Test : Cities : Skylines - PC

Cities : Skylines - PC
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Dans le petit monde des city-builders, il existe un roi incontesté : SimCity. Enfin ça, c'était avant l'épisode de 2013 qui a fortement déçu les fans du genre. Des fans désormais orphelins ? Pas si sûr, puisqu'un nouveau venu en a profité pour s'engouffrer dans la brèche. Disponible depuis déjà plus de deux ans sur PC, où il a d'ailleurs profité de plusieurs extensions, Cities : Skylines est désormais aussi présent sur Xbox One. Il est donc grand temps pour nous de voir s'il se montre à la hauteur.

Test effectué à partir d'une version Xbox One

Cities : Skylines permet au lancement de choisir sa carte parmi une liste de douze environnements, évidemment tous différents. Mais la forme du terrain n'est pas le seul élément donnant sa personnalité à chaque map, puisque des paliers variés sont aussi de la partie. Ces objectifs à atteindre, qui prennent en fait la forme d'un certain nombre d'habitants à attirer et qui remplacent un mode histoire inexistant, permettent de débloquer petit à petit de nouvelles choses à construire. Bref, vous l'aurez déjà compris à ce stade, le titre de Colossal Order a décidé de proposer une progression pas à pas histoire que les néophytes ne soient jamais perdus. Une certaine lenteur qui risque toutefois de déplaire aux aficionados du genre, même si le plaisir de découvrir petit à petit de nouveaux bâtiments prend le dessus. Autre petit souci impactant sur le rythme, l'impossibilité d’accélérer le temps. Si les plus optimistes diront que cela permet de peaufiner à l'extrême les constructions et de pouvoir tout bien gérer sans pression, les autres, là encore les habitués des city-builders, trouveront le tout un peu mou... Dommage, mais également (et surtout) incompréhensible, cette d'option allant en règle générale de paire avec ce genre de titres.

Toujours plus grand

Mais dans Cities : Skylines, concrètement, qu'est-ce que l'on construit ? Un peu tout ce que l'on veut, ce soft proposant un bon gros panel d'outils permettant de laisser libre cours à son imagination. Tout ou presque est possible, même s'il s'agit malgré tout de faire des choix puisque les maps s'agrandissent au fur et à mesure de la progression du joueur : au départ un peu petites, elles deviennent en effet relativement énormes, voire même gigantesques. Afin de faire tourner son petit monde, le joueur doit tout de même cocher quelques critères, à commencer par le fait de devoir diviser ses constructions en zones bien distinctes. En effet, comme dans la vraie vie de la vérité véritable, les villes du titre de Colossal Order se divisent en zones résidentielles, commerciales et enfin industrielles. Trois zones bien différentes, qui ont évidemment des besoins différents, mais qui nécessitent malgré tout deux points essentiels, à savoir l'eau et l'électricité. A ce niveau-là, le gameplay de Cities : Skylines se montre extrêmement souple puisqu'il ne nécessite pas de créer des raccordements au millimètre près. Là encore, ce système montre l'envie des développeurs de créer un titre accessible à tous, même si en fouillant un peu on se rend compte qu'il offre tout de même un bon panel de possibilités et qu'il n'a donc pas à rougir devant les ténors du genre.

Cities : Skylines

En dehors de l'eau et de l'électricité, qui sont deux éléments essentiels pour que les habitants rappliquent, le joueur doit également fournir à ses ouailles des services (police, pompiers...) ainsi que des transports. Et le trafic représente un gros point dans Cities : Skylines, il n'est donc pas vraiment dans l'intérêt du joueur de le mettre de côté, d'autant plus qu'il impacte grandement sur l'économie (même s'il est assez rare de manquer d'argent). Mais c'est également de ce côté-là que le premier gros défaut débarque, à savoir que l'intelligence artificielle fait un peu n'importe quoi au niveau de la circulation. Dès la construction d'un nouvel axe de circulation, il y a à peu près 100% de chance pour que les voies s'engorgent rapidement, obligeant le joueur à créer des files supplémentaires ou à imaginer des détours. Bref, une bonne gestion est de mise pour cet élément, et c'est d'ailleurs quasiment la seule chose que le joueur doit véritablement gérer dans ce titre. C'est peut-être ce qui déplaira le plus à certains, à savoir que Cities : Skylines est davantage un titre de construction qu'un titre de gestion. On bâtit des zones, des bâtiments, des voies de circulation, on décore tout ça comme on le souhaite, on attire toujours plus d'habitants... Mais on ne les gère pas vraiment.

Cities : Skylines

Un quartier presque parfait

En revanche, la vraie bonne idée du titre de Colossal Order est son système de quartiers. Si nous avons déjà dit précédemment que les villes se divisent en zones (commerciales, industrielles, résidentielles), nous n'avons pas encore abordé cet autre élément. Le joueur peut ainsi également diviser ces zones en quartiers afin d'y appliquer une politique différente. Via des décrets, il est ainsi possible, par exemple, de réduire la consommation d'eau ou encore d'interdire de fumer dans les endroits publics. Avec une bonne quantité de décrets, il y a donc de quoi faire pour créer des quartiers vraiment spécialisés, par exemple dans le tourisme ou dans l'exploitation de certaines ressources (bois, pétrole...). Précisons également que ces districts peuvent être renommés, histoire de ne pas se mêler les pinceaux lorsque la ville devient un peu trop vaste. Et, même si c'est le cas, il est bien difficile de ''perdre'' dans Cities : Skylines. Assez facile, proposant un budget assez imposant, le titre dispose en plus d'une sorte de mode Facile qui, en échange du blocage des Succès, permet en début de partie d'avoir de l'argent infini et tous les paliers débloqués par défaut. Bref, pas ou peu de stress, mais simplement le plaisir de construire toujours plus et de voir son petit monde évoluer dans cette création.

Cities : Skylines

Techniquement, Cities : Skylines se montre plus que convaincant. Si l'on peut regretter quelques petits ralentissements lorsque l'on désire zoomer un peu fort, le tout tourne globalement plutôt bien et se montre assez fluide. La direction artistique est également plus que convaincante, avec un visuel ''tilt-shift'' vraiment très mignon et coloré. Les musiques d'ambiance se font assez discrètes, les bruitages de la vie courante étant prédominants histoire de s'immerger encore un peu plus. Si l'on peut regretter le fait que l'expérience soit uniquement solo (donc on peut dire adieu aux mods et autres rajouts de la communauté) et que l'interface est un peu austère et parfois intrusive, on a toutefois été convaincus par la maniabilité à la manette. Si, évidemment, le city-builder est plus agréable avec une souris et un clavier, les développeurs ont tout de même bien bossé et le tout se montre très intuitif et bien foutu. Enfin, concernant le contenu de cette version Xbox One, précisons qu'il n'y a que le DLC After Dark qui rajoute, comme son nom l'indique, la vie nocturne. Dommage, car deux autres extensions sont sorties sur PC, à savoir Snowfall et Natural Disaster. Et c'est évidemment sans compter Mass Transit, qui n'est même pas encore sorti sur la version d'origine...
Vous avez été déçus par SimCity ? Alors foncez sur Cities : Skylines. Avec des cartes immenses, de nombreux outils clairs et faciles à utiliser, un ingénieux système de quartiers, un enrobage bien foutu, une progression pas à pas et une bonne maniabilité à la manette, le titre de Colossal Order se montre plus que convaincant. Alors, certes, quelques petits défauts sont aussi de la partie, à commencer par une I.A. assez stupide concernant le trafic, une difficulté globalement trop facile ou le fait que la gestion passe très clairement au second plan, mais il serait dommage pour les fans du genre de bouder leur plaisir. Assurément, un très bon city-builder, à posséder aussi bien sur PC que sur Xbox One.
01 mai 2017 à 13h10

Par

Points positifs

  • La présence du DLC After Dark...
  • Le système de quartiers, intelligent
  • Bonne maniabilité à la manette (sur Xbox One)
  • Progression pas à pas, histoire de ne pas se perdre
  • Beaucoup d'outils pour laisser libre cours à son imagination
  • Des cartes vraiment vastes

Points négatifs

  • ...Mais pas des autres
  • Uniquement solo (sur Xbox One)
  • Un peu trop facile
  • Rythme parfois un peu trop mou
  • I.A. bizarre au niveau du trafic
  • Finalement peu de gestion, surtout de la construction

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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