Test : Paradigm Paradox - PC

Paradigm Paradox - PC
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Désormais devenue la console des otomes, la Nintendo Switch propose aux amateurs et amatrices du genre de s'essayer au petit dernier de chez Otomate et Aksys Games, un certain Paradigm Paradox.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

L'histoire de Paradigm Paradox se situe bien des années dans le futur, dans un monde qui n'est désormais plus habitable. En tout cas de manière ''normale'', car les êtres humains ont évidemment trouvé une pirouette pour survivre : ils vivent tous dans des colonies prenant la forme de grosses bulles divisées en quartiers et surplombées par un ciel artificiel. Le joueur incarne pour sa part Yuuki, une étudiante qui va un beau jour louper le couvre-feu de son quartier... et se trouver nez à nez avec un monstre. Heureusement, un groupe de magical girls est là pour sauver ses miches et, surprise ! Yuuki finit elle aussi par développer des pouvoirs. Elle va donc rejoindre le groupe, affronter les Vectors, puisque tel est leur nom, et tenter de comprendre ce qui se cache derrière tout ça.

Magical girl in love

Ça, c'est le point de départ de Paradigm Paradox, est à partir de là les choses vont se complexifier pour le joueur qui devra faire connaissance avec pas moins de huit love interests. Oui oui, vous avez bien lu : huit beaux jeunes hommes à draguer, quatre gentils et quatre méchants. Car le twist que l'on comprend bien vite, c'est que ces fameuses magical girls sont en fait les quatre love interests gentils... qui sont donc des hommes qui se transforment en femmes et qu'il faut draguer. Bon, chacun son truc, mais le problème dans l'histoire provient du fait qu'il y a bien trop d'amoureux potentiels dans ce jeu.

Paradigm Paradoxe

Car qui dit huit love interests dit aussi huit routes à suivre. Sachant que Paradigm Paradox offre une durée de vie assez moyenne pour le genre, à savoir entre 30 et 40h pour tout voir (une fois toutes les routes terminées, une ultime s'ouvre alors). Et forcément, tous ces scénarios n'ont pas suffisamment de temps pour atteindre leur plein potentiel. On se retrouve donc avec des routes globalement très rushées, des personnages auxquels ont a bien du mal à s'attacher et des scènes de combats magical girls / Vectors qui suivent toutes le même schéma. Mais le pire, ça reste les histoires d'amour : c'est bien simple, elles sont quasiment inexistantes.

Paradigm Paradoxe

Le fameux Vector chance

Paradigm Paradox met surtout en avant son background, avec une histoire tournant autour de ces fameux monstres. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Pourquoi attaquent-ils les colonies ? Comment mettre un terme à tout ce pataquès ? C'est hélas là-dessus que se concentre le jeu. Dans un otome mieux équilibré, ça n'aurait pas été trop grave : après tout, il est toujours agréable d'avoir un scénario fil rouge au lieu d'avoir que de l'amour rose bonbon. Le problème, c'est qu'ici cette histoire prend tellement de place qu'elle n'en laisse aucunement à l'amour.

Paradigm Paradox

On se retrouve donc avec des routes qui n'ont pas grand-chose de romantique au mieux, et qui ne font ressentir aucune alchimie entre Yuuki et son love interest du moment au pire. Certaines routes sont même vraiment pénibles à parcourir tant certains personnages sont inintéressants au possible, voire carrément désagréables. Là encore, le trop est l'ennemi du bien... Au moins, on se retrouve avec un flowchart très facile à utiliser et permettant aisément d'aller vers telle ou telle fin, car évidemment il y a à chaque fois de bonnes, mauvaises et moyennes fins. Le système de Skip est très rapide, permettant là encore une grande facilité puisque l'on peut retourner très rapidement à un passage précis.

Paradigm Paradox

True hero

Malheureusement très peu consistant sur son fond, Paradigm Paradox a en plus le mauvais goût de se montrer vilain visuellement. On n'a franchement pas d'autre mot, et quand nous avons lancé le jeu pour la première fois on s'est même demandé si ce n'était pas un fangame quelconque qui avait réussi à se faire signer par un éditeur. Comment Otomate peut passer d'un sublime Piofiore : Episodio 1926 à ce truc, on se pose franchement la question. En revanche, on note une fois de plus une très nette progression niveau traduction chez Aksys, les otomes édités par cette firme comptant au fur et à mesure de moins en moins de coquilles.
Paradigm Paradox pouvait avoir un pitch intéressant pour certains / certaines, malheureusement le titre d'Otomate est une vraie déception. En plus de n'être pas bien beau, ce titre renferme des scénarios beaucoup trop rushés et inintéressants pour maintenir le joueur impliqué, sans parler du fait que la romance est soit forcée, soit quasiment aux abonnés absents. Un comble pour un otome, même si on peut noter dans le positif une bonne localisation anglaise et un flowchart très simple à utiliser.
25 octobre 2022 à 10h37

Par

Points positifs

  • Une bonne localisation anglaise
  • D'excellents doublages japonais
  • Un flowchart simple à utiliser

Points négatifs

  • Des histoires rushées (huit love interest, sérieusement ?)
  • Une romance quasi inexistante
  • Des personnages inintéressants ou carrément désagréables
  • Et en plus c'est pas bien beau

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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