Pourtant je l’aime, le Chris Taylor. Ho que oui. Avant de fonder Gas Powered, il faut savoir que cet homme est à l’origine de
Total Annihilation. Et ce n’est pas rien ça. C’est un des meilleurs jeux de stratégie du monde. Oui monsieur.
Et puis un beau jour, il s’est dit qu’il allait monter sa société. Et que son premier jeu serait un diablo like. C’est ainsi que
Dungeon Siege vit le jour. Je suis méchant quand je parle de copie, mais soyons honnêtes : malgré le fun que ce jeu procurait, même en multijoueur, le genre n’a jamais vraiment permis d’innovations marquantes. Si on y ajoute une simplification excessive du gameplay…
Voilà qu’aujourd’hui, une suite est sur le point de débarquer. Alors, alea jacta est ? Tu quoque, mi fili ? Bis dat, qui cito dat ? Carpe diem ? Mae coui surto ne ?
Plus beau
Premier argument : les graphismes vont avoir une patate monstre, ça va déchirer vos cornées. A la vue des quelques screenshots, votre serviteur se dit que oui, mais bof. Oui, il y a de grosses avancées techniques, avec des noms à coucher dehors (pixel 2.0 et vertex shaders), oui, les effets de feu, d’eau etc. claquent bien, mais en image, le choix des couleurs, plutôt atroce, donne plutôt l’impression d’une œuvre de Dali, genre jeté de pinceau sur toiles.
On se rassure un peu quand le tout est animé : c’est quand même plutôt joli, et forcément, le moteur est plus costaud que celui du premier épisode.
Plus épique
Pas de surprise : l’histoire se passe toujours sur Aranna. Une grosse centaine d’années plus tard, vous interprétez un homme de main du tyran local, et ce que vous allez découvrir vous entraînera dans une immense quête blablabla.
Rien que de très classique. Les promesses accompagnant aussi, vu que l’on nous parle de 3 fois plus de quêtes, d’aventures secondaires… Les développeurs, soucieux de leurs ventes, expliquent que les petits nouveaux ne seront pas perdus, tandis que les autres auront le plaisir de lire des documents relatant l’histoire du continent.
Plus profond
Satyres et pervers, passez votre chemin, il s’agit de profondeur de jeu. Oui vous pouvez lâcher ce fouet. Une déception : il y aura toujours les quatre mêmes classes : mêlée, tir, magie naturelle et magie de combat. Il est bien entendu toujours question de groupe d’aventuriers, vous choisissez celui que vous contrôlez et les autres suivent, contrôlés par l’IA.
Mais il y a du changement, que l’on espère salvateur, étant donné le bagage un peu lourdingue que se traîne le titre. En premier lieu, il existera un arbre de compétences, permettant d’orienter ses personnages vers telle ou telle spécialité. L’interface placera plus d’actions possibles pour chaque membre de l’équipée. Les pets font leur apparition. Créatures diverses vous épaulant durant les combats, elles grandiront à vos cotés, suivant ce que vous leur apporter. En effet, elles « mangeront » les items que vous leur fournirez, et développeront selon ces derniers des capacités spécifiques.
Coté bastons et IA, votre serviteur a pu constater que les ennemis affrontés, sans être non plus dignes du prix Nobel, s’organiseront plutôt bien, et tandis que certains scripts vous feront tomber dans des traquenards, les groupes de mobs s’organiseront, les combattants de base protégeant un leader, changeant leur position selon vos mouvements et actions. Sans m’avoir fait tomber de mon siège, je dois admettre que ce genre d’effort fait plaisir à voir.
Plus de gens
Partouzeurs et échangistes, ce paragraphe ne vous est pas destiné. Vous pouvez ranger, ce, ce chose. Oui, le truc là, je vous jure ça ne fait pas propre.
Toujours au rayon « ce sera mieux qu’avant », Gas Powered nous annonce une possibilité qui pourrait s’avérer plutôt sympathique en multijoueur : chaque joueur ne dirigera non plus un personnage, mais un groupe à part entière. On se plaît alors à imaginer de belles batailles incluant quelques dizaines d’aventuriers et monstres. Le premier opus était de ce point de vue marrant sans plus, puisque chacun devait se contenter de son petit bonhomme, certes pas en mousse. Mais la limitation gâchait un peu le plaisir.