il faut pour fournir nourriture, énergie et matières premières à votre colonie. Notez qu'ici, l'énergie est la monnaie d'échange principale, remplaçant l'or. De même, nombre de ressources, autrefois précieuses, sont devenues secondaires, comme le pétrole par exemple. En contrepartie, nous pouvons désormais exploiter, entre autres,  des puits de xénomasse et de géothermie.

Aprés

Exploration, quand tu nous tiens.

L'une des premières choses à faire, comme d'habitude, sera d'envoyer des unités d'explorateurs pour repérer les lieux, l'emplacement des ressources utiles au développement de votre civilisation, ainsi que les endroits où fonder vos futures villes. Certains changements sont à noter sur cette partie du gameplay. Tout d'abord, les ruines laissent leur place à des réserves de provisions et autres ressources, envoyées en amont des colons. Mais vous trouverez aussi des grottes et des ossements à étudier. Pour ce faire, il sera nécessaire de lancer une expédition sur les cases concernées. Cependant, chaque unité d'exploration ne peut lancer qu'un nombre limité de ces expéditions. Elles devront retourner dans la ville la plus proche pour refaire le plein lorsqu'elles seront à court.

Les explorateurs

L'expansion, le début de la fin.

Quand vous aurez trouvé un bon endroit pour placer votre prochaine ville, il ne vous restera plus qu'à y envoyer un colonisateur. Contrairement aux précédents volets de la série, il ne se transformera pas en ville, mais en avant-poste. C'est ce dernier qui, après un certains nombre de tours, deviendra une ville. Le nombre de tours nécessaires varie en fonction des ressources à proximité. Mais il peut être réduit en établissant une route commerciale entre l'avant-poste concerné et l'une de vos villes.
Les routes commerciales vous permettent d'obtenir des bonus en nourriture, énergie, science ou culture, en fonction des villes concernées et des bonus que vous avez acquis.


Release the Kraken

Faites le test pour savoir quel genre de fils de pute vous êtes.

De la sorte, vous pourrez développer votre civilisation. Et très rapidement, vous serez confrontés à un choix quant à l'orientation que cette dernière prendra vis-à-vis de son nouvel environnement. Vous aurez le choix entre l'harmonie, la suprématie et la pureté. La première voie consiste, dans les grandes lignes, à se fondre dans l'environnement, allant jusqu'à fusionner avec les formes de vie locales. La seconde voie, que l'on qualifiera d'intermédiaire, peut se résumer à dominer toutes les formes de vie environnantes, tout en exploitant leurs capacités. Et enfin, il y a la pureté, que nous pourrions également appeler le quatrième Reich, la philosophie de cette voie étant : tout ce qui n'est pas terrien doit disparaître.

Vous n'aurez pas à choisir cette orientation de façon directe, mais via les technologies que vous développerez au fil de votre partie, certaines d'entre elles faisant monter votre niveau d'affinité dans l'une ou l'autre. Ce niveau vous permettra de débloquer des améliorations d'unités et, à terme, des bâtiments et unités exclusives. En terme de gameplay, le choix d'une voie plutôt qu'une autre impliquera un développement technologique orienté différemment ainsi que des besoins en ressources spécifiques. Par exemple, une civilisation orientée « harmonie » aura besoin de grandes quantités de xénomasse, alors qu'une autre, ayant choisi la suprématie, se jettera plutôt sur la firaxite ou l'aéro-roche.

Pour en revenir à l'arbre des technologies, celui-ci ressemble plus à un sphérier, au centre duquel vous débutez votre développement. Si les habitués retrouveront les embranchements technologiques classiques de la série, présentés différemment, ils noteront aussi l'apparition des technologies de nœud. Ces dernières sont des spécialisations ayant un coût plus élevé en science. Cependant, les bonus et autres unités qu'elles confèrent les rendent tout de même intéressantes. Et en posséder quelques unes vous conférera un atout stratégique indéniable pour obtenir la victoire tant convoitée.

War is mine

Victory is mine

La domination mise à part, les conditions de victoire ont changé. Et suivant la voie que vous aurez choisie, vous irez naturellement vers l'une ou l'autre. En vrac, vous avez la victoire par transcendance, par contact, par émancipation, et par « terre promise ». Si les deux dernières sont un peu redondantes, il n'en est pas moins vrai que les autres poussent à explorer différentes manières de jouer, suivant les technologies nécessaires à leur obtention. Qui plus est, le jeu se dote d'un journal de quêtes bien pensé, proposant divers objectifs à accomplir moyennant rétribution. Mais il propose surtout un guide des différentes étapes à suivre pour obtenir les différents types de victoires avec, en prime, un classement des différentes civilisations. Ce qui rend les objectifs beaucoup plus clairs, surtout pour les néophytes.

Avants postes

La différence entre une bonne et une mauvaise nouveauté.

En termes de nouveautés, il y a les fausses, comme l'espionnage, qui est un atout indéniable en milieu de partie, permettant des gains en science et énergie conséquents. De même, cette feature vous permettra de voler des unités ennemies ou de déclencher des soulèvements dans les villes. Seulement, vous n'arriverez que très rarement à ce stade. Ce qui rend la feature beaucoup moins intéressante sur le long terme. Pour ce qui est des vraies nouveautés, nous avons désormais la possibilité de lancer des satellites. Ces derniers ont diverses utilités. Ils vous permettent donc de défendre une zone, en tirant sur les unités ennemies, d'augmenter la production de certaines cases, de téléporter vos unités... Les usages ne manquent pas, mais leur durée de vie est limitée et, qui plus est, une case ne peut être couverte que par un seul et unique satellite. Il faut donc veiller à optimiser leur déploiement.

Satellites

« T'as de beaux yeux, tu sais. »

Visuellement, nous n'avons pas constaté de réel progrès par rapport à Civilization 5. Ceci étant dit, ce dernier étant déjà joli à la base, ce n'est pas bien gênant. Nous avons tout de même apprécié la direction artistique adoptée pour cet épisode. En effet, suivant la voie que vous choisissez de suivre, et les améliorations que vous débloquez, vos unités militaires et vos villes auront un design différent. Et les différences ne se limitent pas aux skins. L'air de rien, ce petit détail apporte son lot de variétés au niveau des unités.
Par contre, malgré la sortie relativement ancienne du soft, nous avons constaté des crashs et autres freezes sur les parties les plus avancées. Ce qui pourra s'avérer très gênant si vous vous mettez en tête de conquérir le monde. Ceci étant dit, le jeu reste très stable tant qu'on reste sous la barre des 600 tours, ce qui suffit largement pour obtenir une victoire.

Bombardement orbital

Qu'on se le dise, cette nouvelle itération de Civilization est de très bonne facture, même avec les petits soucis de stabilité cités plus haut. Il conserve des bases solides et y ajoute de nouvelles features bienvenues, le tout dans un nouvel univers. La seule question est de savoir si vous accrocherez à l'orientation science-fiction de cet épisode, et si le manque de challenge vous dérange. Car Beyond Earth est bien plus facile que ses prédécesseurs.
13 mai 2015 à 14h17

Par

Points positifs

  • Changement d'univers
  • Les musiques envoûtantes
  • Les trois voies à suivre
  • Les satellites ajoutent une réelle profondeur au gameplay

Points négatifs

  • Des soucis de stabilité, malgré le fait que le jeu ait quasiment un an
  • Bien plus (trop) facile que les précédents volets
  • L'IA complètement à l'ouest, comme toujours

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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