Le titre nous met à nouveau dans la peau de Conrad Hart alors qu’il se réveille enfermé dans un caisson. Il en sort pour découvrir que son ami scientifique a disparu et que son laboratoire a été ravagé par une explosion. Il entame alors une (en)quête pour retrouver son ami. Bien que basique, le point de départ du jeu permet aux équipes de
Microids de développer un univers intéressant et foisonnant. Malheureusement, si le monde et les problématiques dépeints ici sont intéressants, l’écriture ne suit pas. Les dialogues sont forcés, essayant d’être cools sans succès, si bien que Conrad en agacera certains. Quant à l’intrigue, celle-ci propose des rebondissements convenus dans le meilleurs des cas, ces derniers pouvant être incongrus, voire grotesques. De quoi pousser à laisser tomber l'histoire...
Un peu plus de profondeur
Le titre propose un gameplay en 2,5D. Comprenez par là qu’il se joue avec une vue de côté, tout en donnant la possibilité de se déplacer en profondeur. Cela ouvre pas mal de possibilités en termes de level/game design et de mise en scène. Les développeurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, offrant des niveaux sympathiques à parcourir. Pour la mise en scène, l’intention est là, avec des mouvements de caméra venant régulièrement ponctuer l’action. Mais ces derniers restent balbutiants, nous ramenant à ce qui se faisait en 2010 sur cet aspect du jeu. Le passage de la série à la 2,5D implique aussi une gestion différente de certains éléments de gameplay, comme les déplacements et la visée. Et dans les deux cas cités plus haut, le titre manque de précision, rendant le maniement de Conrad désagréable par moments. Heureusement, les sauts sont très assistés, permettant au jeu de rester jouable.
La croix et la bannière
Pour les combats, le constat est pire, la frustration se joignant à la fête. Ici, vous visez avec le stick droit et tirez avec la gâchette. Tant qu’il n’y a pas plus de 2 ou 3 ennemis à l’écran, tout se passe bien. Mais dès que la population ennemie se densifie, il devient très difficile de viser la cible souhaitée. Si bien que nous avons fini par tirer sur les ennemis visés par le jeu plutôt que sur ceux que nous voulions éliminer en priorité. Ajoutez à cela que les développeurs ont été particulièrement mal inspirés en affectant le tir et l’attaque au corps-à-corps au même bouton. Si bien que si un ennemi s’approche trop, Conrad va cesser de tirer pour frapper l’ennemi en question. L’animation étant longue, cela pourra vous amener à vite vous faire déborder. Sans parler du fait que le personnage ne répond pas à vos inputs de la façon désirée. Ce qui est diablement énervant.
Une finition royale ?
Et comme si tout cela ne suffisait pas, Flashback 2 est infesté de bugs. Nous avons vu Conrad se tordre dans tous les sens, rendant vaine toute tentative de visée. Vos balles peuvent littéralement faire le tour de la map avant d’atteindre leur cible. Quant à Conrad, il pourra se retrouver coincé dans un coin de la map, quand il ne passe pas au travers. Et parfois, c’est un objet de votre inventaire qui refusera de fonctionner. Tous ces bugs rendent le titre encore plus frustrant qu’il n’était déjà, au point qu'il en devient même usant par moments.