Test : UEFA Euro 2004 - PC

UEFA Euro 2004 - PC
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Quelle idée d'aller faire l'Euro au Portugal.. Mais c'est vrai, quoi ! Entre les incendies estivaux et la chaleur, c'est difficilement supportable. Ce qui l'est moins, c'est l'adaptation sur PS2 du jeu officiel de l'Euro, baptisé par l'étonnant nom de Euro 2004. Malgré les Fifa, PES et consorts sur cette machine, Euro 2004 pourrait en convaincre plus d'un.
EA Sports a toujours eu le sens affûté et le goût prononcé pour une originalité qu'ils n'ont de cesse de prôner. Souvenez-vous, ce furent eux qui mirent sur le marché Coupe du Monde 98 et Euro 2000 sur PS1 et Coupe du monde 2002 sur PS2. Monuments de subtilité et de profondeur, ils furent accueillis, à juste titre, comme les jeux de la résurrection, alors que Fifa avait besoin d'un souffle nouveau. Là où l'ironie prime dans ce passage, il ne faut pas prendre Euro 2004 avec le même ton. Car, même s'il a pour déshonneur de porter le même genre de nom que les navets précédemment cités, la majeure partie du jeu est de très bonne facture.

La licence officielle

Sachant que Euro 2004 a acquis les droits officiels de la FIFA, il n'est pas surprenant de retrouver toutes les licences. Les stades seront ainsi les mêmes que dans la réalité, comme celui de Das Antas de Porto. Les équipes seront également conformes à l'actualité. N'espérez cependant pas trouver des équipes comme la Juve ou Lyon, puisque seul les équipes nationales européennes sont incorporées : pas non plus d'Argentine ou de Cameroun donc. Ce qui est par contre tout à fait intéressant, c'est que toutes les équipes européennes possibles sont disponibles, sans exception (à part celles qui n'existent pas, comme le Vatican). C'est pour cela qu'on retrouve gaiement l'Italie, l'Allemagne et la France, mais on découvre aussi l'Arménie, le Liechtenstein et l'Irlande du Nord. Bref, ce sont 51 équipes au total qui vont se livrer sans concession dans Euro 2004. Les joueurs bénéficient eux aussi de la licence, et leur nom est naturellement floqué au dos du maillot. Seul les irréductibles bataves de Hollande portent des noms très suaves tels que No.4 etc. Dommage pour ceci, mais ce n'est qu'une exception. Les maillots sont bien évidemment les mêmes que les équipes qu'elles représentent, avec les mêmes sponsors, la même disposition spatiale du numéro, sa taille, sa forme ; enfin, vous l'aurez compris : le souci du détail est là pour nous retranscrire intégralement la réalité.

Des graphismes toujours plus beaux

Fifa a toujours eu pour véritable avantage, par rapport à son rival PES, de proposer des graphismes d'une finesse et d'un attrait sans égal. Cette année encore, le labeur durement fourni porte ses fruits : c'est tout simplement magnifique. Les joueurs jouissent d'un très bon niveau de détails et certaines stars sont des réelles copies conformes de ce qu'on peut voir en vrai. Tout y passe, du poireau à la queue de cheval sans oublier le crâne dégarni. Le soleil inondant les tribune est magnifique, et les pelouses sont bien faites (détail qui a son importance). Les animations sont sur le chemin du rachat, puisqu'elles sont encore meilleures que celles de Fifa 2004. Les mouvements sont plus fluides, plus décomposés et tout semble s'enchaîner naturellement. L'IA a été elle aussi améliorée, et, comme dans Fifa 2004, il est radicalement impossible de perforer une défense avec un seul joueur. Le chemin le plus raisonnable passe donc par une construction précise et des variations d'action. On peut regretter la difficulté pour déborder et adresser un centre correct, étant donné que les ailiers sont doués. Les commentaires sont assurés par l'expérimenté Grégoire Margotton, assisté de ce bon vieux Stéphane Guivarc'h, l'attaquant le plus fantomatique de la Coupe du Monde (avec Bernard Diomède). Leurs commentaires sont pertinents, et collent parfaitement à l'action. De plus, il faudra faire de nombreux matches avant de constater une répétition dans les paroles des deux journalistes.

Une gameplay de plus en plus proche de PES

Euro 2004 reprend fièrement le flambeau allumé depuis 2003 par Fifa. Obéissant dorénavant aux lois de la simulation, Euro 2004 exclut la remontée individuelle pour inscrire des buts dignes d'El pibe de Oro. En outre, les scores de titans sont prohibés, pour faire place à un jeu réaliste, construit, permettant de finir des matches sur des résultats tout à fait plausibles. EA Sports a conservé son invention, le 'Off The Ball Control' qui permet, sur pression d'un bouton, de contrôler des joueurs à proximité de celui en possession du ballon. Même si un temps d'adaptation est indispensable, on prend vraiment son pied lorsqu'on manie ce système de manière subtile. Les commandes sont faciles d'accès, et c'est là la grande force de la série. En effet, malgré son aspect tourné vers la simulation, Euro 2004 est accessible pour les plus jeunes, puisque les techniques élémentaires comme les gestes spectaculaire peuvent sortir à n'importe quel moment. Cette accessibilité alliée à un côté simulation poussé ne sont que des plus pour cet Euro 2004.

Les modes de jeu

Les modes de jeux, contrairement à Fifa, sont moins nombreux, Euro oblige. Vous pouvez bien sûr participer à la phase finale de l'Euro, mais avant, vous pouvez effectuer les phases éliminatoires, mais, comme en vrai, des matches amicaux vous sont proposés, comme dans une préparation à une compétition ! Cela aurait pu faire trop léger si nous n'avions que ça sous la dent, mais EA Sports nous propose un mode Scénario, où vous commencez un match selon vos propres règles : par exemple, vous prenez la France, contre la Pologne et ceux-ci peuvent débuter à onze, vous à dix, et avec deux buts d'avance. Cet aspect de jeu peut se révéler intéressant, mais peut-être pas autant sur le long terme. Un autre mode vous permet de guider une équipe de stars. De ce fait, si vous avez toujours intimement rêvé d'aligner dans vos rangs Shevchenko, Nesta, Buffon et Ravanelli, enfin plutôt Totti, vous pouvez le faire dans Euro 2004. Pourtant, malgré une bonne dose d'originalité, Euro 2004 pêche bien au niveau de la durée de vie.
Dire qu'Euro 2004 n'a pas la trempe d'un Fifa, c'est exagérer. Ce jeu associe des graphismes magnifiques, une jouabilité améliorée et des animations très proches de la réalité des terrains. Avec tout ça, Euro 2004 aurait pu être un grand du genre, mais la durée de vie faiblarde gâche le tableau d'ensemble. La bonne nouvelle, c'est que le jeu se démarque de ses aînés médiocres, et balaye le tremplin pour un envol de Fifa qui ne saurait tarder. Car, à l'instar de Stuntman pour Driv3r, Euro 2004 semble plus être une transition qu'un réel jeu. Si c'est le cas, Fifa 2005 pourrait dépasser son ennemi, PES, et cela serait un bien moindre mal, vu le travail déployé jusque lors.
22 mai 2004 à 09h39

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Points positifs

  • Maniabilité intuitive
  • Réalisme
  • Graphismes impeccables
  • Nouveaux modes de jeu

Points négatifs

  • Durée de vie
  • Peu d'équipes
  • Pas de online
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