Test : Iron Storm - PC

Iron Storm - PC
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Après quelques heures de sommeil perturbées par 3 alertes d'assaut russo-mongol, vous voila enfin sur pied, prêt à vous rendre au poste de commandement. Après 50 années de guerre acharnée, l'ennemi semble prêt à créer la première bombe nucléaire de l'histoire. Si vous êtes acculé au mur, cette dernière tentative pour contrer l'ennemi pourrait bien vous permette d'en finir une bonne fois avec l'adversaire.
Développé depuis quelques années par 4X, Iron Storm a fait couler pas mal d'encre sur son univer original et ses bonnes idées de gameplay. Voyons si l'ensemble cohabite, et si le melting pot à la française prend bien.

Un scénar libre et original

Depuis la 1ère guerre mondiale, peut de chose ont changé. A vrai dire, cela fait 50 ans que l'homme se terre au fond des tranchées, survivant entre 2 séries d'assaut. Une guerre de position qui se caractérise par une foultitude de tranchées, et des postes de sniper qui couvrent à peu près tous les terrains découverts. Cette idée de trame scénaristique, ce sont les Français de 4X qui l'ont eu. Le résultat permet une liberté de design particulière, valsant entre archaïsme et modernité. De plus, le partie pris des tranchées à perte de vue, et d'une guerre totalement bloquée permet de renforcer l'aspect "je reste sur le qui-vive toute la journée, et je me mets des trombones entre les paupières pour empêcher mes yeux de se fermer". Si au final Iron Storm est assez différent de MOH ou de RTCW -dont il reprend tout de même quelques bons points-, il s'en éloigne tout de même assez pour ne pas sentir la pâle copie à plein nez.

Des originalités du gameplay plutôt plaisantes

Iron Storm se joue aussi bien à la 1e personne qu'à la 3e. On pourra donc aisément alterner entre les scènes d'exploration et les périodes de tir au pigeon. De même, notre perso pourra courir, marcher, s'accroupir et enfin se coucher totalement, pour mieux ramper. Au final, le joueur aura vite recours à ces différentes options pour éviter les snipers embusqués, ou passer inaperçu aux yeux des gardes. En effet, Iron Storm est un jeu assez subtil, qui peut à la fois emprunter aux FPS les plus violents, comme aux meilleurs titres d'infiltration. Lance-roquettes et mitrailleuses lourdes seront donc à l'appui, mais les positions dominantes qu'auront l'ennemi, leur nombre, et leur qualité remarquable de sniper vous feront rapidement apprendre l'humilité.
Pour bien montrer leurs intentions, les développeurs de Iron Storm ne vous laisseront porter que 4 armes à la fois. Les 4 seront alors totalement affichées sur votre perso lorsque vous passerez en vue à la 3e personne. Vous verrez ces jolies minettes tirer le fusil à pompe de son étui, et sentirez la détonation projeter votre ami de jeu quelque part, là bas, dans les cimes du bonheur qu'est le Paradis. Toute une histoire. Mais si vous pourrez porter que 4 armes, cela veut aussi dire que vous devrez parfois faire quelques choix assez difficiles. Et c'est là que l'inexpérience blesse. Alors que Halo ne vous permettait de porter que 2 armes à la fois, Iron Storm dérange alors qu'il vous laisse 4 emplacements. En fait, la majorité des défauts du jeu se portent sur ces petits emprunts aux meilleurs du genre. Emprunts qui n'arrivent pas toujours à retrouver la saveur d'antan.

Des erreurs de gameplay qui auraient pu être évitées

Ainsi, pour reprendre l'exemple des 4 armes que l'on peut prendre, cette idée est mal exploitée. Vous possédez un équipement propre, ainsi que celui des ennemis que vous pourrez mettre à contribution. Si les choix se révèlent jusqu'ici assez simple, certains passages vous obligeront à vous retaper une partie du niveau pour retrouver un lance-roquette -nécessaire à la mort prématurée de l'hélico ennemi-. D'ailleurs, ces niveaux se révèlent souvent vastes et labyrinthiques, dans la plus pure tradition de la 1ère Guerre mondiale. Lorsque un sniper vous abat à chaque fois au même endroit, et que vous n'arrivez pas à le cerner, l'impression de solitude profonde, que l'on ressent parfois lorsque quelqu'un vous demande d'expliquer votre blague, revient. Ce point, repris en partie à Medal of Honor, et qui contribue à créer l'ambiance, est peut être trop appuyé. Enfin, les scripts, si chers à Half-Life, Gunman ou encore MOH, sont ici aussi exagérés. Pouf, tiens, cette partie de terrain semblait pourtant vide, et hop, de nouveaux allemands débarquent en douce, dès que vous avez le dos tourné. Pour tout dire, dès le 1er niveau on peut jouer avec ce défaut. En effet, en sortant de la tranchée souterraine, puis en sortant de la tranchée elle même, on se retrouve derrière un groupe d'allemand tirant sur des alliés. On peut alors joyeusement décharger son chargeur sur chacun d'eux, notre bruit étant caché par celui de la fusillade. Une fois la zone entièrement vidée (entraînement de surhomme oblige, je vous expliquerai), me voila donc à vouloir me retaper la fameuse tranchée souterraine. Je rentre, puis je ressors. Et là, dehors, je retrouve le même groupe d'allemand en train de tirer sur le même groupe d'alliés invisibles. Décourageant...

Au final

Iron Storm est un jeu à la française : il reprend quelques éléments de gameplay aux meilleurs, essaie de créer un univers un tant soit peu original, puis lance la grande tambouille. Si le mixe prend moins bien que Arx Fatalis, Iron Storm n'en reste pas moins un FPS de qualité, pour tout ceux qui ne savent plus quoi se mettre sous la dent depuis quelques mois déjà. A essayer donc, et à poursuivre pour tous ceux qui collent bien à l'ambiance 1ère Guerre mondiale, revue et relookée par 4X.
Bien réalisé, Iron Storm vous fera passer quelques heures de jeu vraiment agréable. Si les principales qualités du titre font grandement le boulot, de nombreux petits ajouts permettent de se faire plaisir. Malheureusement, quelques parties baclées cassent quelques fois l'ambiance.
18 novembre 2002 à 23h00

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Points positifs

  • Ambiance originale
  • Quelques bons points du gameplay

Points négatifs

  • Le jeu a quelques imperfections assez lourdes
  • Quelques bugs
  • Assez court
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