Test : Anno 1503 - PC

Anno 1503 - PC

Anno 1503 - PC

Genre : Gestion

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Si vous avez aimé The Settlers ou Caesar, vous savez maintenant quoi vous payer pour Pâques, car voici le dernier titre de Sunflowers, qui fait suite au fameux Anno 1602 : j'ai nommé Anno 1503.
Anno 1602, c'était vraiment le pied : on commence avec un vieux rafiot rempli de pionniers crasseux et s'épouillant les uns les autres pour finir avec une colonie florissante. Un jeu dans la droite lignée de Settlers, basé sur un système très rigoureux -pour ne pas dire algorithmique- de chaîne de production: une matière première produite dans un lieu est transformée dans un second lieu en produit secondaire, lui-même métamorphosé en produit fini dans un troisième lieu avant d'être distribué à la populace dans un quatrième lieu. C'était donc le plaisir de bâtir une colonie structurée et organisée, et d'offrir à ses citoyens un niveau de vie aussi élevé que possible. Anno 1503 reprend un concept rigoureusement identique, en apportant des pierres supplémentaires à l'édifice. Alors, cool ou pas cool ?

Oooooooo... Quelle magnifique... 2d...

Bon, graphiquement, le premier regard sur le jeu est assez douloureux. Un bateau au milieu d'une mer pas super bien faite, juste à côté une île en 2d avec des arbres assez moyens. Les arbres sont fixes, aucune brise ne vient agiter leurs branches. A part quelques animaux épars, tout semble mort. J'essaie de bouger le navire... AAAAAAAAAAAAAAA quelle horreur! L'animation du bateau se limite à huit sprites, et il ne peut donc que tourner à 45° (pi sur quatre radians -ND Tomate : pas la peine de débiter tes cours de maths).

Deux heures plus tard

Après m'être allongé sur mon lit le regard dans le vide durant deux heures pour oublier ce dernier traumatisme, c'est par conscience professionnelle et pour vous servir que je relançais le jeu. D'ailleurs je pense que je vais exiger une prime supplémentaire pour ce test. Tomate, je sais que tu lis ces lignes, je veux une assurance contre les accidents du travail de ce type... (ND Tomate : cours toujours ! Un testeur doit être prêt à tous les dangers)

Nan bon allez j'exagère

Là je suis méchant, c'est vrai que graphiquement ça fait un peu mal aux yeux, mais ça ne dure pas. Les animations des colons et animaux sont très soignées, il y a un véritable art dans le design des bâtiments. De plus, il existe de nombreux modèles pour chaque type de bâtiment, ce qui permet d'éviter l'effet de répétition (vous savez, quand toutes les maisons de la ville sont rigoureusement identiques comme dans les lotissements d'aujourd'hui). D'autre part, en zoom maximum, tout reste charmant et très plaisant à regarder. Au final, l'aspect général de la colonie est plutôt réussi, on se croirait vraiment au XVIème siècle. On en oublierait presque que c'est de la 2d... Pis je voudrais pas vous donner une mauvaise impression, parce qu'au final c'est un jeu très plaisant, et vous resterez scotchés de nombreuses heures devant votre écran. Zut je viens de donner la conclusion.

Sinon ?

Sinon, le gameplay est toujours le même, mais il a encore été enrichi. Ainsi, il existe maintenant 4 types de matériaux de construction (pour construire), 19 matières premières et produits intermédiaires (pour créer des produits consommables), 15 produits consommables (pour consommer) et une dizaine de types d'armes (pour exterminer son prochain). La réussite résidera encore sur le placement optimal de ses bâtiments pour créer une organisation sans faille. Par exemple il faudra placer l'atelier de tisserand non loin de l'élevage de mouton qui lui fournit la laine, mais également non loin du marché où il devra livrer les vivres. Et il faut bien sur que le marché soit proche des habitations pour éviter que vos colons ne doivent se taper un pèlerinage de 50 km pour s'acheter un pull en laine.
Au fur et à mesure que vous satisfaites leur besoin (Au début la nourriture, le cuir, le tissu, la bière et la chapelle), vos citoyens évolueront suivant les 5 stades d'évolution : pionnier, colon, citoyen, marchand et aristocrate. Cinq, ça peut paraître peu, mais allez fonder une colonie d'aristocrate et on en reparlera. C'est qu'ils sont difficiles à satisfaire les bougres! Au début vous leur filez du tissu mité et de l'alcool de patate (on s'en sert aujourd'hui pour déboucher les éviers), mais très vite il leur faudra de la soie, des bijoux, des mets raffinés, ils voudront passer au 35 heures, augmentation de l'allocation chômage, réforme des retraites... bref ça devient vite le casse tête et il faudra un certain temps avant de parvenir à créer des colonies béton. Bien sur n'oublions pas le très important commerce avec les autres colonies. Installez-vous sur la seule île permettant de cultiver du tabac pour le revendre à prix d'or aux autres joueurs et les tenir à votre merci... Tomate va me tuer parce que les deux paragraphes précédents étaient minuscules et que celui là fait trois pages. Enfin bon, on fait ce qu'on peut...

Et la guéguerre?

Là encore, y'a du mieux. Annno 1602, les batailles c'était l'horreur. C'était lourd, c'était moche, c'était chiant. Ici, c'est quand même beaucoup mieux, et tout est très proche d'un STR classique à la Age of Empires. Il existe une dizaine de troupe (épéiste, lancier, catapulte, archer, médecin...) qui se dirigent assez bien. Néanmoins la taille microscopique des troupes rend leur identification à l'œil nu impossible ce qui est carrément ch... embêtant.

Quoi d'autre ?

L'interface est un poil compliquée et on rame au début pour faire quoi que ce soit dans cette panoplie de manu assez impressionnante. On maîtrise tout de même assez rapidement la chose et on se promène sans plus aucune hésitation. Bref voici un nouveau jeu de gestion comme on les aime. Moi qui ai passé une centaine d'heure sous Caesar III, je sens que ces cons vont me faire rater mon bac...
Au final c'est un jeu très plaisant, et vous resterez scotché de nombreuses heures devant votre écran.
06 mars 2003 à 23h00

Par

Points positifs

  • La gestion comme on l'aime
  • beaucoup de batiments, beaucoup de produits

Points négatifs

  • Graphisme un peu limite des fois
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