Test : Unreal 2 : The Awakening - PC

Unreal 2 : The Awakening - PC
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Plus de quatre ans après la sortie du premier épisode sur PC, Unreal 2 arrive enfin. Très attendu par les fans, et déjà impressionnant au vu des nombreuses screenshots dévoilées par Epic Games, le titre est-il réellement LE Shoot de cette année 2003 ? Ou aurait-il du l'être ? Certes, il s'agit là d'une petite merveille graphique, mais un seul facteur ne suffit pas à faire la qualité d'un jeu.
Tout commence en 1998. Le monde du Doom-like est alors marqué de la prédominance des Quake (d'où l'apparition du terme Quake-Like), notamment le II et son solide moteur graphique. Seulement voilà, Unreal sort, et il impressionne. En grande partie pour sa qualité graphique, déjà immense pour l'époque. Ca y est, le jeu est désormais célèbre et l'on n'attend plus qu'une chose : la suite. Après deux " Tournament " uniquement orientés vers le Multi-joueur, d'une très grande qualité d'ailleurs, l'attente n'en était que plus grande ! Et il aura fallu patienter quatre ans, pour que Unreal 2 : The Awakening revienne nous en mettre plein les mirettes. Objectif atteint, c'est beau à en tomber à la renverse ; peut-être trop beau, finalement.

Le cadre et l'action

Huit ans ont passé depuis les péripéties du premier opus. L'histoire se déroule dans un futur plus ou moins crédible où les voyages spatiaux sont désormais monnaie courante. De ce fait, les humains communiquent avec de nombreuses espèces extraterrestres, pour le pire et pour le meilleur. J'entends par-là que malgré les différentes alliances faites entre les peuples, une grande rivalité se développe et les corporations réfutent pour la plupart l'autorité gouvernementale terrienne. Ces dernières créent alors leurs propres troupes de combat, et agissent en solitaire. Vous l'avez compris, tout ne va pas pour le mieux sur Terre... Quant au joueur (encore stupéfait par ce qu'il voit), il incarne un ex-marine du nom de John Dalton. Celui-ci est contraint de patrouiller dans des zones dites calme, un rôle qui ne lui convient pas du tout (vous comprenez, c'est un combattant) mais il n'a pas le choix. Pourtant, suite à des appels de détresse soulignant la présence d'extraterrestres peu communs et particulièrement hostiles, vous allez être amené à agir (enfin, de l'action en perspective !) sur la planète en question. Ces étranges aliens ont en fait un but bien précis, mais qui reste encore gardé secret ; après avoir fait ses preuves sur le terrain, chose facile pour un tel professionnel, John renoue le lien avec les marines. Votre tâche est bien simple : enquêter sur l'origine des intentions des malfaiteurs (liées des sortes d'artéfacts bien mystérieux) et tenter de les arrêter. Que dis-je, les stopper à tout prix !

Scénario et récurrences

Lorsque vous n'êtes pas en mission, vous vous trouvez généralement à bord de l'Atlantis, un vaisseau spatial terrien. Vous ferez connaissance avec plusieurs personnages, dont un mécanicien pas net et une charmante demoiselle (plus que ça d'ailleurs) qui rajoutent inéluctablement une petite touche d'humour. Intéressant, mais rapidement plat ; les répliques sont assez peu variées et trop mécaniques. Bref, aucune envie de rester avec ces individus, en avant pour la première mission ! Courte séquence information pour vous annoncer l'objectif, et vous voilà sur le terrain.

Comme je l'ai déjà dit plus haut, l'humour est présent, aussi peu fin qu'il soit. Voyons le bon côté des choses, le Shoot n'est pas un genre réputé pour être très fin. Ces deux facteurs sont donc en complète adéquation, si l'on réfléchit bien ! A noter aussi, des références cinématographiques certaines et plus nombreuses qu'on ne le croit ; je n'en dit pas plus. Soulignons aussi la présence (ponctuelle, certes) de phases relativement stratégiques - je dis bien relativement - qui donnent au jeu une nuance indéfinissable, qui joue néanmoins en la faveur du Gameplay. Par exemple, John sera amené à diriger d'autres unités pour pouvoir faire face aux attaques ennemies. Insolite pour un Unreal, mais loin d'être inintéressant. Enfin, une quinzaine d'arme sera disponible au cours du jeu, de quoi tuer du monstre. En bref, un scénario assez basique mais qui reste efficace.

Graphiquement et techniquement impressionnant

Autant vous le dire tout de suite : le jeu est sublime. Mais est-ce vraiment étonnant ? N'oublions pas que ce facteur (les graphismes) est l'un des principaux atouts de la série des Unreal, Tournament y compris. Il n'y avait donc aucune raison pour que Unreal 2 faille à la règle. Voyons cet aspect plus en détails : textures magnifiquement détaillées, effets de lumière et de brouillard grandioses, ombres dynamiques époustouflantes de réalisme... Le résultat est à la hauteur de nos espérances, il les surpasse même. Sans oublier que les environnements restent très vastes et les animations d'une fluidité impeccable. En clair, un moteur graphique hallucinant, sans doute ce qu'il se fait de mieux dans le genre avec celui de No One Lives Forever 2.

Comment ne pas se réjouir devant un tel spectacle ? C'est très simple pourtant, lorsqu'on pense à la configuration colossale dont il faut disposer pour profiter pleinement de telles prouesses. Vu comme cela, un processeur Pentium 4 ou Athlon 1500 avec 256mo RAM et une GeForce 3 Ti semblent être le strict minimum. Du moins, pour jouer dans des conditions appréciables. C'est énorme, je le conçois, ce qui met en évidence une absence d'effort en matière d'optimisation. Vraiment regrettable lorsqu'on pense à tous les fans qui risquent d'en être privé. On a beau aduler un jeu, s'acheter un PC hors de prix rien que pour y jouer relève de la folie. Un point forcément négatif, même s'il ne concerne pas tout le monde.

Là où le bât blesse

Le plus intéressant lorsqu'on apprend à connaître un jeu, c'est de l'étudier en profondeur. Et infortunément, on se rend compte que ce second volet souffre de nombreuses lacunes. Déjà, le manque d'interaction avec le décor est frappant : strictement rien à signaler, même pas de séquelles sur un mur après deux bonnes roquettes. J'exagère volontairement, car avec un tel moteur, augmenter le degré de réalisme ne devait pas être si compliqué. On reste sceptique devant une telle négligence, même s'il y a plus important. Comme la durée de vie, par exemple ! De fait, le jeu se termine très vite, 10h à 15h de jeu tout au plus. C'est peu, surtout comparé aux autres jeux. Une telle aventure qui dure si peu, on a bien du mal à l'admettre. Enfin, on remarquera l'absence totale de mode multi-joueurs, un comble pour le Doom-Like ; sans compter que cette lacune nuira forcément à la durée de vie... Pas mal de négligences qui font de Unreal 2 un bon titre alors qu'il aurait dû être excellent.

La bande sonore est quant à elle réussie ; les musiques sont adéquates à l'atmosphère, les effets sonores satisfaisants et les bruitages de très bonne facture. C'est évident, l'ambiance graphique/sonore est digne des plus grands, mais il n'y quasiment que ça ! Unreal 2 : The Awakening reste un titre de qualité, mais plusieurs de ses facteurs semblent avoir été négligés, malheureusement. Ce qui en fait un bon jeu, loin d'être médiocre mais pas incontournable non plus. Et finalement, si peu accessible…
Une aventure pas si extraordinaire, faute de réalisme. Et qui plus est, beaucoup trop courte. Malgré ses indéniables qualités, Unreal 2 n'est pas LA référence qu'on attendait, admettons-le. Il s'agit néanmoins d'un bon jeu auquel il faut jouer au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux.
27 février 2003 à 23h00

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Points positifs

  • Graphismes superbes
  • Animation fluide
  • Ambiance sonore convaincante

Points négatifs

  • Durée de vie trop courte
  • Manque d'interaction
  • Peu accessible
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