Test : Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name - PC

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name - PC
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En attendant le retour de ce bon vieux Ichiban avec Like a Dragon : Infinite Wealth dans une poignée de mois, les fans de Yakuza sont invités à incarner une fois de plus Kiryu dans (attention ça va être long) Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name.

Test effectué à partir d'une version PS5

Mais d'abord, petit retour en arrière et attention il faut avoir terminé Yakuza 6 pour pouvoir continuer à lire. À la fin de cet épisode, Kiryu se faisait passer pour mort pour protéger ses proches, Haruka et les orphelins en tête. On le retrouve ici homme de main pour une sorte de faction baptisée Daidoji, qui lui demande régulièrement de faire des petits boulots. Mais les choses vont tourner au vinaigre quand il va être reconnu et courtisé après par des yakuzas qui aimeraient bien eux aussi se payer ses services. Il faut dire que sa disparition n'était pas franchement étudiée en profondeur puisque le bougre a juste changé de nom pour Joryu (bof), mis des lunettes (ok Superman) et changé de quartier. On a déjà connu mieux.

Dame da ne, Dame yo...

L'aventure de Like a Dragon Gaiden ne prend pas place à Kamurocho (Tokyo) mais à Sotenbori, quartier fictif d'Osaka déjà vu dans la série. Les joueurs fidèles à la licence retrouveront donc immédiatement leurs marques et se baladeront une fois de plus avec plaisir dans ces rues qui ont autrefois été la terre d'accueil de Goro. D'ailleurs, il vaut mieux être fan de Yakuza pour se lancer dans cet épisode tant il se montre peu ouvert pour les nouveaux venus, contrairement à Like a Dragon. L'histoire de Kiryu est la suite directe de celle de Yakuza 6, les auto-références et autres clins d'œil sont nombreux et surtout le gameplay marque un certain retour en arrière par rapport à l'aspect RPG des aventures d'Ichiban.

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name

Like a Dragon Gaiden est en effet un jeu d'action en temps réel : comprenez par là que vous allez briser un bon paquet de mâchoires grâce aux poings et aux pieds de Kiryu. Un gameplay forcément maîtrisé et qui se base ici sur deux styles de combats. Le premier est le classique style du Dragon de Dojima tandis que le second se montre inédit et se base sur les gadgets : l'Agent. Au fur et à mesure de l'histoire, Kiryu débloque de petites choses absurdes pour l'aider durant les affrontements, comme des cigarettes explosives, des drones particulièrement agressifs ou encore un fil permettant d'attirer un ennemi. Des joujoux un peu cheatés puisqu'illimités et qui sont surtout utiles dans les affrontements regroupant un grand nombre d'ennemis. Dans tous les cas, ces deux styles sont amusants à prendre en main et il est toujours très satisfaisant de frapper dans le tas.

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name

... Dame na no yo


Et heureusement, parce que les combats sont omniprésents dans cet épisode, peut-être même plus que dans tous les autres. Like a Dragon Gaiden est un jeu bien plus court que les autres et ça se ressent dans sa structure très carrée et moins ouverte que les autres Yakuza : ici, l'histoire nous met quasiment tout de suite dans le vif du sujet et laisse très peu de place à l'oisiveté, alternant cinématiques et résolutions de problèmes prenant la forme de bastons. Un aspect rushé un peu décevant quand on a l'habitude de la série mais qui est heureusement compensé par un scénario toujours aussi captivant, des retournements de situation nombreux ou encore des personnages toujours très bien écrits et développés.

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name

Visuellement, aussi, on sent un retour en arrière par rapport au dernier épisode en date même si Like a Dragon Gaiden s'en sort tout de même bien. Côté durée de vie, il peut être terminé en une grosse dizaine d'heures à peine, mais il y a heureusement les traditionnels à-côtés permettant de doubler cette durée. En dehors du Château, qui est grosso-modo une arène où on enchaîne les affrontements jusqu'à plus soif, on se retrouve avec les classique UFO catchers, bornes d'arcade, fléchettes ou encore golf. Le Cabaret est aussi de retour, même s'il n'est hélas pas cette fois-ci demandé de le gérer : à la place, Kiryu a la possibilité de s'offrir des rendez-vous avec les demoiselles de son choix pour faire grimper des jauges d'affinité. Un mini-jeu qui toutefois nous a particulièrement mis mal à l'aise puisque les hôtesses sont ici incarnées en live action. Les à-côtés des Yakuza ont souvent été décalés pour compenser les scénarios lourds en émotions fortes, mais cette fois-ci c'est simplement cringe au possible.

Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name

Like a Dragon Gaiden a pour mission de faire le pont avec Infinite Wealth, expliquant comment Kiryu et Ichiban vont se retrouver au même endroit au même moment. Un aspect qui se ressent notamment de loin ici via les quêtes annexes confiées par Akame, jeune femme désirant protéger les sans-abris de sa ville. Une thématique des sans-abris qui se retrouvait déjà dans l'épisode... d'Ichiban. Hé oui, tout est lié. Des quêtes annexes là encore très classiques dans leur déroulé et qui prennent la place des sub-stories. Bref, vous l'aurez compris : tout ici est très classique et on ne comprend pas vraiment pourquoi les développeurs ont décidé de continuer l'histoire de Kiyru. Ne vous méprenez pas : on l'aime d'amour et c'est sans doute l'un des meilleurs héros de jeux vidéo de tous les temps, mais ce jeu donne l'impression que les développeurs n'ont pas encore totalement confiance en Ichiban, qui se montre pourtant tout aussi réussi.
Vendu moins cher qu'un épisode traditionnel, Like a Dragon Gaiden se montre aussi bien plus court et surtout très classique si on le compare aux aventures d'Ichiban. Rien n'étonnera les fans ici, que ce soit le quartier de Sotenbori, le système de combat brutal, les quêtes annexes ou encore les mini-jeux. Heureusement, malgré un certain aspect assez rushé et parfois un peu trop de combats, le scénario se montre toujours aussi solide et les personnages toujours aussi bien écrits. Un petit apéro réservé aux fans en attendant le plat principal : Like a Dragon : Infinite Wealth.
17 novembre 2023 à 13h51

Par

Points positifs

  • Un scénario très prenant
  • Des personnages bien écrits
  • Le système de combat, brutal et jouissif
  • Pas mal d'à-côtés pour s'occuper
  • Doublages japonais toujours parfaits

Points négatifs

  • Assez court en ligne droite (une dizaine d'heures)
  • Un scénario qui peut se montrer rushé
  • Parfois trop de combats
  • Le Cabaret et ses hôtesses en live action, malaisant

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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