No One Lives Forever 2, FPS original à l'univers loufoque mais réussi se voit aujourd'hui affublé d'un stand-alone nommé
Contract J.A.C.K (pour "Just Another Contract Killer") sensé se dérouler avant le scénario dudit NOLF2. Vous incarnez John Jack (un nom follement original), un tueur à gages qui manque de se faire dézinguer par un de ses ennemis alors qu'il se jette dans la gueule du loup. Lors de sa fuite, notre anti-héros se fait interpellé par Dmitrij Volkov et les méchants de H.A.R.M. Ensuite, l'intrigue repose sur une société criminelle appelée Danger! Danger! qui veut détourner une roquette Tchécoslovaque. Vous infiltrerez donc la base où la fameuse arme est gardée, voudrez secourir un scientifique de H.A.R.M. et peut être même faire tomber la tête de Danger! Danger! lui-même.
L'histoire est dans le style très loufoque et peu sérieux de NOLF2 mais n'est réellement qu'un prétexte pour aligner les séances d'action tout le long du jeu.
Boum, pan pan, boum, tadadadadada
Voilà en gros comment résumer ce jeu. Du début à la fin, on ne fait que ça. On prend une arme, on vide le chargeur sur des hordes d'ennemis au QI proche de celui de Steevy et arrivant en masse lorsque l'on passe des check points invisibles. Ainsi, on ne peut même pas faire preuve d'originalité en tentant de prendre l'ennemi par surprise. D'abord parce qu'il a des yeux derrière la tête et ensuite parce qu'il arrive très souvent de derrière une porte préalablement fermée. Snipez un gars à une fenêtre, un autre arrivera et se mettra exactement au même endroit. Trois frags sans bouger la souris c'est sympa mais pas vraiment intéressant.
Alors on se planque pour recharger (très souvent) et dans le cas contraire, on tire sur des crétins qui se jettent sur vos balles. D'ailleurs, ils ont l'air d'apprécier ça puisqu'ils ne changent même pas d'attitude lorsque vous les alignez. Non, ils restent là à essayer de vous abattre en criant comme des supporters dans un stade de foot. C'est donc terriblement répétitif et simpliste.
Enfin, c'est imbéciles ont la fâcheuse tendance de se pointer juste en face de vous en plein rechargement. Ce qui arrive très souvent puisque vos armes automatiques, dont certaines sont reprises de NOLF2, ont besoin d'être constamment réapprovisionnées.
10 missions toutes pareilles
Les 10 missions du mode solo du jeu ne sont guère excitantes. NOLF nous avait habitué à des missions assez originales mais ici, à part une séance de shoot dans l'espace qui lasse vite (mais un peu moins vite que les autres je veux dire), rien. Alors on voudrait bien se rabattre sur celles à bord de véhicules mais ils sont tellement pénibles à conduire qu'on regrettera bien vite. Pourtant dans NOLF2, c'était un vrai plaisir de prendre le volant du Vespa et autre snowmobile alors j'avoue avoir un peu de mal à comprendre ce qu'il s'est passé entre les deux opus.
De plus, pas la moindre énigme n'est à signaler et les quelques interrupteurs qui se mettront sur votre route se trouvent en général à côté de ce qu'il faut ouvrir tout comme les charges de C4 qu'il vous faudra poser sur les portes blindées pour les "ouvrir". Ca fait un peu miracle quand même : "zut une porte blindée… Oh du C4 qui traîne, quelle chance !".
Recycler, ça peut polluer
Oui, ça peut polluer lorsque comme pour
Contract J.A.C.K, on se contente de reprendre les éléments sonores et graphiques de NOLF2 pour refaire le jeu sans y apporter quelconque modification. Sauf qu'ici, les textures sont moins variées, les décors moins fouillés et les niveaux répétitifs et plutôt vides. L'interactivité est quasi-nulle, on ne peut même pas détruire une bouteille en tirant dessus, c'est à peine si les vitres se cassent. Ridicule.
Les animations des ennemis sont basiques et comme ils ont tous la même tête à peu de choses près, ça fait vite démontage de legos en masse. Et pour couronner le tout, on ne sent presque plus l'esprit de NOLF et ça c'est vraiment dommage.
Pour finir, le mode multijoueurs n'apporte rien à NOLF2 et se retrouve donc totalement inutile si on peut dire. Même s'il est plutôt amusant en lui-même, c'est du déjà vu.