Et bien voilà, je crois bien que c'est mon dernier article pour HG. En tout cas, ces deux calibres pointés sur moi par ces deux gros abrutis ne m'invite pas à penser le contraire… Euh, je voulais dire ces deux hommes dans la force de l'âge et dotés d'un QI supérieur à la moyenne bien sur…Décidemment, cette année 1930 aura bien été celle de la mafia, prenant l'un après l'autre presque tous les quartiers de la ville. La police (ces vils mécréants corrompus à la solde du fascisme me fait-on ajouter) a tout de même encore le contrôle de quelques districts. Mais ça ne va pas durer. Ah, si vous le dites.
On ne change pas une équipe qui gagne
Après
Desperados et
Robin Hood, les développeurs de Spellbound Software nous ont encore pondu un jeu d'action/tactique à la Commandos. Ici, le cadre, ce n'est plus le
Far West et ses champs de coton ou la forêt de Sherwood mais les années 1930 en plein Chicago. À l'époque où la vente d'alcool était totalement interdite aux USA, la mafia s'occupait de la contrebande pendant que la police tentait de s'occuper de la mafia (sans jamais y arriver il paraît). Ici, on vous propose les deux!
Deux moitiés font un
Chaque campagne (mafia et police) étant composée d'une dizaine de mission, rien n'assure que la durée de vie du soft soit conséquente. Un peu comme ma propre durée de vie en fin de compte, snif. Le jeu part donc sur cette base originale de vous faire faire quelque chose, puis de vous obliger à le faire le contraire. En effet, les deux histoires sont liées, pour ne pas dire entrelacées, et les territoires gagnés avec la mafia, vous devrez ensuite les récupérer avec la police (ou vice versa).
Ces deux approches offrent donc deux gameplay assez nouveaux et pourtant assez différents. Ainsi les mafieux pourront tuer qui bon leur semble sans se soucier des conséquences, juste de ne pas laisser trop de témoins prêts à parler. La police pour sa part ne pourra tuer que des mafieux ayant déjà commis un meurtre et passera la plupart de son temps à la recherche d'indices et de preuves. Un côté action, un côté réflexion, la recette semble contenir les premiers ingrédients pour faire un hit.
Tony et les autres
Dans le jeu, votre équipe se composera de 1 à 5 personnages. Chacun peut porter jusqu'à 6 objets, ce qui n'est vraiment pas énorme, on passe plus de temps à se demander ce que l'on va jeter pour pouvoir prendre un nouvel objet, qu'à avancer dans la carte. Les cartes proposées justement sont plutôt grandes et assez bien pensées. Votre progression ne sera pas trop linéaire puisqu'il faudra tout de même réfléchir un peu pour arriver à votre objectif. Ce qui ne doit pas être évident pour les deux crétins assis là-bas, hé hé… ^^
Autre élément nouveau dans ce genre de softs : vos personnages disposent de points de compétence dans 5 domaines différents : le tir, le combat, le lancer, le charisme et les premiers soins. Un aspect plus qu'intéressant qui relève un peu le niveau de la partie. Il vous faudra donc faire très attention à ne pas perdre n'importe quel homme puisque celui-ci ne pourra jamais revenir en vie. Et s'il avait des compétences particulières, vous serez en général assez mal barré pour le reste de votre aventure.
Retournement de situation
Alors que mes deux bourreaux semblent partis dans une passionnante partie de belote, attardons nous (je vivrais plus longtemps) sur les côtés techniques du jeu.
Graphiquement le jeu est réussi, les textures sont très détaillées même si certaines manquent de nuances lorsqu'elles sont animées. La gestion dynamique des lumières est excellente et vous pourrez même tirer sur certaines lampes pour les éteindre et vous retrouver dans le noir. Les animations des personnages ne sont pas légion mais restent réalistes et bien décomposées. Les bruitages sont plutôt ratés par contre et la musique est là sans vraiment servir à quelque chose.
Au dessus des NPJ on peut voir (ou non) un smilie indiquant l'humeur de celui-ci. Pratique lorsqu'on se demande si un ennemi se rendra devant votre surnombre ou s'il aura plutôt tendance à vous canarder. A ce propos, vous n'aurez pas trop le droit à l'erreur, une seule balle étant bien souvent mortelle.
Ici, vous ne pourrez pas mettre le jeu en pause mais vous pourrez cependant ralentir le temps pendant un instant. Le jeu prend alors une allure de film genre années 60 assez réussie et vous pourrez organiser votre approche plus facilement.
Même si les mouvements des personnages ne sont pas tout à fait au point, ils ont au moins le mérite de ne pas se retrouver coincés à un endroit alors que vous leur demandiez d'aller à l'opposé. Le véritable gros problème c'est que la caméra ne pivote pas et comme aucun système ne permet de voir ce qui se cache derrière les murs, vous serez souvent surpris par un ennemi pourtant juste en face de vous. Autre détail, certains endroits du décor sont vraiment minuscules et totalement inadaptés aux actions de votre équipe. Vous ne pourrez pas cacher les corps dans les toilettes étant donné qu'on en peut vraiment y tenir que debout.
Et puis si ces deux lourdauds pouvaient arrêter de faire autant de bruit, je pourrais peut être en finir…