Preview : Prey - PC

Prey - PC
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Présenté pour la première fois lors de l'E3 98, Prey proposait une expérience inédite, à la réalisation hors norme et au potentiel impressionnant. Quelques très longues années après, Prey réaparait sur le stand d'ATI, relooké à l'aide d'une amélioration du moteur de Doom 3. L'effet de surprise passé, que reste-t-il du jeu en lui même ?
Basé initialement sur une version très améliorée du moteur de Quake 2, Prey proposait quelques éléments de gameplay plus qu'originaux pour l'époque, notamment un système de portail plus que rigolo. Mais voila, le FPS a su murir en 7 ans. En plus d'une remise en forme technique -passage obligé lorsqu'un titre est mis au placard pendant 4 ans-, les développeurs ont donc du revoir tout le boulot effectué en 98 sur le design, le game design, et le gameplay en général. Le tout s'annonce bien plus sombre, finalement très proche d'un Doom 3, le tout en plus dynamique et en plus UFO-ien. Explications.

Rentre chez toi!

Vous incarnez Tommy, brave gars dont la misérable vie se serait bien arrêtée sans que grand monde n'ai été véritablement au courant. Mais voila, les Aliens débarquent, et leur meilleure méthode homologuée pour découvrir nos uses et coutumes consistent non pas en l'éradication de notre planète (ouf, enfin un peu d'originalité), mais en l'enlèvement de certains spécimens humains (hum, je n'ai rien dit). Voila, ça tombe sur vous, votre petite amie, et votre grand-papa. Si vos premiers pas dans l'aventure consisteront à survivre avec vos proches, rapidement, il va falloir vous battre pour vous en sortir. Et une fois dans une vaisseau alien de la taille d'un continent, à des années lumières nautiques de votre bonne vieille terre, c'est pas de la tarte.

Du stéréotype américain?

Encore une fois, Prey semble s'orienter autour des grands axes de l'idéologie du "bon jeu rentable et peu risqué" des éditeurs américains : beaucoup de poudre aux yeux, un gameplay solide et classique, et une aventure sans temps mort. A bas les surprises scénaristiques et les combats psychologiques entre le ça et le surmoi, le tout devrait rester très classique, apportant juste assez de renouvellement pour que le joueur soit poussé à continuer. Remarquez ça marche aussi avec les films, et ce depuis 30 ans.
Prey a par conséquent une réalisation superbe, fondée énormément sur le moteur graphique de Doom 3. Perso, je ne suis pas fan de ce design cloîtré dans de sombres couloirs d'où surgissent des monstres aux textures impressionnantes de détail, mais finalement trop prévisibles. Qu'importe, Prey marche sur les traces de son ainé, et vu que Doom 3 a rameuté les foules, ce nouvel essai devrait tout aussi bien fonctionner!
Voila 5 ans, Prey épatait par son système de portail qui permettait de passer d'un univers à un autre sans aucune pause. Aujourd'hui, le système semble toujours d'actualité, mais le manque d'idées annexes risque de bloquer l'ascension de Prey sur le chemin de la gloire. Enormément porté sur son mode solo, Prey n'a pas énormément d'arguments pour lui, si ce n'est sa réalisation impressionnante. Mais en 2006, face aux 15€ de Doom 3 et à la faiblesse des arguments de Prey (un peu au dessus techniquement, un système de portail étrange), le choix sera vite fait. Il reste heureusement une bonne année au jeu pour s'étoffer et aux développeurs pour nous dévoiler quelques morceaux de gameplay aguicheurs.
15 juin 2005 à 21h18

Par Rick28

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