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Développé à quatre mains par le studio Bippinbits, Dome Keeper est un jeu-éprouvette, créé en laboratoire d’addictologie, à base de tower defense, survie, gestion et roguelike. On aurait franchement préféré du crack.
Test effectué à partir d'une version PC
Vous et votre vaisseau au dôme de verre arrivez sur une planète pour en extraire les ressources avant de reprendre la route. Assailli par des aliens éthérés, ils n’ont pour seul objectif que de détruire la cloche de verre au-dessus de votre tête, synonyme de la fin de la partie. Fort heureusement, les ressources sous vos pieds vous permettront de vous défendre et de ramener les artefacts nécessaires dans votre dôme, qui vous garantira une défense totale contre les assaillants et votre victoire.
Dome Keeper est un jeu de récolte/survie/gestion développé par les Allemands de chez Bippinbits et édité par Raw Fury, qui vous met dans la peau d'un mineur de l'espace arrivant sur une planète inconnue. Le but du jeu est de protéger votre vaisseau, un dôme de verre, et de résister à l’envahisseur à la manière d’un tower defense, en creusant le sol sous vos pieds pour en extraire des ressources qui vous permettront de renforcer vos défenses. Les ennemis attaquent par vagues espacées de quelques poignées de secondes, c’est donc un vrai jeu de gestion du temps et de vos actions qui finiront par être millimétrées pour ne pas louper le moment de l’attaque. En effet, vous ne pourrez pas rester passif comme un vrai tower defense. Ici, vous prendrez le contrôle de l’arme qui défend le dôme comme un laser ou un genre d’épée et devrez vous-même vous débarrasser des ennemis qui gagnent en puissance et en nombre au fur et à mesure de la partie.
Défense de verre
Les ressources principales sont de trois formes : le fer qui participe à l’achat de quasi toutes les améliorations, l’eau et, plus rare, le cobalt, qui permettra notamment de réparer un peu le dôme après les attaques. Il faut savoir que vous avez assez rapidement l’obligation d’améliorer certaines branches primaires du dôme ainsi que de votre combinaison d’ingénieur/fouilleur. Vous pourrez par exemple augmenter la résistance structurelle de la cloche de verre, améliorer la vitesse du laser de défense ou encore vous permettre de transporter plus de ressources ou la puissance de votre foret. À vous de voir, selon votre stratégie, si vous préférez ramener beaucoup de ressources rapidement, au risque de moins bien vous défendre en début de partie, ou bien d’abord vous concentrer sur une défense solide, mais avoir moins d’assise "économique" pour la suite. Il faut bien noter que certains allers-retours peuvent être longs et que le temps entre chaque vague, lui, est assez court. Il faut donc arbitrer tout au long de la partie si c’est bien le bon moment pour aller chercher un peu de ressources ou attendre sagement la nouvelle vague d’ennemis, sachant qu’il faudra tôt ou tard aller creuser. Fort heureusement, certains outils vous permettront mieux d’arbitrer ces choix difficiles.
Sachez qu’en plus de recevoir, votre vaisseau sait également donner en retour. En plus des ressources que vous dégoterez en creusant, vous y trouverez également des reliques dans les couches les plus dures du substrat. Ces reliques doivent être ramenées au dôme qui s’occupera d’en faire des outils plus qu’utiles, soit pour vous aider à vous défendre, soit pour vous aider dans votre logistique de développement structurel. Cela peut prendre la forme d’un laser secondaire qui viendra vous épauler pendant une vague d’attaque, d’un téléporteur à placer où vous voulez, d’un faisceau d’énergie qui vous aidera à remonter les ressources automatiquement ou encore d’un compagnon qui s’occupera de faire des galeries en toute autonomie. Évidemment, chaque outil débloqué possède son propre arbre d’améliorations que vous pourrez choisir de développer, ou non, selon vos priorités et votre stratégie. Ce qui fait vraiment le sel de Dome Keeper, c’est que toutes les améliorations sont vraiment utiles, rendant chaque choix possiblement intéressant.
Chaque partie gagnée vous permet de changer de planète, de débloquer d’autres modes de jeu ou de nouvelles manières de défendre votre dôme même si certaines ne sont pas encore implémentées dans le jeu. Au début d’une partie, vous pourrez choisir le niveau de difficulté (trois au départ du jeu, sachant que le plus difficile est celui pour lequel le jeu est pensé), la taille de la carte ainsi que le modificateur principal, ce qui impactera fortement le déroulé du jeu. Dome Keeper propose donc un contenu qui peut encore s’étoffer et qui révèle un potentiel vraiment chouette et un côté addictif assez fou. En effet, on ne sait jamais sur quelle relique on va tomber, et les manières de développer son dôme ou de gagner des ressources sont multiples.
Pour les yeux, Dome Keeper déploie un pixel-art élégant, subtil et efficace quand il s’agit d’animer certaines actions comme les attaques ennemies ou des explosions. Cela reste relativement minimaliste, mais très beau et parfaitement lisible. En ce qui concerne nos oreilles, la bande-son est composée par Cameron Paxton qui amène une touche electro-spatio-chill très bienvenue et qui accompagne bien le rythme des parties.
Dome Keeper est l'un des meilleurs jeux indé de récolte/gestion sur lequel vous pourrez tomber cette année. Avec son pixel-art soigné et sa bande-son planante, le jeu déploie des mécaniques ultra addictives à la croisée de la survie, du tower defense et du roguelite. Il est également le réceptacle parfait pour plusieurs ajouts dans le futur, histoire d’épaissir un peu son contenu, seule légère ombre au tableau à l’heure actuelle. Oui, c’est tellement bon qu’on en voudrait beaucoup plus, c’est comme ça.
