Outre les finales de CS:S, CS 1.6 et Fifa 08, les ESL étaient aussi l’occasion pour les visiteurs d’essayer Starcraft 2, petit frère du ô combien célèbre Starcraft. Toutefois, nous ne pourrons pas vous présenter de nouvelles images du jeu, ni même une interview de Blizzard, les règles étaient claires : ni photo, ni question. Légèrement frustrés, nous nous sommes rabattus sur l’essentiel : essayer la bête, et prendre notre pied ! Autant le premier point fût facile, autant le second laisse un petit goût amer, comme du déjà vu.
Rencontre du 3ème titre
Notre premier contact avec Starcraft 2 s’est fait directement par le mode qui marque son succès, encore aujourd’hui, du premier épisode, à savoir le mode multijoueur. Paré à en découdre, nous choisissons pour commencer les Protoss, notre adversaire, et collègue, prend lui les Zergs. Le départ est identique au premier Starcraft, vous disposez d’une poignée de drones et d’un Nexus (Centre de commandement ou Couveuse), le tout à proximité de minerais. Toutefois, nous sommes d’emblée frappés par l’aspect graphique, à la fois familier et magnifiquement retravaillé. Si le temps ne nous était pas compté, nous aurions passé plusieurs minutes à regarder les détails du jeu, notamment grâce à l’apparition d’un zoom.
La meilleure défense, c'est l'attaque !
Bien entendu, de nouvelles unités font leur apparition, comme le Colosse, le Thor ou les Calamités, apportant avec elles de nouvelles stratégies. Ce côté-là du jeu à d’ailleurs bien changé, apparemment il sera beaucoup plus difficile de gagner en se réfugiant derrière une défense, même impressionnante. En effet, les cartes ont l’air beaucoup plus ouvertes, offrant de nombreuses possibilités d’attaque, et s’ajoute à cela un minerai qui s’épuise bien plus vite que dans le premier opus, vous obligeant dès le départ à vous étendre. De plus, les Protoss comptent maintenant d’avantage sur leurs compétences de téléportation, et donc sur des attaques surprises. Un autre exemple : il semble, d’après les commentaires de la communauté (ndlr : nous n’avons pas pu le tester), que les Seigneurs peuvent maintenant déployer du creep un peu partout sur la carte, permettant de déborder rapidement l’adversaire.
Faire du neuf avec du vieux
Le gameplay a beaucoup évolué aussi, bien que ça puisse changer d’ici la version finale, les unités coûtent plus cher, mais paradoxalement le jeu gagne en rapidité. Nous avons déjà souligné le fait que les ressources disparaissent plus vite, mais il existe désormais un nouveau type de cristaux accélérant la récolte, ce qui explique en partie la rapidité du jeu. Plusieurs échos le regrettent car cela joue en défaveur des grosses unités, qu’il est toujours jouissif d’utiliser, mais Blizzard nous avait prévenu : une partie multijoueur doit durer au maximum une vingtaine de minutes. Nous n’avons pas pu essayer le mode campagne, pour la simple raison que la version proposée est celle de la Games Convention de Leipzig, et par conséquent nous ne pouvons pas dire si les unités importantes seront mieux utilisées en solo.
Enfin, notons une attirance très forte des joueurs pour la race Protoss, force est de constater que leur design très réussi joue largement en leur faveur. Les autres races ne sont pas en reste, notamment les tanks Terran, mais malgré cela il reste encore quelques efforts à faire, particulièrement sur les animations de mort très proches du premier Starcraft. Le sentiment général qui se dégage de ce nouvel opus est assez mitigé, Starcraft relooké pour les uns, véritable révolution pour les autres. Le débat n’a pas fini de faire rage au sein de la communauté, nonobstant un consensus s’imposant de lui-même : Starcraft 2 fera un carton, à n’en pas douter.