Test : Heroes of Might and Magic V - PC

Heroes of Might and Magic V - PC

Heroes of Might and Magic V - PC

Genre : Stratégie tour par tour

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Le fleuron de la stratégie tour par tour style Heroic-Fantasy revient sous sa cinquième version, qui aurait du sortir plus tôt mais qui, face à la grogne des fans a été reporté. Maintenant qu’il est sorti, est-il à la hauteur de nos attentes, Ubi et Nival ont-ils fourni un jeu digne de cette saga ?
Vous croyiez que je vous donnerais la réponse dans l’intro ? Non mais oh, ne rêvez pas. Avant de comprendre pourquoi j’ai mis E à Heroes V (oups !), il faut savoir ce qu’il vaut et en faire le tour, un grand tour à cheval. Et en tour par tour s’il vous plaît. L’Empire Griffon est envahi par des Demons très méchants et le Roi Nicolaï qui devait se marier est obligé d’annuler les noces pour partir à la guerre, comme un vrai bonhomme qui a des couilles là où il faut. Dans la première campagne, vous incarnerez Isabel, son épouse qui après avoir eu des échos négatifs de la guerre part à la recherche de son futur mari. Chacune des campagnes est divisée en plusieurs missions à la difficulté croissante et réglable à la base. Chaque campagne trace l’histoire d’un Héros, évidemment très puissant et qui dirige un armée grandissante. L’exemple d’Isabel est bon puisque ce sont les débuts du jeu, vous apprendrez les bases et même plus encore.

Il a tout d’un RPG

De la stratégie tour par tour, ce n’est pas ce qui manque, elle sera votre train de vie dans votre évolution. Mais avant de nous y attarder, parlons plutôt de l’aspect gestion et RPG mis en avant et complet sans pour autant nous inonder de tout un tas de caractéristiques dont on se fout. Vous dirigez donc un héros et son armée, composée d’unités assez variées. Le premier aspect de ce côté RPG est la notion de XP (ou points d’expérience), et l’acquisition d’un certain nombre vous fera passer au niveau suivant, et ainsi de suite. Vous glanerez ainsi des compétences qui chacune se divise en trois capacités. Prenons par exemple la compétence « Commandement avancé ». Vos troupes ont +3 en moral, et vous pourrez acquérir les capacités Recrutement, Fortuné et Diplomatie. Il en va de même pour chaque compétence, aussi variées soient-elles avec de la magie, la défense, l’attaque, la gestion des troupes, l’entraînement, etc. Vous façonnerez ainsi un Héros qui vous ressemble et efficace à votre manière. La touche RPG est aussi présente dans les statistiques de votre Héros au grand cœur, et de même pour vos unités. Les stats sont divisées en six catégories : Armée/Caractéristiques (vos troupes, vos XP, le moral, Attaque, Défense, etc.), l’Inventaire (rempli au fur et à mesure de votre quête d’artéfacts trouvés et de sorts appris), les Compétences et Spécialisations, les Aptitudes et Capacités (vos compétences et capacités) et la Biographie du Héros. Un aspect RPG léger donc, mais suffisamment présent pour qu’on ait ce qu’il faut pour notre Héros.

De la gestion aussi, car on en veut

Bon, mais c’est quand que tu nous causes du tour par tour ? Patience, chers lecteurs, on y arrive. D’abord la gestion qui occupe une part importante, comme dans tout bon jeu de stratégie. L’un ne va pas sans l’autre, donc on en doit en parler. Dans Heroes of Might and Magic V, vous en vivrez, elle n’est pas bien compliquée, il suffit d’en comprendre les rouages et subtilités. Tout se gère : vos troupes, vos ressources et vos biens. En effet, lors de votre avancée sur le terrain, vous rencontrerez des fantassins, beaucoup de paysans et la plupart souhaiteront vous rejoindre afin de faire un bout de chemin avec vous. Libre à vous de refuser ou accepter leur compagnie pas inutile pour un sou. L’évolution constante en tour par tour fait défiler les jours (quand vous ne pouvez plus avancer, vous passez au jour suivant et continuez votre progression) et chaque nouvelle semaine les bâtiments comme les fermes, casernes sont réapprovisionnés. Une Hutte de paysans vous fournit des paysans qui se battent à la fourche, vous achetez vos hommes, les moulins fournissent une ressource au hasard chaque semaine, les mines rapportent de l’or, et au bout de quelques missions vous dirigerez votre première cité. C’est impressionnant, drôlement bien foutu. La vue passe en 3D avec un aperçu de la cité, vous érigez des bâtiments, qui sont divisés en trois types : ressources ou or, défense et unités. Ca paraît complexe mais on s’y fait rapidement. Il faut juste bien saisir le fait que les unités crées dans votre cité, bah vous devez allez les cherchez pour les mettre dans votre armée. Elles ne vont pas apparaître par magie. Mais pour acheter ou construire, il faut de la ressource. Ainsi les moulins vous le savez en fournissent, mais dans votre avancée, vous trouverez de l’or, du bois, des gemmes, etc. Ces « trésors » sont souvent bien gardés mais vous y arriverez. D’ailleurs, les coffres au trésor offrent un choix assez bien pensé. Exemple, vous trouvez 2000 pièces d’or dans un coffre, vous pouvez les garder ou les donner aux paysans et recevoir en échange 1500 XP, ce qui est non négligeable. Quand vous vous serez rendu compte que l’argent tombe en masse comme qui dirait, vous privilégierez le gain d’expérience. Du RPG comme on veut, de la gestion simple et abordable, c’est plutôt bien parti, non ? Bon, je me bois un verre de *biip* et on continue.

Hourra, Griffon éternel !

Gloup, aaaaah. Parlons du tour par tour désormais. Comme vous l’avez lu plus haut, vous progressez sur une carte en vue de dessus en tour par tour, même hors combat. Il faut passer un jour pour continuer d’avancer, et ainsi de suite. C’est simple à manier : un clic gauche pour les actions, un clic droit pour observer et faire pivoter la caméra. Graphiquement, c’est mignon comme tout, cela dit il faut éviter de zoomer trop près. Ca fait penser à Warcraft 3 en moins cartoon. L’immersion est quasi immédiate, le temps de piger le concept et on ne décroche plus. La musique est superbe, ça me rappelle mon premier concerto de violon en l’an de grâce 1997, mais bref. Vous évoluez ainsi sur votre destrier, vous prenez fermes et tours sous votre contrôle, vous recrutez et explorez. Vous aurez droit au début de chaque mission à un bonus de choix (fantassins, archers, argent, etc.), à vous de juger lequel est le plus important. Il y a des artéfacts à trouver, des fées augmentent votre facteur chance, et il y a parfois et même souvent heureusement des combats. Il peut s’agir de zombies, de nymphes, de paysans, archers ou fantassins rebelles, de minotaures et j’en passe. Les unités sont nombreuses et représentés par un seul bonhomme, avec un nombre à côté indiquant combien il y a d’hommes pour cette unité. Plus pratique. Lorsque vous approchez un ennemi, le combat se lance et le tour par tour continue, après une page de pub.

Bip Telecom, un nouveau monde, le votre

Les combats se déroulent de manière simpliste, vous répartissez vos unités sur deux lignes et lancez le combat. Vous voyez alors vos adversaires et en passant la souris dessus vous apercevrez leur champ de déplacement et donc d’attaque. Comme tout jeu de stratégie en tour par tour, vous évoluez sur des cases. Seul le Héros peut attaquer n’importe qui n’importe où sur le champ de bataille. Ensuite, les possibilités les plus connues sont envisageables. Vous pouvez attaquer de front ou de flan, attendre votre ennemi pour le cueillir comme il se doit, vous défendre ou passer en combat automatique, pratique si vous mangez en même temps que vous jouez. Les effets sont aussi de la partie, comme le moral, la chance, la force, la défense baissée ou augmentée, etc. En bas de l’écran, une grosse barre horizontale indique quelle sera la prochaine unité à jouer, pratique pour prévoir une retraite ou pour lancer une attaque fatale. Au moment d’attaquer, la caméra zoome sur l’action et vous voyez avant de frapper combien d’hommes perdra cette unité et s’il y aura riposte ou non. Les habitués du tour par tour y trouveront leur compte, bien que l’action soit parfois un peu brouillonne, et que les combats se résument un peu trop à la force par le nombre. 350 paysans contre 27 zombies, c’est vite réglé. Au fur et à mesure de votre avancée, vous aurez catapultes, tente de soin pour vous accompagner lors des combats. C’est une aide pas indispensable mais non négligeable. Enfin, il arrive aussi les ennemis fuient à votre approche, quand ils se rendent compte que vous êtes un peu trop nombreux. Vous pouvez les laisser partir ou les rattraper pour les défoncer comme il se doit.
Heroes V ne révolutionne pas le tour par tour, il est fidèle aux principes et aux bases de la série mythique. Le mélange RPG/Gestion/Stratégie est parfaitement orchestré, l’ambiance est là, c’est prenant, la musique est superbe et la durée de vie est conséquente. Bref, inutile de gaspiller paroles futiles : Heroes of Might and Magic V est un must que tous les amateurs du genre (et même les autres) apprécieront et savoureront ce nouveau sacre pour la stratégie en tour par tour, genre trop peu exploité. Merci !
25 mai 2006 à 15h22

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Points positifs

  • Immersif
  • Durée de vie conséquente
  • Musique splendide
  • Aspect tactique bien foutu
  • De la gestion et du RPG
  • Un univers Heroic-Fantasy intéressant

Points négatifs

  • Combats brouillons
  • Garphismes pas tip top

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